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DON DIEGO
Tu mens ! Je ne le fus jamais.
DON JUAN
Contenez-vous, par Belzébuth !
DON DIEGO
Non ! Les fils tels que toi sont fils de Satan. — Commandeur, que ce qui a été dit entre nous soit nul !
DON GONZALO
Je le pense bien ainsi, quant à moi. Partons.
DON DIEGO
Oui, partons d’ici, allons où l’on ne voit plus un tel monstre. Don Juan, je t’abandonne, désolé, dans les bras du vice ; tu me tues… mais je te pardonne au saint tribunal de Dieu ! (Don Diego et Don Gonzalo s’en vont à pas lents.)
DON JUAN
C’est un long délai que vous me donnez ! mais remarquez : je tiens à vous avertir que je n’ai jamais été vous prier de me pardonner. Ainsi, ne soyez désormais tourmenté d’aucune inquiétude à mon sujet : car comme il a vécu jusqu’ici, vivra toujours Don Juan.