Page:Zola - Les Mystères de Marseille, Charpentier, 1885.djvu/422

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réfugier dans les maisons. Les colonnes qui attaquaient les barricades de la Grand-Rue et de la rue Requis-Novis s’étaient d’abord étonnées de voir cesser le feu. Puis, comprenant ce qui se passait, elles avaient renversé les barricades abandonnées, et étaient venues rejoindre les vainqueurs. La place se trouvait ainsi pleine de troupes qui se préparaient au siège des maisons, au milieu d’un vacarme assourdissant.

Ce fut alors que l’insurgé qui gardait les trois prisonniers dans la petite boutique prit la fuite. Mathéus se glissa dans la foule et disparut, tandis que M. Martelly et l’abbé Chastanier, tristes, immobiles, se tenaient sur le seuil, s’attendant à de terribles représailles. Et, par moments, la tête curieuse de M. de Girousse se montrait à la fenêtre qu’il n’avait pas quittée, depuis le commencement de l’action.