Proverbes dramatiques/Le Marchand de bijoux

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Proverbes dramatiquesLejaytome VI (p. 149-174).


LE MARCHAND
DE
BIJOUX.

SOIXANTE-SEIZIEME PROVERBE.


PERSONNAGES.


M. DE LA GRIFFE. Habit rouge à boutons d’or, vieille veste d’or, chapeau sur la tête & épée.
M. BONTOUR, Habit noir, épée, chapeau sur la tête.
M. PAFFE. Surtout vert, veste rouge, chapeau sur la tête & épée.
EZECHIEL, Juif, Marchand de bijoux. Frac brun à boutons plats, perruque noire, col noir, mauvais chapeau.
UN GARÇON Cafetier. Veste brune & tablier.
M. POMART. Habit noir, perruque à nœuds, chapeau sous le bras & canne.


La Scène est dans un Café.

Scène premiere.

M. BONTOUR, M. DE LA GRIFFE.
M. BONTOUR.

La Griffe, as-tu fait quelque chose hier au bal ?

M. DE LA GRIFFE.

Oui, j’ai eu deux montres & une boucle d’oreille.

M. BONTOUR.

Et comment diable as-tu fait ?

M. DE LA GRIFFE.

J’étois masqué en domino noir, comme tu sais.

M. BONTOUR.

Oui.

M. DE LA GRIFFE.

J’étois dans la foule, derrière une femme qui donnoit le bras à une autre, quand cette femme s’est retournée tout d’un coup, & m’a dit : tenez, Chevalier, prenez ma montre, j’ai peur, dans la foule, de la perdre.

M. BONTOUR.

Et t’en es-tu allé ?

M. DE LA GRIFFE.

Non, vraiment, j’ai suivi ma femme, jusqu’à ce que j’aie su son nom. Comme je la connoissois de vue, j’ai trouvé une de ses amies à qui j’ai dit : comment trouvez-vous Madame de Clincourt, qui ne peut pas porter sa montre, & qui m’en a embarrassé pour toute la nuit ? Elle a bien fait, Chevalier, dit celle-ci, & j’ai envie de vous donner aussi la mienne & elle m’a forcé de la prendre : quand je l’ai eue, j’ai tout de suite été changer de Domino.

M. BONTOUR.

Et si ce Chevalier, pendant ce tems, étoit venu à visage découvert, parler à ces femmes ?

M. DE LA GRIFFE.

Elles auroient été surprises de le voir, elles me l’auroient fait connoître par-là ; & je leur aurois fait, en leur rendant les montres, une leçon sur leur imprudence, & elles m’auroient pris pour leur mari, & m’auroient peut-être prié de les garder.

M. BONTOUR.

Tu n’est pas malheureux, ni mal-adroit, & la boucle d’oreille ?

M. DE LA GRIFFE.

La boucle d’oreille, je n’y pensois pas non plus. J’écoutois deux femmes qui causoient vivement, j’étois assis auprès d’elles, lorsque celle auprès de qui j’étois, qui écoutoit l’autre, me dit : je crois que vous dormez. Non, Madame, répondis-je, & poursuivant tout de suite, elle s’écrie, mes boucles me font un mal horrible. Otez-les, lui dit son amie ; vous avez raison reprend-elle. Monsieur auriez vous du papier pour les envelopper ? Je réponds, oui Madame, & si vous voulez je les envelopperai. Je n’en enveloppe qu’une, comme elle parloit toujours, je la lui rends, elle la met dans sa poche, sans y regarder, je garde l’autre, elle se leve, & me dit vous êtes paresseux, vous allez rester là ? je fais signe que oui, & elles s’en vont. Elle ne sait peut être pas encore qu’elle a perdu sa boucle, ni les autres leurs montres.

M. BONTOUR.

Les montres sont-elles garnies de diamants ?

M. DE LA GRIFFE.

Sans doute.

M. BONTOUR.

Cela fait une bonne nuit !

M. DE LA GRIFFE.

Et toi, Bontour ?

M. BONTOUR.

J’ai joué.

M. DE LA GRIFFE.

Heureusement ?

M. BONTOUR.

Je te le demande ? Cependant pas trop.

M. DE LA GRIFFE.

Au vingt-un ?

M. BONTOUR.

Oui, avec mes onze tout faits dans ma poche.

M. DE LA GRIFFE.

Et les figures sont venues ?

M. BONTOUR.

Oui mais toujours, j’ai eu peur d’être soupçonné. J’ai quitté, je me suis levé, & je n’ai plus fait que mettre sur les cartes des autres & des louis en tas, sur-tout quand un étourdi que je connois avoit la main.

M. DE LA GRIFFE.

Mais il faut gagner.

M. BONTOUR.

Sûrement ; mais je gagnois toujours plus que je ne perdois.

M. DE LA GRIFFE.

Sur la carte d’un autre ! Comment fais-tu ?

M. BONTOUR.

Je lui répétois trois ou quatre fois, Monsieur tenez-vous cela, tenez-vous cela, tenez-vous cela ? Il me répondoit impatiemment, oui, Monsieur, je tiens tout, sans savoir ce que j’avois mis. Quand il gagnoit, je prenois mes louis, & je ne lui en jettois que la moitié.

M. DE LA GRIFFE.

Ah oui, c’est fort bien.

M. BONTOUR.

Et quand je gagnois en étalant mon argent je le doublois.

M. DE LA GRIFFE.

Diable ! Tu dois avoir gagné beaucoup.

M. BONTOUR.

Non, j’ai été malheureux, & puis ce diable de Chevalier Sapin m’observoit ; & toutes les fois que j’ai gagné, il m’a toujours dit tout haut, Monsieur je vous ai donné un louis, quelquefois deux ; si bien que je l’ai menacé de ne plus jouer, s’il vouloit deux louis.

M. DE LA GRIFFE.

Il y a des gens bien heureux ! sans rien risquer, cet homme-là partage avec tour le monde. Que ne joue-t-il lui-même ?

M. BONTOUR.

Cela lui est défendu.

M. DE LA GRIFFE.

Ah, je ne le savois pas.

M. BONTOUR.

Qu’est-ce que tu comptes faire aujourd’hui ?

M. DE LA GRIFFE.

Mais, je ne sai pas trop.

M. BONTOUR.

Tu t’es paré pourtant.

M. DE LA GRIFFE.

Et toi aussi.

M. BONTOUR.

C’est pour éviter le signalement.

M. DE LA GRIFFE.

Sans doute, il faut varier ses habillemens. A propos, Fanchon La Croix, me tourmente.

M. BONTOUR.

Sur quoi ?

M. DE LA GRIFFE.

Elle dit qu’il y a long-tems que je ne lui ai rien donné.

M. BONTOUR.

Mais cette montre que je lui ai vûe, qui venoit de toi ?

M. DE LA GRIFFE.

Elle a été reclamée, il a fallu la rendre.

M. BONTOUR.

Elle doit bien crier ; car tu dînes chez elle souvent.

M. DE LA GRIFFE.

Oui : voilà pourquoi il faut que je songe à lui trouver quelque chose ; c’est qu’il n’y a gueres d’occasion & qu’elle me presse.

M. BONTOUR.

Ah, tiens voilà Ezéchiel.

M. DE LA GRIFFE.

Qu’est-ce que c’est ?

M. BONTOUR.

Ce Juif, qui vend des bijoux d’or.

M. DE LA GRIFFE.

Ah, ah, tu as raison.

M. BONTOUR.

Parbleu il ne fera pas difficile de…

M. DE LA GRIFFE.

Oui, je t’entends. Ecoute-moi ; te souviens-tu de ce que nous disions l’autre jour avec Paffe ?

M. BONTOUR.

Oui.

M. DE LA GRIFFE.

Eh bien, il faudroit l’avertir ; c’est un moyen excellent que nous n’avons pas encore employé.

M. BONTOUR.

C’est vrai ; je sais où il est, Paffe, veux-tu que j’aille lui dire ?

M. DE LA GRIFFE.

Oui vraiment. Ne perds pas de tems, je t’attendrai.

M. BONTOUR.

Je reviens dans le moment.

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Scène II.

M. DE LA GRIFFE, EZÉCHIEL, LE GARÇON.
ÉZÉCHIEL.

Messieurs, achetez toutes sortes te pijoux, tes montres, tes tabatieres, tes étuis ; j’ai toutes sortes ; achetez, s’il vous plaît, vous à moi.

M. DE LA GRIFFE.

Garçon ?

LE GARÇON.

Monsieur.

M. DE LA GRIFFE.

Donnez-nous deux verres de liqueur.

LE GARÇON.

Monsieur, vous allez les avoir tout-à-l’heure.

EZÉCHIEL.

Monsieur la Marquis achetez-moi quelque chose, je ferai pon marché.

M. DE LA GRIFFE.

Oui, & tu me tromperas.

EZÉCHIEL.

Non, Monsieur, je jure sur mon honneur.

M. DE LA GRIFFE.

Oui, l’honneur d’un Juif.

EZÉCHIEL.

Monsieur, vous croyez pas vous autres ; mais je suis pour tire la vérité.

M. DE LA GRIFFE.

Je t’en réponds, je sai bien que vous êtes charmés de tromper un Chrétien.

EZÉCHIEL.

Oh, cela il est pon, Monsieur la Marquis pour un patinage ; je crois pas que vous croyez, & puis tout la monde il vous dira bien si je trompe jamais seulement un personne.

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Scène III.

M. DE LA GRIFFE, M. BONTOUR, LE GARÇON, EZÉCHIEL.
M. BONTOUR, bas à M. de la Griffe.

Il va venir tout-à-l’heure.

M. DE LA GRIFFE.

C’est bon. Garçon ?

LE GARÇON.

Monsieur.

M. DE LA GRIFFE.

Eh-bien, cette liqueur ?

LE GARÇON.

Monsieur, je la tiens.

M. DE LA GRIFFE.

Allons donc.

LE GARÇON.

La voilà. Il apporte les deux verres. M. Bontour & M. de la Griffe boivent.

EZÉCHIEL.

Eh-bien, Monsieur Marquis, vous voule donc pas acheter ?

M. DE LA GRIFFE.

Laissez-nous en repos.

M. BONTOUR.

Ah, ah, je crois que c’est Ezéchiel.

EZÉCHIEL.

Oui, Monsieur Comte, pour servir à vous. Dites donc à Monsieur Marquis d’acheter.

M. DE LA GRIFFE.

Bon, tous ces gueux-là sont des fripons.

M. BONTOUR.

Non, il est honnête-homme lui, tu peux acheter, il vend en conscience. N’avois-tu pas envie d’avoir une boëte d’or ?

M. DE LA GRIFFE.

Oui, mais je l’acheterai chez Tesnieres.

EZÉCHIEL.

Donne-moi, Monsieur Marquis, le préférence, je suis pour servir vous encore mieux tout comme Monsieur Tesnieres ; car j’ai acheté du meilleur marché encore, & qui est plus beau. Tenez, regardez, voilà un boëte, vous n’aurez pas pour la pareil prix avec une autre.

M. BONTOUR.

Elle est assez jolie.

M. DE LA GRIFFE.

Oui, mais elle est bien pesante.

EZÉCHIEL.

C’est de l’argent toujours, dont on trouvera, quand Monsieur la Marquis il voudra.

M. DE LA GRIFFE.

Oui, il a raison, elle est belle.

EZÉCHIEL.

Je donne encore d’autres à plus bon marché qui a moins de poids.

M. DE LA GRIFFE.

J’aime assez celle-là : Bontour, que me conseilles-tu ?

M. BONTOUR.

Je te conseille de la prendre.

M. DE LA GRIFFE.

Je la prendrai aussi ; mais je veux savoir si le prix me convient.

EZÉCHIEL.

La prix, il est pour Monsieur Marquis de trente-neuf louis d’or & douze francs.

M. DE LA GRIFFE.

Et combien il y a-t-il d’or.

EZÉCHIEL.

Il y a pour près de trente-deux louis d’or ; neuf onces & demie & plus encor, presque un gros.

M. DE LA GRIFFE.

C’est sept louis & demi de façon ?

EZÉCHIEL.

Je peux pas donner à moins.

M. DE LA GRIFFE.

Je n’en veux pas.

EZÉCHIEL.

Je suis fâché pour Monsieur Marquis, il auroit un fort pon marché. S’il y a pour la service autre chose, je suis…

M. DE LA GRIFFE.

Allons, laisse-moi en repos.

EZÉCHIEL.

Monsieur, je demande pardon.

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Scène IV.

M. BONTOUR, M. DE LA GRIFFE, M. PAFFE, qui n’approche pas d’abord, EZÉCHIEL.
M. BONTOUR.

Tiens, voilà Paffe qui arrive ; finis ton marché.

EZÉCHIEL.

Eh-bien, Monsieur Marquis, voule-vous pour trente-neuf louis.

M. DE LA GRIFFE.

Me conseilles-tu de la prendre à ce prix-là ?

M. BONTOUR.

Ma foi oui ; j’en ai vu une toute pareille l’autre jour, qui avoit coûté quarante-cinq louis.

M. DE LA GRIFFE.

Eh-bien, je la prends. (Il la met dans sa poche.) Mais je veux savoir si le poids fait trente-deux louis. Il tire sa bourse qu’il met sur la table.

EZÉCHIEL.

Je vais compter devant Monsieur la Comte. Il calcule.

M. DE LA GRIFFE.

Garçon.

LE GARÇON.

Monsieur ?

M. DE LA GRIFFE.

Tenez, ôtez ces verres, & voilà votre argent. (Il lui donne vingt-quatre sols.) Le reste est pour vous.

LE GARÇON.

Je vous suis bien obligé, Monsieur.

M. DE LA GRIFFE.

Eh-bien le Compte ?

EZÉCHIEL.

Tout-à-l’heure, il est fait à ce moment.

M. PAFFE, à M. de la Griffe.

Ah, je vous trouve donc enfin, Monsieur. Il lui donne un souflet.

M. DE LA GRIFFE, s’écriant.

Ah !

M. PAFFE.

Monsieur, je me suis trompé, je vous demande pardon. Il s’enfuit.

M. DE LA GRIFFE, met l’épée à la main.

Comment ! Il le suit & laisse sa bourse sur la table, M. Bontour court après eux. Le garçon les regarde aller de la porte.

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Scène V.

EZÉCHIEL, LE GARÇON.
EZÉCHIEL, restant auprès de la table.

Pardi voilà une grand malheur que cette honête gentilhomme, il a reçu là.

LE GARÇON, revenant.

Bon, ils sont bien loin ! ils ont déjà tourné le coin de la petite rue.

EZÉCHIEL.

Et connoissez-vous tous les deux ?

LE GARÇON.

Non, je ne les ai jamais vus.

EZÉCHIEL.

Si la premier il est tué, l’autre il viendra toujours, je reste ici auprès de son bourse.

LE GARÇON.

Vous a-t-il acheté quelque chose ?

EZÉCHIEL.

Une tabatière de trente-neuf louis d’or.

LE GARÇON.

L’a-t’il emportée ?

EZÉCHIEL.

Oui, j’ai donné à lui, & je suis pas embarrassé, parce que sa argent il répond ; je veux pas toucher plus que quand lui ou l’autre, il viendra.

LE GARÇON.

C’est bien fait, je m’en vais voir à la porte.

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Scène VI.

M. POMART, EZÉCHIEL, LE GARÇON.
M. POMART.

Parbleu, je viens de voir une drôle d’histoire, dans la petite rue qui tourne à gauche, dans l’autre qu’on appelle…

LE GARÇON.

N’est ce pas un Monsieur, qui couroit l’épée à la main après un autre ?

M. POMART.

Oui, est-ce que vous savez ce que c’est ?

LE GARÇON.

Ils sortent d’ici, ils étoient deux assis là, quand il en est venu un troisieme qui a donné un souflet à un des deux ; aussi-tôt celui qui a reçu le souflet a tiré son épée & l’a poursuivi.

M. POMART.

Eh-bien, c’est cela même. Il avoit reçu un souflet, cela est bien vrai ?

LE GARÇON.

Pardi demandez à Monsieur Ezéchiel, il l’a vu.

M. POMART.

Cela n’est pas possible.

LE GARÇON.

Mais pourquoi ne voulez-vous pas me croire ?

M. POMART.

C’est que s’il avoit reçu un souflet, il auroit été obligé de se battre.

LE GARÇON.

Ils se sont battus aussi.

M. POMART.

Et je vous dis que non.

LE GARÇON.

Mais je vous demande pardon.

M. POMART.

Je vous dis moi, que j’ai vu celui qui avoit l’épée à la main, la remettre dans le fourreau quand il a eu rejoint celui qu’il poursuivoit, & qu’ils se sont mis tous les trois à rire comme des foux.

LE GARÇON.

A quoi cela seroit-il bon ?

M. POMART.

Je n’en sais rien ; mais je l’ai vu, & c’est ce qui m’a paru plaisant.

EZÉCHIEL.

Et Monsieur, je puis demander, vont-ils revenir ici, présentement ?

M. POMART.

Je ne crois pas ; car ils marchoient fort vîte, & ils tournoient le dos à ce quartier ci.

EZÉCHIEL.

Mais moi, qu’est-ce que je dois donc faire présentement ?

M. POMART.

Sur quoi ?

LE GARÇON.

C’est que celui qui a reçu le souflet, lui a acheté une tabatiere de trente-neuf louis.

M. POMART.

Oh bien, voilà ce que c’est, il ne la verra jamais.

EZÉCHIEL.

Oui, mais il a laissé son bourse ici, il faudra bien qu’il vienne pour reprendre. La voilà.

M. POMART.

Ah, cela est différent ; je ne comprends pourtant pas…

LE GARÇON.

Que conseillez-vous à Monsieur Ezéchiel, Monsieur ?

M. POMART.

De compter ce qu’il y a dans la bourse, de prendre ses trente-neuf louis, & de vous laisser la bourse pour la rendre quand on viendra la redemander.

LE GARÇON.

Vous serez donc témoin ?

M. POMART.

Oui, je le veux bien.

EZÉCHIEL.

Allons, compte je vous prie avec moi. (Il dénoue la bourse & n’y trouve que des liards.) Ah, je suis perdu ! Il n’y a que des liards !

M. POMART.

Ils vous ont attrapé.

EZÉCHIEL, pleurant.

Je vais courir après. N’est-ce pas à droite ?

M. POMART.

Oui.

EZÉCHIEL, pleurant.

Si je trouve pas, je fais mon déclaration. Je suis un grandement malheureux. Il sort.

M. POMART.

Je vous avois bien dit qu’il y avoit quelque chose là-dessous. Je vais voir s’il suit le chemin qu’ils ont pris.


Fin du soixante-seizieme Proverbe.
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Explication du Proverbe :

76. Avec les Frippons il n’y a rien à gagner.