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Page:Zola - Le Capitaine Burle et 5 autres nouvelles.djvu/281

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V


Cependant, dès le mardi, M. Mouchel s’était étonné de ne voir arriver à Grandport ni Rouget ni La Queue. Que diable ces gaillards pouvaient-ils faire ? La mer était belle, la pêche aurait dû être superbe. Peut-être bien qu’ils voulaient d’un coup apporter toute une charge de soles et de langoustes. Et il patienta jusqu’au mercredi.

Le mercredi, M. Mouchel se fâcha. Il faut savoir que la veuve Dufeu n’était pas commode. C’était une femme qui, tout de suite, en venait aux gros mots. Bien qu’il fût un beau gaillard, blond et fort, il tremblait devant elle, d’autant plus qu’il rêvait de l’épouser, toujours aux petits soins, quitte à la calmer d’une gifle, s’il devenait jamais le maître. Or, le mercredi matin, la veuve Dufeu tempêta, en se plaignant que les envois ne se faisaient