Réponse à l’écrit anonyme intitulé: de la formation des églises/chapitre 5

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Imprimerie et librairie L. Alex. Michod. (p. 87-88).



EXAMEN
de l’article commençant à la page 24, et intitulé :
résumé de ce qui précède

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Il semble qu’un résumé n’étant qu’un abrégé de ce qui vient d’être dit, nous ne devrions point avoir de critique à faire d’un pareil article. Toutefois, nous pourrions signaler dans les numéros 4 et 5, deux points nouveaux auxquels nous n’avons pas su voir que l’auteur ait touché dans le cours de sa brochure, et qu’il présente dans ce résumé. Mais comme ils ne tiennent pas au fond de la question, nous ne croyons pas devoir nous y arrêter. Notre seule observation portera sur une nouvelle inconséquence de l’auteur, contenue dans les numéros 1, 2 et 3. L’auteur dit « qu’on doit désirer la réunion de tous les enfans de Dieu ; que la puissance du St. Esprit peut seule l’effectuer ; qu’un nombre quelconque de fidèles n’a pas besoin d’attendre que cette puissance produise l’union de tous, parce qu’ils ont la promesse que là où deux ou trois seront réunis ensemble, au nom du Seigneur, le Seigneur sera au milieu d’eux, etc. etc. »

Nous avouons que nous avons été singulièrement surpris d’entendre l’auteur nous faire désirer la réunion de tous les enfans de Dieu, et attendre la puissance du St. Esprit pour l’effectuer ; et cela après nous avoir dit, dans sa brochure, que l’Église a apostasié ; et qu’elle est dans un état de ruine, qui ira en augmentant jusqu’à la fin ; après nous avoir accusés de vouloir rétablir une économie manquée, et après avoir prétendu prouver, depuis la page 9 à la page 18, que la volonté de Dieu, n’est pas qu’on la rétablisse !!! — De deux choses l’une ; ou bien il y a un malentendu entre nous et l’auteur, et nous n’avons rien compris à son livre ; ou lui-même ne s’est pas bien compris, puisqu’il nous porte ici à désirer comme possible, ce qu’auparavant il nous a présenté comme impossible. — Si une fois, suivant son désir, tous les enfans de Dieu sont réunis ; voilà, selon lui, l’Église rétablie. S’ils ne doivent jamais l’être, parce que l’économie de Dieu a manqué, et que la volonté de Dieu n’est pas de la rétablir ; pourquoi la première conclusion que l’auteur tire de sa brochure, tend-elle à nous faire désirer une réunion que Dieu ne veut pas opérer ? — En vérité, on a la tête fatiguée de tant de contradictions.