Physiologie du Mariage/13

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Physiologie du Mariage
Œuvres complètes de H. de BalzacA. Houssiaux16 (p. 455-463).

MÉDITATION XIII.

DES MOYENS PERSONNELS.

Peut-être les Méditations précédentes auront-elles plutôt développé des systèmes généraux de conduite, qu’elles n’auront présenté les moyens de repousser la force par la force. Ce sont des pharmacopées et non pas des topiques. Or, voici maintenant les moyens personnels que la nature vous a mis entre les mains, pour vous défendre ; car la Providence n’a oublié personne : si elle a donné à la seppia (poisson de l’Adriatique) cette couleur noire qui lui sert à produire un nuage au sein duquel elle se dérobe à son ennemi, vous devez bien penser qu’elle n’a pas laissé un mari sans épée : or, le moment est venu de tirer la vôtre.

Vous avez dû exiger, en vous mariant, que votre femme nourrirait ses enfants : alors, jetez-la dans les embarras et les soins d’une grossesse ou d’une nourriture, vous reculerez ainsi le danger au moins d’un an ou deux. Une femme occupée à mettre au monde et à nourrir un marmot, n’a réellement pas le temps de songer à un amant ; outre qu’elle est, avant et après sa couche, hors d’état de se présenter dans le monde. En effet, comment la plus immodeste des femmes distinguées, dont il est question dans cet ouvrage, oserait-elle se montrer enceinte, et promener ce fruit caché, son accusateur public ? Ô lord Byron, toi qui ne voulais pas voir les femmes mangeant !…

Six mois après son accouchement, et quand l’enfant a bien tété, à peine une femme commence-t-elle à pouvoir jouir de sa fraîcheur et de sa liberté.

Si votre femme n’a pas nourri son premier enfant, vous avez trop d’esprit pour ne pas tirer parti de cette circonstance et lui faire désirer de nourrir celui qu’elle porte. Vous lui lisez l’Émile de Jean-Jacques, vous enflammez son imagination pour les devoirs des mères, vous exaltez son moral, etc. ; enfin, vous êtes un sot ou un homme d’esprit ; et, dans le premier cas, même [cas même,] en lisant cet ouvrage, vous seriez toujours minotaurisé ; dans le second, vous devez comprendre à demi-mot.

Ce premier moyen vous est virtuellement personnel. Il vous donnera bien du champ devant vous pour mettre à exécution les autres moyens.

Depuis qu’Alcibiade coupa les oreilles et la queue à son chien, pour rendre service à Périclès, qui avait sur les bras une espèce de guerre d’Espagne et des fournitures Ouvrard, dont s’occupaient alors les Athéniens, il n’existe pas de ministre qui n’ait cherché à couper les oreilles à quelque chien.

Enfin, en médecine, lorsqu’une inflammation se déclare sur un point capital de l’organisation, on opère une petite contre-révolution sur un autre point, par des moxas, des scarifications, des acupunctures, etc.

Un autre moyen consiste donc à poser à votre femme un moxa, ou à lui fourrer dans l’esprit quelque aiguille qui la pique fortement et fasse diversion en votre faveur.

Un homme de beaucoup d’esprit avait fait durer sa Lune de Miel environ quatre années ; la Lune décroissait et il commençait à apercevoir l’arc fatal. Sa femme était précisément dans l’état où nous avons représenté toute femme honnête à la fin de notre première partie : elle avait pris du goût pour un assez mauvais sujet, petit, laid ; mais enfin ce n’était pas son mari. Dans cette conjoncture, ce dernier s’avisa d’une coupe de queue de chien qui renouvela, pour plusieurs années, le bail fragile de son bonheur. Sa femme s’était conduite avec tant de finesse, qu’il eût été fort embarrassé de défendre sa porte à l’amant avec lequel elle s’était trouvé un rapport de parenté très éloignée. Le danger devenait de jour en jour plus imminent. Odeur de Minotaure se sentait à la ronde. Un soir, le mari resta plongé dans un chagrin, profond, visible, affreux. Sa femme en était déjà venue à lui montrer plus d’amitié qu’elle n’en ressentait même au temps de la Lune de Miel ; et dès lors, questions sur questions. De sa part, silence morne. Les questions redoublent, il échappe à monsieur des réticences, elles annonçaient un grand malheur ! Là, il avait appliqué un moxa japonnais qui brûlait comme un auto-da-fé de 1600. La femme employa d’abord mille manœuvres pour savoir si le chagrin de son mari était causé par cet amant en herbe : première intrigue pour laquelle elle déploya mille ruses. L’imagination trottait… de l’amant ? il n’en était plus question. Ne fallait-il pas, avant tout, découvrir le secret de son mari. Un soir, le mari, poussé par l’envie de confier ses peines à sa tendre amie, lui déclare que toute leur fortune est perdue. Il faut renoncer à l’équipage, à la loge aux Bouffes, aux bals, aux fêtes, à Paris ; peut-être en s’exilant dans une terre, pendant un an ou deux, pourront-ils tout recouvrer ! S’adressant à l’imagination de sa femme, à son cœur, il la plaignit de s’être attachée au sort d’un homme amoureux d’elle, il est vrai, mais sans fortune ; il s’arracha quelques cheveux, et force fut à sa femme de s’exalter au profil de l’honneur ; alors, dans le premier délire de cette fièvre conjugale, il la conduisit à sa terre. Là, nouvelles scarifications, sinapismes sur sinapismes, nouvelles queues de chien coupées : il fit bâtir une aile gothique au château ; madame retourna dix fois le parc pour avoir des eaux, des lacs, des mouvements de terrain, etc., enfin le mari, au milieu de cette besogne, n’oubliait pas la sienne : lectures curieuses, soins délicats, etc. Notez qu’il ne s’avisa jamais d’avouer à sa femme cette ruse, et si la fortune revint, ce fut précisément par suite de la construction des ailes et des sommes énormes dépensées à faire des rivières ; il lui prouva que le lac donnait une chute d’eau, sur laquelle vinrent des moulins, etc.

Voilà un moxa conjugal bien entendu, car ce mari n’oublia ni de faire des enfants, ni d’inviter des voisins ennuyeux, bêtes, ou âgés ; et, s’il venait l’hiver à Paris, il jetait sa femme dans un tel tourbillon de bals et de courses, qu’elle n’avait pas une minute à donner aux amants, fruits nécessaires d’une vie oisive.

Les voyages en Italie, en Suisse, en Grèce, les maladies subites qui exigent les eaux, et les eaux les plus éloignées sont d’assez bons moxas. Enfin, un homme d’esprit doit savoir en trouver mille pour un.

Continuons l’examen de nos moyens personnels.

Ici nous vous ferons observer que nous raisonnons d’après une hypothèse, sans laquelle vous laisseriez là le livre, à savoir : que votre Lune de Miel a duré un temps assez honnête, et que la demoiselle de qui vous avez fait votre femme était vierge ; au cas contraire, et d’après les mœurs françaises, votre femme ne vous aurait épousé que pour devenir inconséquente.

Au moment où commence, dans votre ménage, la lutte entre la vertu et l’inconséquence, toute la question réside dans un parallèle perpétuel et involontaire que votre femme établit entre vous et son amant.

Là, il existe encore pour vous un moyen de défense, entièrement personnel, rarement employé par les maris, mais que des hommes supérieurs ne craignent pas d’essayer. Il consiste à l’emporter sur l’amant, sans que votre femme puisse soupçonner votre dessein. Vous devez l’amener à se dire avec dépit, un soir, pendant qu’elle met ses papillottes : « Mais mon mari vaut mieux. »

Pour réussir, vous devez, ayant sur l’amant l’avantage immense de connaître le caractère de votre femme, et sachant comment on la blesse, vous devez, avec toute la finesse d’un diplomate, faire commettre des gaucheries à cet amant, en le rendant déplaisant par lui-même, sans qu’il s’en doute.

D’abord, selon l’usage, cet amant recherchera votre amitié, ou vous aurez des amis communs ; alors, soit par ces amis, soit par des insinuations adroitement perfides, vous le trompez sur des points essentiels ; et, avec un peu d’habileté, vous voyez votre femme éconduisant son amant, sans que ni elle ni lui ne puissent jamais en deviner la raison. Vous avez créé là, dans l’intérieur de votre ménage, une comédie en cinq actes, où vous jouez, à votre profit, les rôles si brillants de Figaro ou d’Almaviva ; et, pendant quelques mois, vous vous amusez d’autant plus, que votre amour-propre, votre vanité, votre intérêt, tout est vivement mis en jeu.

J’ai eu le bonheur de plaire dans ma jeunesse à un vieil émigré qui me donna ces derniers rudiments d’éducation que les jeunes gens reçoivent ordinairement des femmes. Cet ami, dont la mémoire me sera toujours chère, m’apprit, par son exemple, à mettre en œuvre ces stratagèmes diplomatiques qui demandent autant de finesse que de grâce.

Le comte de Nocé était revenu de Coblentz au moment où il y eut pour les nobles du péril à être en France. Jamais créature n’eut autant de courage et de bonté, autant de ruse et d’abandon. Agé d’une soixantaine d’années, il venait d’épouser une demoiselle de vingt-cinq ans, poussé à cet acte de folie par sa charité : il arrachait cette pauvre fille au despotisme d’une mère capricieuse. — Voulez-vous être ma veuve ?… avait dit à mademoiselle de Pontivy cet aimable vieillard ; mais son âme était trop aimante pour ne pas s’attacher à sa femme, plus qu’un homme sage ne doit le faire. Comme pendant sa jeunesse il avait été manégé par quelques-unes des femmes les plus spirituelles de la cour de Louis XV, il ne désespérait pas trop de préserver la comtesse de tout encombre… Quel homme ai-je jamais vu mettant mieux que lui en pratique tous les enseignements que j’essaie de donner aux maris ! Que de charmes ne savait-il pas répandre dans la vie par ses manières douces et sa conversation spirituelle. Sa femme ne sut qu’après sa mort et par moi qu’il avait la goutte. Ses lèvres distillaient l’aménité comme ses yeux respiraient l’amour. Il s’était prudemment retiré au sein d’une vallée, auprès d’un bois, et Dieu sait les promenades qu’il entreprenait avec sa femme !… Son heureuse étoile voulut que mademoiselle de Pontivy eût un cœur excellent, et possédât à un haut degré cette exquise délicatesse, cette pudeur de sensitive, qui embelliraient, je crois, la plus laide fille du monde. Tout à coup, un de ses neveux, joli militaire échappé aux désastres de Moscou, revint chez l’oncle, autant pour savoir jusqu’à quel point il avait à craindre des cousins, que dans l’espoir de guerroyer avec la tante. Ses cheveux noirs, ses moustaches, le babil avantageux de l’état-major, une certaine disinvoltura aussi élégante que légère, des yeux vifs, tout contrastait entre l’oncle et le neveu. J’arrivai précisément au moment où la jeune comtesse montrait le trictrac à son parent. Le proverbe dit que les femmes n’apprennent ce jeu que de leurs amants, et réciproquement. Or, pendant une partie, monsieur de Nocé avait surpris le matin même entre sa femme et le vicomte un de ces regards confusément empreints d’innocence, de peur et de désir. Le soir, il nous proposa une partie de chasse, qui fut acceptée. Jamais je ne le vis si dispos et si gai qu’il le parut le lendemain matin, malgré les sommations de sa goutte qui lui réservait une prochaine attaque. Le diable n’aurait pas su mieux que lui mettre la bagatelle sur le tapis. Il était ancien mousquetaire gris, et avait connu Sophie Arnoult. C’est tout dire. La conversation devint bientôt la plus gaillarde du monde entre nous trois ; Dieu m’en absolve ! — Je n’aurais jamais cru que mon oncle fût une si bonne lame ! me dit le neveu. Nous fîmes une halte, et quand nous fûmes tous trois assis sur la pelouse d’une des plus vertes clairières de la forêt, le comte nous avait amenés à discourir sur les femmes mieux que Brantôme et l’Aloysia. — « Vous êtes bien heureux sous ce gouvernement-ci, vous autres !… les femmes ont des mœurs !… (Pour apprécier l’exclamation du vieillard, il faudrait avoir écouté les horreurs que le capitaine avait racontées.) Et, reprit le comte, c’est un des biens que la révolution a produits. Ce système donne aux passions bien plus de charme et de mystère. Autrefois, les femmes étaient faciles ; eh ! bien, vous ne sauriez croire combien il fallait d’esprit et de verve pour réveiller ces tempéraments usés : nous étions toujours sur le qui vive. Mais aussi, un homme devenait célèbre par une gravelure bien dite ou par une heureuse insolence. Les femmes aiment cela, et ce sera toujours le plus sûr moyen de réussir auprès d’elles !… » Ces derniers mots furent dits avec un dépit concentré. Il s’arrêta et fit jouer le chien de son fusil comme pour déguiser une émotion profonde — « Ah ! bah ! dit-il, mon temps est passé ! Il faut avoir l’imagination jeune… et le corps aussi !… Ah ! pourquoi me suis-je marié ? Ce qu’il y a de plus perfide chez les filles élevées par les mères qui ont vécu à cette brillante époque de la galanterie, c’est qu’elles affichent un air de candeur, une pruderie… Il semble que le miel le plus doux offenserait leurs lèvres délicates, et ceux qui les connaissent savent qu’elles mangeraient des dragées de sel ! » Il se leva, haussa son fusil par un mouvement de rage ; et, le lançant sur la terre, il en enfonça presque la crosse dans le gazon humide. — « Il parait que la chère tante aime les fariboles !… » me dit tout bas l’officier. — « Ou les dénoûments qui ne traînent pas ! » ajoutai-je. Le neveu tira sa cravate, rajusta son col, et sauta comme une chèvre calabroise.

Nous rentrâmes sur les deux heures après midi. Le comte m’emmena chez lui jusqu’au dîner, sous prétexte de chercher quelques médailles desquelles il m’avait parlé pendant notre retour au logis. Le dîner fut sombre. La comtesse prodiguait à son neveu les rigueurs d’une politesse froide. Rentrés au salon, le comte dit à sa femme : — « Vous faites votre trictrac ?… nous allons vous laisser. » La jeune comtesse ne répondit pas. Elle regardait le feu et semblait n’avoir pas entendu. Le mari s’avança de quelques pas vers la porte en m’invitant par un geste de main à le suivre. Au bruit de sa marche, sa femme retourna vivement la tête. — « Pourquoi nous quitter ?… dit-elle ; vous avez bien demain tout le temps de montrer à monsieur des revers de médailles. » Le comte resta. Sans faire attention à la gêne imperceptible qui avait succédé à la grâce militaire de son neveu, le comte déploya pendant toute la soirée le charme inexprimable de sa conversation. Jamais je ne le vis si brillant ni si affectueux, Nous parlâmes beaucoup des femmes. Les plaisanteries de notre hôte furent marquées au coin de la plus exquise délicatesse. Il m’était impossible à moi-même de voir des cheveux blancs sur sa tête chenue ; car elle brillait de cette jeunesse de cœur et d’esprit qui efface les rides et fond la neige des hivers. Le lendemain le neveu partit. Même après la mort de monsieur de Nocé, et en cherchant à profiter de l’intimité de ces causeries familières où les femmes ne sont pas toujours sur leurs gardes, je n’ai jamais pu savoir quelle impertinence commit alors le vicomte envers sa tante. Cette insolence devait être bien grave, car depuis cette époque, madame de Nocé n’a pas voulu revoir son neveu et ne peut, même aujourd’hui, en entendre prononcer le nom sans laisser échapper un léger mouvement de sourcils. Je ne devinai pas tout de suite le but de la chasse du comte de Nocé ; mais plus tard je trouvai qu’il avait joué bien gros jeu.

Cependant, si vous venez à bout de remporter, comme monsieur de Nocé, une si grande victoire, n’oubliez pas de mettre singulièrement en pratique le système des moxas ; et ne vous imaginez pas que l’on puisse recommencer impunément de semblables tours de force. En prodiguant ainsi vos talents, vous finiriez par vous démonétiser dans l’esprit de votre femme ; car elle exigerait de vous en raison double de ce que vous lui donneriez, et il arriverait un moment où vous resteriez court. L’âme humaine est soumise, dans ses désirs, à une sorte de progression arithmétique dont le but et l’origine sont également inconnus. De même que le mangeur d’opium doit toujours doubler ses doses pour obtenir le même résultat, de même notre esprit, aussi impérieux qu’il est faible, veut que les sentiments, les idées et les choses aillent en croissant. De là est venue la nécessité de distribuer habilement l’intérêt dans une œuvre dramatique, comme de graduer les remèdes en médecine. Ainsi vous voyez que si vous abordez jamais l’emploi de ces moyens, vous devez subordonner votre conduite hardie à bien des circonstances, et la réussite dépendra toujours des ressorts que vous emploierez.

Enfin, avez-vous du crédit, des amis puissants ? occupez-vous un poste important ? Un dernier moyen coupera le mal dans sa racine. N’aurez-vous pas le pouvoir d’enlever à votre femme son amant par une promotion, par un changement de résidence, ou par une permutation, s’il est militaire ? Vous supprimez la correspondance, et nous en donnerons plus tard moyens ; or, sublatâ causâ, tollitur effectus, paroles latines qu’on peut traduire à volonté par : pas d’effet sans cause ; pas d’argent, pas de Suisses.

Néanmoins vous sentez que votre femme pourrait facilement choisir un autre amant ; mais, après ces moyens préliminaires, vous aurez toujours un moxa tout prêt, afin de gagner du temps et voir à vous tirer d’affaire par quelques nouvelles ruses.

Sachez combiner le système des moxas avec les déceptions mimiques de Carlin. L’immortel Carlin, de la comédie italienne, tenait toute une assemblée en suspens et en gaîté pendant des heures entières par ces seuls mots variés avec tout l’art de la pantomime et prononcés de mille inflexions de voix différentes. « Le roi dit à la reine. — La reine dit au roi. » Imitez Carlin. Trouvez le moyen de laisser toujours votre femme en échec, afin de n’être pas mat vous-même. Prenez vos grades auprès des ministres constitutionnels dans l’art de promettre. Habituez-vous à savoir montrer à propos le polichinelle qui fait courir un enfant après vous, sans qu’il puisse s’apercevoir du chemin parcouru. Nous sommes tous enfants, et les femmes sont assez disposées par leur curiosité à perdre leur temps à la poursuite d’un feu follet. Flamme brillante et trop tôt évanouie, l’imagination n’est-elle pas là pour vous secourir ?

Enfin, étudiez l’art heureux d’être et de ne pas être auprès d’elle, de saisir les moments où vous obtiendrez des succès dans son esprit, sans jamais l’assommer de vous, de votre supériorité, ni même de son bonheur. Si l’ignorance dans laquelle vous la retenez n’a pas tout à fait aboli son esprit, vous vous arrangerez si bien que vous vous désirerez encore quelque temps l’un et l’autre.