Page:Zorrilla - Don Juan Tenorio, trad. Curzon, 1899.djvu/252

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en vers de 11 pieds, ce qui lui donne une allure plus solennelle et marque la désespérance et l’incertitude qui décidément envahissent l’âme de Don Juan.

Je ne veux pas finir sans donner ici, comme je l’ai promis, un exemple des qualités lyriques du drame de Zorrilla, et je le choisirai justement parmi les décimas que je viens de noter : les séductrices paroles qu’adresse Don Juan à Inès dans sa maison de campagne.

............

Esta aura que vaga llena
de los sencillos olores
de las campesinas flores
que brota esa orilla amena ;
esa agua limpia y serena
que atreviesa sin temor
la barca del pescador
que espera cantando el día,
¿no es cierto, paloma mía,
que están respirando amor ?


Esa armonía que el viento
recoge entre esos millares
de floridos olivares,
que agita con manso aliento
ese dulcísimo acento
con que trina el ruiseñor,
de sus copas morador,