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LE VAUDEVILLE

Je ne me charge pas de raconter les Dominos Roses, la nouvelle pièce en trois actes que MM. Delacour et Hennequin ont fait jouer au Vaudeville. C’est une de ces pièces compliquées, d’une ingéniosité d’ébénisterie sans pareille, un de ces petits meubles chinois, aux cents tiroirs se casant les uns dans les autres, qu’il faut replacer avec une exactitude scrupuleuse, si l’on veut ne rien casser.

Les auteurs ont appelé leur œuvre comédie. Voilà un bien grand mot pour une pièce de cette facture. J’aurais préféré vaudeville. Une comédie ne va pas, selon moi, sans une étude plus ou moins poussée des caractères, sans une peinture quelconque d’un milieu réel. Or, les auteurs ne sont en somme que d’aimables gens, bien décidés à récréer le public, en faisant