Page:Zola - Le Capitaine Burle et 5 autres nouvelles.djvu/279

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— Finis, tu me chatouilles.

Mais elle ne parlait plus de lui allonger des claques. D’abord, elle n’aurait pas pu, car elle avait les mains trop molles. Puis, ça lui semblait bon, les petits baisers sur le cou. C’était comme la liqueur qui l’engourdissait, délicieusement. Elle finit par rouler la tête et par tendre le menton, ainsi qu’une chatte.

— Tiens ! bégayait-elle, là, sous l’oreille, ça me démange… Oh ! c’est bon !

Tous deux oubliaient La Queue. Heureusement, l’Empereur veillait. Il les fit voir à l’abbé Radiguet, en disant :

— Regardez donc, curé… Il vaudrait mieux les marier.

— Les mœurs y gagneraient, déclara sentencieusement le prêtre.

Et il se chargea de l’affaire pour le lendemain. C’était lui qui parlerait à La Queue. En attendant, La Queue avait tellement bu, que l’Empereur et le curé durent le porter chez lui. En chemin, ils tâchèrent de le raisonner au sujet de sa fille ; mais ils ne purent en tirer que des grognements. Derrière eux, Delphin ramenait Margot dans la nuit claire.

Le lendemain, à quatre heures, le Zéphir et la