Page:Zola - Nouveaux contes à Ninon, 1893.djvu/295

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Aucun frisson ne secoua le corps de l’oncle Lazare ; il entra dans la mort comme on entre dans le sommeil.

Une telle douceur s’était faite en nous, que nous restâmes muets, sans larmes. Nous n’éprouvions qu’une tristesse sereine en face de tant de simplicité dans la mort. Le crépuscule tombait, les adieux de l’oncle Lazare nous laissaient confiants, ainsi que les adieux du soleil qui meurt le soir pour renaître le matin.

Telle fut ma journée d’automne, qui me donna un fils et qui emporta mon oncle Lazare dans la paix du crépuscule.