Par nos champs et nos rives/37

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Imprimé au Devoir (p. 101-102).

PAR LES PLAINES BLONDES…


Je passais par les plaines blondes,
Les épis mûrs comblaient les vans.
Et tombaient, sous les mains fécondes,
Des paysans !


Et parmi les tiges nouvelles,
J’aperçus, sublime artisan,
Un jeune homme, aux claires prunelles,
Un paysan !…



Sa démarche était vive et fière.
Et, comme les hommes d’antan,
Il était vêtu de lumière,
Ce paysan !…


Ah ! qu’il est de douceur profonde,
De beauté, de naïf élan,
Dans ton cœur, ô simple du monde,
Ô paysan !…