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Poètes Moralistes de la Grèce/Hymne à la Vertu

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Pour les autres traductions de ce texte, voir Hymne à la Vertu.
Traduction par Louis Humbert.
Poètes Moralistes de la GrèceGarnier Frères (p. 317).

HYMNE À LA VERTU
TRADUIT
M. HUMBERT


Ô Vertu, objet constant des travaux de la race mortelle, le plus noble but que nous puissions poursuivre dans notre vie ! mourir pour ta beauté, ô Vierge, supporter pour elle les plus durs travaux, c’est dans la Grèce un sort digne d’envie ; si vive est la passion que tu jettes dans le cœur, si durables les fruits que tu procures, et qui ont plus de prix que l’or, d’illustres parents ou le sommeil le plus doux ! Pour toi, le fils de Jupiter, Hercule, et les deux jumeaux, enfants de Léda, endurèrent des fatigues sans nombre, cherchant par leurs exploits à te posséder. Par amour pour toi, Achille et Ajax descendirent dans la demeure de Pluton. Pour ta chère beauté le nourrisson d’Atarne[1] a perdu la lumière du soleil. Aussi, déjà illustre pour ses œuvres, les Muses le rendront immortel, les Muses, filles de Mnémosyne, qui célèbrent la gloire de Jupiter Hospitalier et les amis constants et fidèles.



  1. Hermias. Voir la Notice sur Aristote.