Page:Zorrilla - Don Juan Tenorio, trad. Curzon, 1899.djvu/111

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en bas, à la porterie : je vous l’enverrai, car je suis de veille cette nuit. Donc, allons, Doña Inès : retirez-vous, car il est bien l’heure ; ne donnez pas le mauvais exemple aux novices, qui depuis un temps dorment déjà. Jusqu’au revoir.

DOÑA INÈS

Allez avec Dieu, mère abbesse.

L’ABBESSE

Adieu, ma fille.


SCÈNE III

DOÑA INÈS (seule)

DOÑA INES

La voilà partie. Je ne sais ce que j’ai, pauvre de moi ! En troupe tumultueuse, mille idées contraires se combattent en moi à la fois. Les autres nuits, j’écoutais ses paroles avec plaisir ; et de ces tableaux paisibles qu’elle sait si bien peindre, de ces plaisirs domestiques, l’heureuse simplicité et le calme fortuné me firent souhaiter avec ardeur la solitude des cloîtres et leur sainte austérité. Mais aujourd’hui je l’ai écoulée toute