autour de leurs corps, leurs jolis bras,
et après une modeste révérence aux
assistans, elles s’enferment dans le
secret parloir. Tiens, ma belle, en
embrassant Zoloé avec feu, je t’avoue
que je me sens dévoré d’un besoin
toujours renaissant et jamais satisfait…
Tu m’entens, coquine ; il faut ce soir,
oui, que cette soirée soit marquée par
quelqu’avanture qu’on ne lit point dans
les romans. Tous ces adorateurs à la
violette, ces prétendus Hercules à dos
voûtés, à chevelure écourtée, à pantalons
flotans, à figure hérissée de poils,
avec leur voix flûtée et leur gazouillement
perpétuel d’amour, tendresse,
constance, m’excèdent de leurs ridicules,
et plus encore de leur impuissance.
Oh ! c’est assez, c’est trop d’avoir eu si
longtems des preuves de leur caducité
précoce. Je veux donc, et vous ferez
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