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Poètes Moralistes de la Grèce/Avertissement des Éditeurs

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AVERTISSEMENT DES ÉDITEURS


Nous croyons nécessaire de donner quelques explications au sujet du volume que nous publions sous le titre général de Poètes moralistes de la Grèce.

La première partie, la plus importante, contient les traductions des œuvres d’Hésiode et de Théognis de Mégare.

Ces traductions sont de M. Patin, secrétaire perpétuel de l’Académie française ; restée inédite du vivant de l’auteur, celle de Théognis avait été, après sa mort, et par les soins pieux de MM. Egger et Jules Girard, imprimée une première fois dans l’Annuaire de l’Association pour l’encouragement des études grecques ; nous avons été autorisés à la reproduire, et nous en remercions l’Association.

La traduction d’Hésiode est précédée d’une savante Notice de M. Guigniaut, secrétaire perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. M. Jules Girard, membre de la même Académie, a bien voulu faire connaître, dans un intéressant préambule, en quelles circonstances a été composée cette Notice et pourquoi nous tenions à la publier.

Nous devons également à M. Jules Girard la Notice sur Théognis de Mégare. Nous sommes heureux de faire connaître ces pages inédites de l’auteur du Sentiment religieux en Grèce, d’Homère à Eschyle, et d’avoir pu joindre son nom à ceux de MM. Guigniaut et Patin.

La dernière partie de notre volume contient les traductions d’œuvres qui, pour être plus courtes, n’en occupent pas moins une place importante dans l’histoire des lettres anciennes.

Ce sont d’abord les Élégies de Callinus et de Tyrtée ; elles ont été traduites par M. Humbert, professeur au lycée Condorcet. Il a eu le bonheur de pouvoir faire précéder sa traduction de Tyrtée d’une remarquable Notice écrite autrefois par Guigniaut pour la Biographie générale. Nous remercions M. Didot d’avoir bien voulu nous autoriser à la réimprimer.

Les Élégies de Tyrtée sont suivies des trop rares fragments qui nous sont parvenus de Mimnerme, de Solon et de Simonide d’Amorgos. C’est pour la première fois, croyons-nous, qu’il paraît en français une traduction aussi complète de ces trois poètes ; elle est de M. Humbert.

Aux fragments de Phocylide, traduits aussi par M. Humbert, nous avons cru devoir joindre les Sentences attribuées autrefois à ce poète, et qui ont continué à être publiées sous son nom ; nous en avons pris une traduction ancienne qui se recommandait à nous par sa précision et son élégante simplicité. Elle est de P.-C. Lévesque, membre de l’Institut.

Notre volume se termine par des vers attribués à deux philosophes que l’on ne s’étonnera pas de trouver parmi les Poètes moralistes. Nous voulons parler des Vers dorés de Pythagore, qui ont un parfum si pénétrant d’honnêteté naïve et sérieuse, et de l’Hymne à la Vertu d’Aristote, cette œuvre immortelle que l’on a toujours considérée comme l’une des plus sublimes de l’antiquité.

Garnier frères.