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V


Les Chabre ne devaient plus passer que deux jours à Piriac. Hector semblait consterné, furieux et humble pourtant. Quant à M. Chabre, il interrogeait sa santé chaque matin et se montrait perplexe.

— Vous ne pouvez pas quitter la côte sans avoir vu les rochers du Castelli, dit un soir Hector. Il faudrait organiser pour demain une promenade.

Et il donna des explications. Les rochers se trouvaient à un kilomètre seulement. Ils longeaient la mer sur une demi-lieue d’étendue, creusés de grottes, effondrés par les vagues. À l’entendre, rien n’était plus sauvage.

— Eh bien ! nous irons demain, finit par dire Estelle. La route est-elle difficile ?