pieds, dans un manteau bleu. Je m’imagine
d’abord que quelqu’affaire
d’honneur avait envoyé le personnage
dans l’autre monde, et qu’on allait le
remettre à sa famille pour en disposer.
Je demande à l’un des porteurs, avec
un air d’intérêt, de quoi il s’agissait.
Suivez-nous, me répond-il, vous en
jugerez. Le brancard s’arrête à la
maison du sénateur C***, car c’était lui-même
qu’on promenait dans cet équipage.
Sa figure couperosée, des yeux
qu’il roulait pleins de vin, des paroles
sans suite, des gestes d’insensé, des restes
impurs qui sortaient de sa bouche et
dont ses habits étaient tout dégoûtans,
me firent bientôt connaître la cause
de l’état indécent où je trouvais l’un
des représentans de la France.
Comme au vrai ce spectacle parais-