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filles et les garçons, car les petits-enfants mariés, avec leurs femmes et leur famille, auraient fait éclater la chambre. Et il riait plus tendrement, en appelant près de lui Alice et Richard.

«  Ma blonde Alice, te voilà bonne à marier, choisis un garçon joyeux et sain comme toi. Ah  ! c’est déjà fait, aimez-vous bien, ayez des enfants sains et joyeux comme vous… Et toi, mon grand Richard, tu vas entrer en apprentissage, dans un atelier de chaussures, et c’est en outre, je crois, la musique qui te passionne. Travaille et chante, aie du génie.  »

Mais, à ce moment, le flot des tout-petits finit par l’envahir. Ils étaient quatre, trois garçons et une fillette, ses arrière-petits enfants tous les quatre, qui s’efforçaient de grimper sur ses genoux. Et il commença par prendre l’aîné, Georges, âgé de sept ans, fils de Maurice Morfain et de Berthe Jollivet, cousin et cousine, l’un fils de Raymond Morfain et de Thérèse Froment, l’autre fille d’André Jollivet et de Pauline Froment.

«  Ah  ! mon bon petit Georges, le cher petit-fils de mes deux filles ma brune Thérèse et ma blonde Pauline  ! … Tes yeux étaient ceux de ma Pauline, et maintenant voilà qu’ils deviennent ceux de ma Thérèse  ! Et ta bouche si fraîche, si rieuse, est-elle de ma Thérèse est-elle de ma Pauline  ? … Baise-moi bien fort, bien fort, mon bon petit Georges, pour te souvenir longtemps, longtemps, de moi.  »

Puis, ce fut le tour de Grégoire Bonnaire, plus petit celui-là, cinq ans à peine. Il était fils de Félicien Bonnaire et d’Hélène Jollivet, le premier né de Séverin Bonnaire et de Léonie Gourier la seconde née d’André Jollivet et de Pauline Froment.

«  Encore un petit homme de ma Pauline  ! … N’est-ce pas  ? mon Grégoire, que grand-maman Pauline est gentille, les mains toujours pleines de bonnes choses… Et