Page:Zola - Thérèse Raquin, Lacroix, 1868.djvu/89

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et Camille anxieux et empressés ; elle répondit sèchement à leurs questions, en disant qu’elle avait fait une course inutile et qu’elle était restée une heure sur un trottoir à attendre un omnibus.

Lorsqu’elle se mit au lit, elle trouva les draps froids et humides. Ses membres, encore brûlants, eurent des frissons de répugnance. Camille ne tarda pas à s’endormir, et Thérèse regarda longtemps cette face blafarde qui reposait bêtement sur l’oreiller, la bouche ouverte. Elle s’écartait de lui, elle avait des envies d’enfoncer son poing fermé dans cette bouche.