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ni de la procédure. C’est la loi elle-même qui `nous les a dictés. Qu’aurait dit M. Millerand si nous avions suivi la procédure qu’il nous conseille ? Il nous dit qu’il fallait engager nous-mêmes le procès en uevision. (Dénégations à gauche. -Très bien très bien au centre.) Mais, si nous avions fait cela, M. Millerand nous aurait reproché d’ébranler l’autorité de la chose jugée et de soulever la question de revision. Nous avons fait ce que la loi commandait. Il y avait deux manières de saisir la justice du procès en revision. D’abord, directement, devant le garde des sceaux. Il n’a pas plu à l’honorable sénateur de suivre cette procédure, et il n’a pas dépendu de nous de la lui imposer je ne vois donc pas comment on peut nous reprocher qu’elle n’ait pas été ouverte.

L’honorable sénateur a préféré une autre procédure : celle d’une plainte contre un officier de l’armée. Nous étions obligés par notre Code de justice militaired’ouvrir une enquête qui a été poursuivie dans les formés légales et régulières. Quel gouvernement aurait pu avoir une autre attitude (Très bien très bien ! sur divers bancs.) M. Millerand veut nous rendre responsables des odieuses attaques dirigées contre des officiers de l’armée. Qu’il prenne garde ! Des journaux bien près de lui se permettent aussi de pareilles attaques. (Applaudissements sur un grand nombre do bancs.) Il nous a donné des conseils, mais il n’a pas indiqué de moyens. Il manque une conclusion à son discours, c’est de proposer la réforme de la. loi sur la presse. Que l’honorable M. Millerand ait le courage de son opinion, qu’il dépose une proposition de loi, et alors il pourra nous faire ses reproches. (Vifs applaudissements sur un grand nombre de bancs.) >

ils croyaient à un non-lieu « Nous nous inclinerons avec respect devant la décision ’du g’énéral Saussier. » Ils s’insurgent maintenant contre elle. Ils entendent que les ministres prennent parti,

qu’ils s’engagent, et surtout qu’ils se compromettent « Il faut faire peur au gouvernement ! » Pendant la suspension de séances, les couloirs, un instant déserts et calmes, se repeuplent. Une foule animée et bruyante les envahit ; déjà, les radicaux se croient certains de la victoire et annoncent la mort immédiate du gouvernement. Leur prédiction est vite démentie. Le général Billot n’a pas prononcé dix paroles, qu’on l’applaudit et, dès sa quatrième phrase, les ministres ont le droit de dire à ces sombres prophètes Les gens que vous tuez se

portent assez bien.

A la fin de la journée, après les der-

niers discours, après les scrutins, ces questions se posent « Que fera M. Scheurer-Kcstner ? Opposera-t-il une indifférence stoïque aux coups qu’adversaires et amis viennent de lui porter, ou cédera-t-il à la tentation légitime de les rendre ? Est-ce un dernier acte ? Estce un prologue ?

»

Paul Bosq.

LE DRAME DU BOULEVARD DEN’AIN

M. Millerand Je me demande comment Hier, à trois heures moins un quart, une M. le président du Conseil a pu transformer dame, grande, jolie, élégamment vêtue, sorà point les paroles que j’ai prononcées à ce

cette tribune. Je n’ai pas reproché au gouvernement do n’avoir pas engagé le procès en revision, mais de n’avoir pas su prendre sous sa responsabilitéla décision que la loi lui permettait de prendre, de l’accepter ou de la refuser. M. le président du Conseil. Mais il fallait être saisi ! Comment ! vous M. Marcel Habert. n’étiez pas .saisi ? M. Seheurer-Kestner s’est moqué du pays, alors ! (Mouvements divers.) M. Millerand. Est-ce que M. ScheurerKestner n’a pas déclaré qu’il avait déposé toutes ses pièces entre les mains du gouver-

tait du bureau d’omnibus du boulevard De-

quête du commissaire de police, en faisant ’Vaux. M. le conseiller Sevestre a achevé 96 35, le 5 O/O brésitien de 1/4 à 69, le 4 0/0 allusion à l’Impératrice), mais elle’. découvrir la façon dont l’incendie d’Alfort a la lecture de son rapport. Russe de a vingt ans. Et, soit qu’elle aime Guide 5 centimes à 62, le 3 65, le commencé, lui donnera pleinement raison. Turc C de 13’centimes che, soit qu’elle aime le Roi, il y a en Ce n’est que jeudi prochain que M. le- 15 centimes à 94 24 85, le 7 à 22 15. La elle quelque chose de l’émotion d’une à D de Turc général Manau pourra pro- seule valeur étrangère centimes procureur qui ait présenté des Pauline Inquiète de n’avoir pas vu, depuis deux réquisitoire. noncer son ou d’une Bérénice. Or, l’adresse’ faiblesse est l’Extérieure esde symptômes jours, la locataire d’une modeste chambre Albert Bataille. pagraole à 60 des étages supérieurs, la concierge de la encore ne fera-t-elle de Mme Hading n’est pas émue. Ce qu’elle fait est très bien fait mais on qu’une fraction insignifiante. maison sise, 40, rue de Reuilly, alla faire aimerait presque la trouver moins habile part de ses soupçons au commissaire de po- SURMENAGE INTELLECTUEL lice. Le magistrat lit ouvrir la porte et on et que, parfois, l’idée disparût qu’elle a, crédit bougent établissements de Les trouva, étendue morte sur son lit, la locane étudié son rôle avec l’assiduité un peu ils très comptant, sont il terme taire, une femme de soixante-dix ans. La pas au lourde, et le froid mérite d’un « fort en. les chemins de Même fermes. d’un vieille, n’avait qui remarque pour pauvre aucun moyen intel- fer français, qui, après avoir piétiné Ceux qui sont l’objet thème » de l’art dramatique. d’existence et vivait de la charité publique, lectuel ou physique, qui surmenage sur soutiennent, se depuis quelque temps, ont l’air de vouHenry Fouquier. avait consacré les quelques sous qu’elle avait comme on dit, par les nerfs et ne gardent place loir L’Est la gloire. repartir gagne pour pu se procurer à l’achat d’un boisseau de plus de la santé que l’apparence, tous ceux le Lyon 5 francs à 1848, le charbon de bois et s’était asphyxiée. Elle dont l’organisme ne peut que s’affaiblir au 8 francs à et 1,455, s’appelait Joséphine d’Hicquelles et était froid et it l’humidité, n’ont que le temps de Nord et le Midi 5 francs à l’orléans 15 francs à 1,855, l’Ouest 10 francs marquise authentique. se préparer à la résistance. Entre tous les moyens, le plus sûr est de à 1,205. La Rente foncière monte de 4 fr. à 494, le faire usage du délicieux sirop ne Sœur Louise, Sues, LA BANDE DE « LA SARDINMΠ» de 5 francs à 3,275. Beaucoup d’animaNous avons annoncé, il y a quelque temps, tonique, éminemment assimilable et.recons- tion. dans le sens de l’achat, sur le marché THE A TRES • l’arrestation d’un certain nombre de malfai- tituant. C’est par autorisation spéciale de des obligations de Panama ne les perdez Filles de la Charité Spectacles de la semaine teurs qui pratiquaient dans la banlieue Ouest Mme la supérieure des livré de vue. ÏJ Oural-Volga,à 677 est en propas la pharmacie été spécifique a de Pans les agressions nocturnes et les vols que ce grès de 4 fr. 50. L’Héraclée gagne 6 francs à A l’Opéra : Lundi, Roméo et Juliette merà main armée. Ma’is, à côté de cette dange- sous la forme d’un sirop. Exiger le véritable 615, la De Beers 6 francs iL 740, etc. Les Mines credi, les Maîtres Chanteurs vendredi, les de Sœur Louise sur le flacon, dans toutes d’or reuse association, qui avait pour chef une nom fermes actives. sont et Maîtres Chanteurs samedi, Roméo et Ju~ femme que ses acolytes avaient surnommée les pharmacies. Dépôts 9, rue Laffitte, Pouliette ; dimanche, premier concert de la Société’ Le Boursier. la «Terreur des fortifs », il existait une autre lain, pharmacien, et 159, rue de l’Université, des concerts. bande, non moins terrible, qui obéissait à un couvent des Filles de la Charité. Livraison à A la Comédie-Française lundi, la Vassale, nommé Ferdinand Parbelie, âgé de vingt-cinq domicile. Bataille de damçs mardi, jeudi, Tristan de ans, affublé de ce joli sobriquet «La SarLéonois ; jeudi (matinée), l’Anglais ou le fou dine. » Ces bandits ne se contentaient pas rENTSetDENTiERSsans crochets,ressorts et raisonnable, Andromaque, l’L'té de la Saintd’arrêter les passants attardés et de les déUplaque. Adler, seul inventeur,16,av.Opéra. Martin mercredi, vendredi, les Effrontés valiser, leur enlevant même, la plupart du samedi, l’Ami des femmes. temps, jusqu’à leurs vêtements, ils éproudu monde, homme ou dame.youl’ Personnes A l’Opéra-Comique lundi, représentation Paugm. revenus sans dérang.ni trav. doivent j populaire vaient une cruelle satisfaction à les frapper prix réduits, les Dragons de de leurs couteaux. Les élections MUNICIPALES. M. Lab- s’adresser le lundi, de 10 h. à midi, à M. Dugit, Villars, GesilNoces de Jeannette mardi,jeudi, Des agents de ja police de Sûreté ont bée, candidat à l’élection qui aura 14, rue des Pyramides. Discret, absolue. Pien samedi, Sapho mercredi, Manon (dernière arrêté, avant-hier soir, « la Sardine » et plu- lieu aujourd’hui dans le quartier Roche- des agences. Cet avis ne sera pas renouvelé. représentation de Mlle Simonnet) vendredi, sieurs membres de sa bande. chouart, proteste contre la déclaration riAHEZ-vous des contrefaçons de la PATE Mireille (débuts de Mlle Mérey), Galathée. de quelques membres du Comité de l’aPRELATS, qui détruit engelures et Encore un caissier qui vient de prendre la limentation Deux lectures que nous avons enregistrée gerqures, en ne la demandant qu’à la Parroute du Nouveau-Monde Paméla, la nouvelle pièce de M. Sardou, M. Alphonse caissier chez un fabri- hier. Seize membres sur dix-huit lui au- fumerie Exotique, 35, rue du 4-Septembre. sera lue mardi aux artistes du Vaudeville, cant de -crayons, boulevard de Strasbourg, raient, au contraire, envoyé leur adhéMme Réjane devant être de retour à Paris quittait son bureau, avant-hier, à l’heure ha- sion. demain matin. bituelle, pour aller déjeuner. La journée s’étant passée sans qu’il reparût, un soupçon FÊTE DE L’ASSOCIATION MEUSlENNE. surgit dans l’esprit de son patron. La caisse L’Association Demain, M. Hermant lit sa pièce, les TranS Paris de meusienne a fût ouverte et on constata un délicit de prés atlantiques, aux artistes du Gymnase. Gymnase La Jeunesse de Louis XIV de 16,000 francs, Un employé fut aussitôt donné hier soir, à l’hôtel des Sociétés sa(reprise). dépêché au Pré-Saint-Gervais ; chez Mme B. vantes, sa grande fête d’hiver, sous la théâtre du Palais-Royal ne donnera pas qui répondit qu’elle venait de recevoir de son présidence de M. Poincaré, député de la J’ai été vraiment enchanté que le deLematinée aujourd’hui dimanche. Ce soir, mari une carte. télégramme la prévenant Meuse. Deux cents personnes assistaient Gymnase nous donnât, bien montée, une 43e de l’amusante pièce de représentation qu’il partait pour l’Amérique où il allait ten- au banquet, et plus de cinq cents à la reprise de la Jeunesse de Louis XIV. Je MM. Hennequin, Mars et V. Roger les ter fortune. qui l’a suivi. sais que cette « comédie historique » Fêtards. musicale dansante soirée et Des mesures ont été prises sur le champ Au dessert, après un rapport de M. n’est pas tout à fait selon le goût et la pour faire arrêter l’infidèle caissier. On va jouer les Petites Folles, d’Alfred Albert Cim, vice-président de l’Associa- mode du jour. On y trouve, par modans les grandes villes d’Italie. On vient d’arrêter, dans le quartier de tion, sur la situation de plus en plus ments, je ne sais quel parfum de roman- Capus, grand succès des Nouveautés sera donné Le l’Odéon, un ancien clerc de notaire, nommé prospère des « Enfantes de la Meuse », tisme qui n’est pas sans être de quelque Ernest Rougier, qui s’était rendu coupable M. André Theuriet, le nouvel académi- vétusté. Mais j’y goûte ce charme qu’on en premier lieu a Turin. de nombreuses escroqueries. cien, souhaite, en termes émus, la bien- peut avoir à sentir le parfum enfermé Nous recevons de M. Victor Souchon la Muni d’imprimés de l’Union des employés venue au président. Celui-ci remercie, dans cassette close qui, longtemps et une du commerce et de ^’industrie, société de se- dans allocutions rouverte, évoque tout un monde dtt sou- communication suivante charmantes de ces une cours mutuels dont ’.le siège est rue Mont- qui lui sont habituelles, et, évoquant les venirs délicieux. Dans L’honorable M. Bérard, député de l’Ain, au ce théâtre de cours martre, Rougier se présentait chez les méde- souvenirs du sol natal, boit à l’union de de la discussion du budget de l’instruction Dumas^père, que j’aime à appeler « le publique cins et sages-femmes auxquels il proposait de et des beaux-arts, a prétendu que notrefaire partie de l’associationdont les membres, tous les Mousiens et à la continuation père Dumas », il y a tant de bonhomie, Société, s’écartant des termes de la convention règle ses rapports avec les Sociétés musicaaffirmait-il, deviendraient ainsi leurs clients. des progrès de leur Association. d’aisance, de droiture d’esprit et d’émo- qui les depuis 1894, exigeait de colles-ci des droits Ces démarches étaient généralement couronLe bal, qui était des plus animés, s’est tion de cœur Sans parler de l’admid’auteur quand elles prêtaient leur concours, nées de succès, et les nouveaux adhérents prolongé jusqu’au mattyi. toujours rable habileté, c’est oeuvre même gratuit, à des particuliers ou à des muniversaient, séance tenante, la somme de dix de brave homme. J’entends bien que cipalités organisant des séances publiques. francs, montant de leur cotisation. C’est là une erreur absolue et que n’aurait pas la Cour de Louis XIV n’était

CMRRIERMSTHEATRES

DES

B.

nain et se dirigeait vers la voiture en station Maine-Gare du Nord. Au moment où elle mettait le pied sur le marchepied de la voiture, un individu, bien mis également, s’approchait d’elle et lui tirait deux coups de revolver dans le côté droit de la tête. Elle tomba à la renverse. Le meurtrier, alors, plaça le bout du canon de son revolver dans sa bouche et fit feu. Il s’affaissa à côté de sa victime. On los releva et on les porta à la pharmacie Durel, 7, boulevard Denain. Lv, un médecin constata que la femme avait cessé de vivre. Quant a l’homme, après un premier nement ? pansement, il fut transporté à l’hôpital LariM.- le président du Consail. Le gouver- boisière et admis salle Ambroise Paré. nement n’a rien reçn. M. Scheurer-Kestner D’après les papiers trouvés sur la morte, sa n’a déposé aucune pièce, et le gouvernement famille, qui hahite rue Condorcet, fut prévelui a fait savoir qu’il avait une manière de et sa mère vint la chercher une heure saisir dans les formes légales le garde des nue sceaux, s’il le jugeait à propos. (Vifs applau- après. Voici les renseignements que nous avons dissements sur un grand nombre de bancs. pu recueillir sur cette dramatique affaire Mouvement.) Le meurtrier est un sieur E. Meunier, âgé Voix diverses au centre. Aux voix trente-huit ans. La victime est sa femme, M. Millcrand. Je n’ai rien à ajouter à de de vingt-deux ans. l’exécution que M. le président du Conseil âgée Us s’étaient mariés le 3 mai dernieret étaient vient de faire de l’honorable M. Scheurer- allés occuper, 10 bis, rue de Châteaudun, un Kestner. (Vifs applaudissements à gauche et appartement au cinquième, du prix de 1,500 sur divers bancs à droite.) Je regrette seule- francs. Meunier faisait des opérations de ment que, lié par les influences dont je par- bourse et le croyait dans une situation Au commissariat de police où il aété conduit, lais tout il l’heure, il ait attendu jusqu’à au- florissante.onMais, il subit l’escroc octobre dernier, en a déclaré qu’il sortait de la maijourd’hui pour le faire. (Applaudissements de seule- son centrale dévorèrent qui pertes non graves de Poissy où il venait de sur les mêmes bancs.) ment son avoir personnel, mais aussi la dot une condamnation pour escroquerie du purger même C’est fini ! Et fini pour quelque temps ! de sa femme. Il été écroué au Dépôt. Voyant cela la mère et la tante de Mme genre. a On a même recollé ce qu’on voulait disvinrent la chercher et, après une joindre, et je me figure ,que la sauce à Meunier CADEAUX DE MARIAGE OU DE NOUVEL AN .de reproches au mari, la déterminèrent laquelle on voulait manger les ministres scène Les clients de la maison de bijouterie venir habiter avec elles. leur tiendra lieu de liaisoo. Ce ne fut pas tout il fait du gré de la jeune « A la Gerbe d’or u ont déjà, en octobre Sept ordres du jour sont présentés. femme,mais elle n’osa résister. Meunier le sa- dernier, bénéficié du souvenir offert par cette Le meilleur était certainement celui de vait et un jour il dit, tout joyeux, à la con- maison propos de son centenaire commercial. Durant ce mois do décembre, c’est un bel M. Jumel J’ai vu ma femme à la messe. Elle m’a agenda de maison qui sera donné à chaque La Chambre, jugeant qu’elle n’a pas it dit qu’elle m’aimait toujours et m’a em- acheteur. Rappelerles jolis modèles de bijoux, d’orfèvrerie exposés 86, rue de Ilivoli, rendra s’immiscer dans une question d’ordre pure- brassé ment’judiciaire, passe à l’ordre du jour. Cependant Mme Meunier avait introduit donc service au publie. -Pour les commandes instance en divorce contre son mari. en province, une carte postale, adressée il une Il a été repoussé, sur une question de Hier matin, celui-ci reçut de l’avoué la copie M. Chapus, 80, rue de Rivoli, fait recevoir priorité, par 471 voix contre 102. Celui de l’assignation énumérantles griefs, vt’ais ou franco un grand Catalogue illustré. de M. de Mun a nécessité un pointage. prétendus, de sa femme. Un des garçons de recette d’une importante ces gendres d’élucubraOn sait ce que sont Il est ainsi conçu accumulent toutes les hor- maison de banque, nommé Auguste Lebrun, tions. Les clercs y La Chambre, certaine que le gouverne- reurs possibles contre le poursuivi. Meunier a été victime, avant-hier, d’un vol important. ment prendra les mesures nécessaires pour fut exaspéré. tuait Après avoir été chercher à la Banque de tard, il Quelques heures plus mettre un terme aux attaques odieuses dirisa France, pour le compte de sa maison, une gées contre l’armée. femme et se suicidait. Son état est désespéré. La balle a traversé somme de 200,000 francs. Auguste Lebrun se Une partie de la droite l’a voté, avec le crâne. La cervelle, hier soir, lui sortait par rendit au siège social de la Compagnie Parisles radicaux, et avec un grand nombre la bouche. Il doit être mort à l’heure qu’il Lyon-Méditerranée où il avait à opérer un nouvel encaissement. Au guichet où il avait de socialistes, défenseurs un peu inataffaire, il déposa prés de lui, sur la tablette, tendus de l’armée. Il n’a succombé qu’à le volumineux portefeuille dans lequel se LE GRIME DE LA RUE PIERRE-LE-GRAND contre 244. une majorité de 18 voix, les 200,000 francs. Enfin l’ordre du jour de M. Lavertu- L’enquête suivie parle service de la Sûreté trouvaient Quand il fut rentré à la maison de banque, jon, accepté par le gouvernement, a été au sujet de l’assassinat de Marie Bigot va il constata avec une douloureusestupéfaction probablement entrer dans une phase toute la disparition d’un paquet de vingt-cinq biladopté en deux fois par 490 voix contre nouvelle. Les magistrats chargés de l’instruc- lets de mille francs. Un filou le lui avait si et par 523 contre 8. et des investigations croyaient être adroitement subtilisé pendant qu’il était Il est simple et clair : « La Chambre, tion ocque la victime avait été tuée d’un cupé au guichet de la Compagnie Paris-Lyonrespectueuse de la chose jugée et s’as- certains coup de stylet. Il n’en est rien, l’examen de Méditerranée qu’il ne s’en était pas aperçu. sociant à l’hommage rendu par le minis- la tête auquel s’est livré hier, à la Morgue, La police a été immédiatement prévenue et tre de la guerre à l’armée française M. le docteur Vibert, le prouve péremptoire- des, recherches ont été commencées sur le passe à l’ordre du jour. » Et qui donc re- ment. pour retrouver l’auteur de ce. vol si Marie Bigot a été tuée d’un coup de re- champ fuse à.l’armée ce juste hommage, sinon habilemeut pratiqué. ceux-là mêmes qui nous accusent de volver La balle, du calibre de onze millimètres, UN FOU A L’ÉLYSÉE l’attaquer ? Cette rédactionétait déjà très rayée perforé la boîte base, a sa et a creuse aimable. On y a ajouté une déclaration crânienne et est allée se loger, après avoir Un individu d’une cinquantaine d’années, de confiance absolue dans tout le minis- traversé la matière cérébrale, au-dessus du très proprement vêtu, se présentait hier matère, et, sur la demande de M. Marcel rocher à fleur de l’os pariétal. C’est à cet en- tin il l’Elysée et tenait au ’Concierge ce petit Habert, par 154 voix contre 77, après un droit précis qu’on l’a retrouvée totalement discours la province. J’ai reçu hier une deuxième tour de scrutin, « une flétris- déformée. Elle a été tirée il bout portant et lettre.l’habite président du du Sénat m’annonçant que droite à gauche. sure des meneurs de la campagne entre- deOutre venais d’ètre nommé Président de la Rédûment établi, les agents de je prise pour troubler la conscience publi- la Sûretéce point publique. J’ai immédiatementpris le train et qui avait le bijoutier découvert ont que H, et voilà comment finissent les as- vendu à Marie Bigot la bague en or qui a me voilà. Faites-moi conduire à mes apparsauts incohérents et mal combinés. Il faut que je mette mon uniforme disparu. Ce commerçant en a montré une tements. aller prêter serment. francs. pour exactement seirïblable du prix de Pas-Perdus. Le concierge remit le pauvre fou entre les Dans le cercle d’or est enchâssée une éme- mains de deux agents qui le conduisirent a rande à facettes multiples arrondies sur les l’infirmerie spéciale du Dépôt. m coins et entourée de douze petits brillants. C’est un employé de la Compagnie des cheDos recherches immédiatementopérées chez de fer du Nord, il Lille, père de sept mins divers bijoutiers, brocanteurs et recéleurs, enfants, qui était parti do cette ville en disant sont restées jusqu’alors sans résultat. qu’il avait reçu une nouvelle très importante Dans les couloirs de Paris et qu’il devait s’y rendre. Lorsque cette Chambre se trouve en UN GARÇON DE RECETTES DISPARU Jean do Pari ?. u face d’une situation grave ou d’une afLes recherches ayant pour objet de retroufaire qui l’émeut, elle commence par ver Lamare, le garçon de recettes du CompMémento, Mme Louise Bigaux, âg-ée de cinperdre la tête et, subitement, déraisonne toir d’Escompte, dont nous avons signalé hier quante ans, demearant avenue de la Granderésultat. restées disparition, sont la sans ordinairement qu’elle n’en à plus un peu Armée, est morte avant-hier soir, rue de Vaug-il’hosjusqu’à tournée reconstitué On sa a constaté bien souvent ; pice de Bicètre, où il présenté l’habitude. On l’a rard. Elle a succombé à une congestion cérô traite une au a on s’en est aperçu lorsque cette intermi- concierge. Celui-ci lui a dit d’aller jusqu’à brale. J.dsP. nable affaire du Panama fut de nouveau son domicile particulier, rue Bobillot, où sa rouverte et que M. Le Poittevin fit à tout femme paierait. Il devait ensuite aller rue venant de si étranges confidences on de l’Hay, chez M. Archambault,horticulteur. GAZETTE DES TRIBUNAUX s’en est rendu compte hier une fois de Là, on ne l’a pas vu. C’est donc entre Gentilly et le Kremlin, plus. perd sa^trace. Animés, tumultueux, violents, les dé- qu’on NOUVELLES JUDICIAIRES environ 18,000 francs moment Il avait ce en putés remplissent les couloirs des éclats d’effetsencaissés, c’est-à-dire d’argent, et 32,000 M. l’avocat général Blondel a prode leurs voix et de la frénésie de leurs de traites et billets à percevoir encore. noncé hier son réquisitoire dans l’affaire gestes on ne discute pas, on se dispute, M. Josse, juge d’instruction, a été chargé du Bazar de la Charité. et les arguments qui se croisent ont des de cette affaire. Il a conclu à une certaine aggravation airs de provocations. Voici le signalement. Il portait une toque des motifs du jugement en ce qui convétu cerne les prévenus, et particulièrement Dans cette fournaise,quelques hommes de drap bordé de faux astrakan et était blanches, griàes et pantalon à rayures impartiaux ils sont rares et on les d’un M. le baron de Mackau. sacoche bleu. et porteSa d’un veston son compterait facilement sur ses doigts Le Tribunal n’a retenu à l’égard de étaient dissisautoir, qu’il portait feuille, en conservent encore une lueur de bon sens mulés sous une pèlerine à capuchon de cou- M. de Mackau que certaines imprudences et réussissent à ne pas perdre tout sang- leur sombre. d’ordre particulier, telles que l’absence froid. Ils reconnaissent, ils soutiennent Comme signe particulier, il manquait à d’un service de pompiers. L’organe du ministère public estime que le général Saussier a pris la seule Lamare une petite partie de l’ourlet supérieur décision raisonnable et juste ; que le de l’oreille gauche. que ces imprudences sont d’ordre génésaurait, gouvernement ne ral, qu’elles portent sur l’organisation sans manquer En rendant compte du terrible incendie de défectueuse du Bazar, l’installation du au premier et au plus sacré de ses de- Maisons-Alfort, incendie qui a coûté la vie à cinématographe, la mauvaise installavoirs, prétendre diriger l’instruction et jeune fille et causé de graves accidents, tion des issues, etc. peser sur les juges qu’on ne peut sérieu- une avons dit que le feu avait été occasionné sement attribuer à la plus récente lettre nous Aussi demande-t-il à la-Cour de retil’interruption d’un courant électrique. par la déde M. Esterhazy une influence sur M. le président du Syndicat professionnel rer à M. de Mackau, condamné comme Paris de termination Au gouverneur j dee industries électrique-dont le siège est on le sait à 500 francs d’amende, le béd’informer, qu’il faut voir, dans l’ordre néfice de la loi Bérenger. rue Blanche, à l’hôtel des Ingénieurs civils, De avoir qu’il doit là nouvelle écrit un indice de la gravité de cette une erreur. Après les répliques de M" Félix Decori, y nous il résulte qu’il n’exisson enquête particulière, affaire. Evidemment, le bordereau y est Monteux et Antony Aubin, M. le préside la partie dans fil conducteur tait aucun dent Potier a renvoyé ’à huitaine le propour quelque chose ; ils inclinent à croire l’immeuble où le feu a pris naissance. qu’il y est pour beaucoup. noncé de l’arrêt. résultat, mentionner donc de Il prie ce nous Les autres tiennent un langage bien pour mettre fin à cette habitude prise, depuis différent, et la passion qui les anime leur quelque temps, d’attribuer aux installations Rien de nouveau hier dans le procès fait oublier jusqu’à leurs propos de la électriques tous les incendies dont on ne peut veille. Ils disaient vendredi soir, quand déterminer la cause. Il est persuadé Que ; l’en- en réhabilitation de l’instituteur Pierre

est.

CHRONIQUE

pro-

M. Bérard s’il avait-pris la peine de se bablement pas tout à fait sem- commise livrer à l’enquête contradictoire la plus sontà celle que nous montre l’i- ma.irc. Jamais d’autres que les particuliers ne IMMOBILIÈRE blable payent de droit quand ils organisent des magination aventureuse de Dumas. nous séances avec le concours de Sociétés musicales, Mais, telle qu’il nous la fait voir, elle est et M. Bérard fait preuve d’une méconnaissance si amusante qu’on ne permet pas à l’his- absolue des dispositions dcsdites Sociétés en les Les affaires immobilières n’ont pas encore torien de chicaner le poète. Il faut, d’ail- supposant capables de payer un centime quand donné lieu cette semaine il do fortes transac- leurs, s’entendre ont la moindre raison de s’en dispenser. sur la façon dont Du- elles C’est à peine si nous pouvons obtenir de la mations. Toutefois, l’indice d’une prochaine rethéâtre l’histoire traité dans a’ son mas Sociétés musicales le franc unique, jorité des prise, que nous annoncions dans notre der- et le Outre qu’il donné en qu’elles doivent nous payer pour avoir annuel, a ses romans. nier article, semble se confirmer. Les prole droit de jouer notre immense répertoire dans chaines adjudications il la Chambre des no- goût à ceux qui ont vu ses drames ou lu leurs séances gratuites. Encore, ces séances setaires pour le mois de décembre doiventêtre, ses récits, il est loin d’être prouvé, pour composent-elles le plus souvent de concerts pour moi, que ses vues n’aient pas été, sur lesquels eltes dépensent des sommes considéraen effet, plus importantes. La dernière chambre ne comportait guère certains points, très justes. Son Richelieu bles dans but de s’assurer le concours des y faisant entendre un pen do meilleurs e deux propriétés offrir artistes, pouvant G un peu et son Mazarin, entre autres personnages, tout,sauf la musique populaire que nos excellents d’intérêt une seule a été vendue. Il s’agis- ont été dessinés d’un si ferme et représentantes ont prétendu crayon vouloir encourager. sait d’une maison de rapport située boulevard si pittoresque qu’il est devenu difficile de Sébastopol, n° qui, mise prix A l’Ambigu, depuis hier soir, la Joueuse francs, a été adjurée a M. Godet, au prix de de les concevoir autres que ceux qu’il 832,000 francs.. nous a montrés. Le Mazarin de la jeu- d’orgue commence exactement à 8 h. 1/4 et Or, malgré le chiffre élevé de la suren- nesse de Louis XIV, en particulier, est finit avant minuit. Aujourd’hui, 3" matinée de la Joueuse d’orchère, l’affaire nous paraît encore avanta- bien l’Italien astucieux et avaricieux t geuse pour l’acquéreurauquel, avec un revenu qui indignait les gentilshommes de son Ouebrut de francs, elle doit offrir un taux temps ; mais, en même temps, il est le Pendant que Corignan contre Corignan d’intérêt de plus de 4 0’/0. passionné politique oeuvre, son ’continue au théâtre Cluny son très vif regain La semaine prochaine, plus d’une douzaine capable de décisionpour bien aussi que de succès, M. Léon Marx fait répéter tout d’immeubles seront mis en adjudication sur de patience, et ayant dans une scène doucement la pièce de MM. Louis Varney, des mises il prix variant de 160,000 à cette grandeur d’âme que Gavault et de Cottens, les Demoiselles des franos ; la plupart situés dans les quartiers admirable du centre. des hommes-même parfois de caractère Saint-Cy riens. Nous avons déjà donné la distribution de Nous suivrons avec intérêt ces adjudica- médiocre, empruntent par moments à la tions qui nous permettront, sans doute, d’é- grandeur de la fonction dont ils sont re- cette opérette à spectacle. Voici maintenant tablir, par le mouvement des enchères, l’état vêtus et de la tâche qui leur incombe. la liste des tableaux 1. L’Institut Majesté (décor d’Amable). p’oint de vue du plaactuel de la situation

au cement immobilier. Rappelons que c’est également mardi prochain que sera vendue, la Chambre des notaires, la maison ’Sise avenue Henri-Martin, 52, dont nous avons parlé dans notre dernier article. Nous pensons devoir insister sur les avantages que nous signalions dans cette affaire, surtout en raison de la situation magnifique de cette maison et de la plus-value certaine du terrain dans cette belle avenue et cela dans un temps très rapproché. Pierre de Taille.

moues Et ma

suffi

Du 4 -Décembre

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Les drame» dd la mer Quimper. Une chaloupe de pêche

du port de Concarneau, montée par huit hommes, patron Dolliou, vient de se perdre dans la baie de la Forêt. Depuis la tempête de dimanche lundi, la mer est restée houleuse. Est-ce à cela qu’il faut attribuer la perte de ces malheureux ? On ne sait, leur naufrage n’ayant pas eu de témoins. Le patron Le Meur, qui se trouvait dans ces parages, a tout a coup entendu de grands cris. Il s’est dirigé avec son bateau du côté d’où ils parlaient, et il n’a trouvé sur l’eauqu’un baril il eau et quelques planches. Le bateau naufragé se nommait le Protégé de SaintJoseph. Cinq des victimes étaient mariées,

quatre avaient des enfants.

Un incendie a détruit l’ancien château féodal de Vayrac, restauré et dans lequel étaient installées la en mairie, l’école communale, la justice de paix et la halle aux grains. Les archives de la justice de paix ont été détruites. Les pertes s’élèvent à environ cent mille

Cahors.

francs.

Argus-

efiefaro à ta oB ourse ? Samedi 4

décembre.

Serait-ce une série ? Voici que nous avons’ eu deux bonnes séances de suite, deux très bonnes séances, avec accompagnement d’achats au comptant, d’achats il terme, de nouvelles satisfaisantes de l’étranger, bref, de tout ce qu’il faut pour écrire le mot Hausse. Evidemment, celle-ci ne prend pas des proportions écrasantes ; il n’y a pas de raison pour s’emballer comme ça, tout d’un coup,et surtout un samedi ; mais enfin, il y a de bonnes petites plus-values qui, jointes il celles d’hier, Unissent par être fort appréciables. Le 3 0/0 aborde le cours rond de 104 francs, et s’y cramponne même, après Bourse, de nouveaux achats lui valent encore une plusvalue de quelques centimes ; en somme, il 0/0 gagne5 centimes pour la journée. Le 3 Au comptant, le monte de s’élève de 10 centimes ; quant au il ne gagne pas moins d’un quart 3 de point. L’Italien est en progrès de 20 centimes à

Mazarino Mazarin i », le Mazarin raillé des mazarinades, le « pleutre » de M. de, Beaufort, sacrifiant son intérêt à l’intérêt de l’Etat français qu’il a défendu et sauvé, agissant non par générosité native, mais par une illumination de l’esprit. Ceci est d’une belle psychologie et d’une incontestable grandeur. Après tout, me disait un homme d’intelligence supérieure, et renommé pour sa fine pénétration des hommes et des choses, le Mazarin de Dumas est le pi us «plausible » de tous ceux qu’on a voulu tirer de l’étude des documents de l’histoire. La représentation de ce soir m’a donc été d’un vif intérêt. Des cheveux blancs ? Eh oui certes, il y en a dans la pièce. Mais il y a autre chose à considérer. Tout ce qui est à la mode passera, c’est entendu : les oeuvres à la mode aujourd’hui connaîtront demain cette loi. Mais, dans celles de Dumas, il y a une part qui est supérieure à la mode et qui sait lui Tel

«

survivre, suffisante pour notre plaisir intellectuel. Le Gymnase a monté avec soin cette bonne reprise. Il n’a même pas oublié les chiens de la curée chaude, qui firent jadis tant de bruit dans le vaste Odéon M. Lérand, qui reprenait le rôle de Mazarin, après Lafontaine et Gil-Naza les seuls que j’aie connus a été excellent. C’est vraiment un acteur de composition de premier mérite. Il nous a montré le vrai Mazarin de Dumas, touchant au comique dans les détails de sa vie, se relevant quand le premier ministre entre en jeu. Il faut louer M. Gauthier, un Louis XIV bien composé, à qui je voudrais peut-être un peu plus de feu et de jeunesse, et cet élan de l’enfant compriméqui,devenuhomme,éclate pour ainsi dire de toutes parts, mais qui a été ému dans la scène des adieux de Titus à Bérénice. M. Maury nous a donné un Molière de belle diction et de fière tournure. Inutile de dire que l’acteur chargé de représenter le maître des

cérémonies a excité la joie. Le protocole C’est pain bénit pour les railleurs. Mlle Duluc a joué avec infiniment de grâce gamine le joli rôle du duc d’Anjou, ce Gavroche de Cour, et Mlle Dallet a été aimable dans celui de la petite jardinière Georgette. Il faut louer la bonne tenue de Mme de Pontry, fort belle, qui a bien posé le personnage d’Anne d’Autriche, et de Mlle Drunzer, qui nous a fait voir la mélancolique silhouette d’Henriette d’An ;leterre.Quant à Mme Hading, toujours digne de louange pour sa beauté, il ne me paraît pas que le rôle de Marie de Mancini soit de ses meilleurs. Certes, Marie est une ambitieuse qui joue son rôle pour y gagner une cou-’ ronne (c’est même là ce qui avait fait interdire la pièce sous l’Empire, la censure dont le zèle était impertinent ayant vu dans son personnage une

2. Un cabaret à Saint-Cyr (Chaperon et fils).

La grande salle du château (Chaperon 4, Le pavillon des Amours (Le5, La fête de Piquenpointe (Le-

et tils). meunier). meunier.

La représentation de l’Hamlet de Paul Meurice, donnée au théâtre des Gobelins par Mlle Renée Dérigny, de l’Odéon, a très bien réussi. Mlle Dél·igny jouait le rôle d’Hamlet. Les qualités de sa nature nerveuse, unies aù charme gracile des attitudes, ont donné du personnage d’Hamlet une vision encore inédite et extrêmement originale. Beaucoup d’artistes des théâtres parisiens s’étaient l’en. dus â l’invitation de leur camarade et l’ont vivement et sincèrement félicitée. Devant le succès de cette première reprôsentation, il est question d’autres représentations d’Hamlet à Paris, et de l’organisation, d’une tournée en province.. De notre correspondant de Londres « La saison musicale d’automne touche, à sa fin. Elle a été fort brillante et il serait injuste de ne pas dire que, parmi les éléments qui ont le plus contribué à ce résultat, il faut compter les concerts dirigés par M. Lamou-

reux. Pendant longtemps, les dilettantes anglais sont restés sur l’impression que seuls les musiciens allemands pouvaient diriger les concerts de musique classique et l’exécution des grandes œuvres modernes. M. La» moureux, avec, son orchestre d’uhord, puis avec les éléments, excellents d’ailleurs, qu’offre Londres, a démontré qu’un musicien français peut être l’égal des musiciens étrangers, arriver au même résultat qu’eux et., souvent même a des résultats meilleurs. Le succès de l’éminent chef d’orchestre est donc. à ce titre, un succès pour l’art français, et il convient de l’en féliciter et de lui en. savoir gré.

noter encore, parmi les succès de cette saison, le concert donné l’autre jour par Mme Blanche Marchesi. Ce concert, qui avait été remis par suite de l’indisposition de cette artiste si distinguée, a eu lieu au Saint-James Hall dont la grande salle était bondée. Le public d’élite qui y assistait a fait une ovation à Mme Blanche Marchesi et lui a fait bisser plusieurs de ses morceaux. » A

» Comme, assez souvent, la presse anglaise aime déclarer que l’Angleterre a un théâtre national et qu’elle n’est plus tributaire de la France, il’ n’est pas inutile de constater qu’en ce moment, sur les quinze théâtres du West End, sept donnent des pièces fran-

çaises. En voici la liste à Her Majesty’s, de Rage)’ la Honte au Vaudeville, le Séraphin au Princess’s, les Deux Gosses ; au Prince of Wales’s, la Poucpée au Shafterbiiry, la Petite Mariée au Garrick, ? Périchoie ; au Sayoy (samedi prochain), la Grande* Duchesse. Sans commentaire. »

SPECTACLES ET CONCERTS La semaine à la Bodiniére représentation au. Lundi 6, à 1 h. bénéfice de Mme veuve Maugé Vieux Pi· geons, fantaisie-lyrique de MM. J.-P. Elhem et A*, de Polhes, musique de Ludovic Eata ;j