Rig Véda ou Livre des hymnes/Section 7/Lecture 3

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Traduction par Alexandre Langlois.
Bibliothèque Internationale Universelle (p. 488-497).

LECTURE TROISIÈME.
HYMNE I.
À Soma, par Cavi.
(Mètre : Djagatî.)

1. La liqueur du sacrifice coule au milieu des louanges des prêtres ; elle soutient l’être brillant[1] ; elle est la force des dieux. Tel qu’un coursier lancé par l’écuyer, l’illustre (Soma) va au sein des ondes puiser sa vigueur.

2. Pareil à un héros, dans sa main il agite ses armes ; il apporte le bonheur, et monte sur son char pour suivre la trace des Vaches (du sacrifice). Indou fait la force d’Indra ; poussé par les sages, amis de l’œuvre (sainte), il vient se mêler (au lait des libations).

3. Ô pur Soma, que ton flot pénètre avec force dans les entrailles d’Indra. En notre faveur remplis le ciel et la terre, de même que l’éclair (remplit) les nuages. À la voix de la Prière, tu crées pour nous l’abondance.

4. Il vient, le roi du monde, pareil à un soleil (brillant) ; aussi intelligent que les Richis, il prend part à l’œuvre de Rita. Purifié aux rayons de Soûrya, il est le père de nos prières ; il aime les travaux de nos sages.

5. Comme le taureau s’approche de ses vaches, tu visites aussi, en résonnant, ô (Dieu) fécond, le trésor des Ondes. Tu coules pour le bonheur d’Indra. Puissions-nous, secondés par toi, triompher dans les combats !


HYMNE II.
À Soma, par Cavi.
(Mètre : Djagatî.)

1. Aussi doux que le miel, (Soma) a fait entendre sa voix dans le vase (du sacrifice) ; fort comme la foudre d’Indra, il est encore le plus beau des êtres. Les vaches de Rita, humides de ghrita, en mugissant lui apportent leur lait.

2. Il vient, ce (dieu) antique, que l’épervier (poétique)[2] a fait descendre du ciel à travers les airs ; qu’il a uni au miel (de la libation), tremblant de crainte devant l’archer Crisânou[3].

3. Qu’elles arrivent donc vers nous dès le matin, ces Libations que nous mêlons avec le lait de nos vaches. Belles comme de charmantes femmes, qu’elles fassent l’ornement de nos cérémonies et de nos holocaustes.

4. Que le sage Indou, honoré par nos chants et attiré par nos prières, frappe nos ennemis. Dans le séjour du grand (Agni) il a été reçu comme enfant, et il s’étend dans le vaste pâturage des Vaches (divines).

5. Ce (dieu) grand et invincible, (que l’on surnomme) Varouna, cette liqueur du sacrifice qui a formé l’être brillant, vient au secours de (l’homme) malheureux. Au milieu de nos maux, il est tel que l’adorable Mitra. Il (arrive) avec bruit, de même que le coursier hennissant au milieu de ses compagnes.


HYMNE III.
À Soma, par Cavi.
(Mètre : Djagatî.)

1. Le royal (Soma) a fait résonner sa voix. Il coule pour s’unir aux Ondes et au (lait) de la Vache. Le feutre de laine a retenu sa vieille dépouille, et son corps purifié descend dans la coupe des dieux.

2. Ô sage et intelligent Soma, les prêtres versent tes flots en l’honneur d’Indra, et tu coules dans leurs coupes. Les hymnes sont prodigués pour exciter ton ardeur ; pareils à des coursiers, tes mille rayons s’échappent du pressoir.

3. Les Apsaras qui siégent dans le Samoudra[4] assistent le sage Soma, et précipitent ses flots. Elles lancent ce (dieu) qui doit conquérir le ciel ; elles honorent ce maître pur et invincible.

4. Il coule pour nous, ce Soma dont la victoire doit nous procurer tous les biens, des vaches, des chars, de l’or, la lumière et les ondes. Les Dévas, pour qu’il fût l’auteur d’une douce ivresse, ont fait ce jus admirable et doré.

5. Ô pur Soma, si tu nous es dévoué, nous attendons de toi une juste récompense. Comble-nous de biens ; triomphe de notre ennemi, et de loin comme de près assure-nous la tranquillité, et la jouissance d’un vaste pâturage.


HYMNE IV.
À Soma, par Cavi.
(Mètre : Djagatî.)

1. Que ces brillantes et paisibles liqueurs viennent à nous et coulent dans nos sacrifices. Que les biens des impies deviennent notre partage. Que nos œuvres nous en rendent maîtres.

2. Viennent donc ces liqueurs enivrantes et ces offrandes, qui nous donnent promptement la victoire sur un superbe ennemi, et qui nous livrent de toute part ses dépouilles.

3. Ainsi Soma triomphe de ses adversaires. Il détruit aussi notre ennemi. Que ta colère soit pour eux ce qu’est la soif dans le désert. Ô pur Soma, donne la mort à ces insensés !

4. Les premières gouttes de ton jus ont été prises au ciel, ton berceau. Les tiges (de la plante) ont grandi sur la terre. Les mortiers t’ont brisé. Les sages, avec leurs doigts, t’ont purifié sur la peau de vache et au milieu des ondes.

5. C’est ainsi, ô Indou, que les (prêtres) savent te ravir le précieux trésor de ton jus superbe et merveilleux. Ô (Dieu) pur, repousse nos ennemis ; manifeste la force de ton breuvage enivrant.


HYMNE V.
À Soma, par Vasou, fils de Bharadwadja.
(Mètre : Djagatî.)

1. Soma, avec sa liqueur, vient visiter le sacrifice. Il appelle les dieux du haut du ciel. À la voix de Vrihaspati[5] il a brillé. Telles que des mers profondes, les Libations s’étendent.

2. (Dieu) robuste et brillant, les (Vaches) immortelles (de la louange) te célèbrent. Tu montes sur le foyer que frappent (les rayons) dorés. Tu prolonges la vie, tu augmentes la gloire de tes riches (serviteurs). Ô généreux Soma, tu viens enivrer Indra.

3. Il inonde le sein d’Indra, ce (dieu) qui fait notre bonheur et notre gloire : il s’unit à la libation, qui accroît sa force. Il arrive, et en se jouant il développe tous les mondes. Il coule, brillant, rapide, généreux.

4. Les dix Doigts, ministres diligents, pressent ton miel pour les dieux, ô Soma, qui te répands par mille torrents. Extrait par les prêtres, versé des mortiers, coule pour les dieux, vainqueur de mille (ennemis) !

5. Les dix Doigts, avec un (saint) empressement, te brisent dans les mortiers et te jettent dans les ondes, ô (Dieu) généreux, aussi doux que le miel. Ô Soma, tu fais le bonheur d’Indra et de la race divine. Tu viens pareil au flot d’une eau pure.


HYMNE VI.
À Soma, par Vasou.
(Mètres : Djagatî et Trichtoubh.)

1. Les flots du pur Soma pénètrent dans le sein magnifique d’Indra. Mêlés avec le caillé qu’ont fourni les vaches, et versés (dans les coupes), ils enivrent le héros et le disposent à la bienfaisance.

2. Soma coule dans les vases (du sacrifice), généreux et rapide, tel qu’un coursier chargé (de provisions). Connaissant l’origine des dieux, il s’adresse à ceux du ciel aussi bien qu’à ceux de la terre.

3. Ô pur Soma, répands tes biens sur nous. Ô Indou, sois prodigue de trésors. Tu possèdes l’abondance : sois bienfaisant pour ton serviteur. Ne va point semer loin de nous tes présents.

4. Compagnons des mêmes plaisirs, que le pur Poûchan, Mitra, Varouna, Vrihaspati, les Marouts, Vâyou, les Aswins, Twachtri, Savitri, l’heureuse Saraswatî, nous apportent leurs bienfaits.

5. Le Ciel et la Terre qui remplissent tout, le divin Aryaman, Aditi, Vidhâtri[6], Bhaga célébré par les poëtes, la vaste Atmosphère, tous les dieux honorent le pur (Soma).


HYMNE VII.
À Soma, par Vasou.
(Mètre : Trichtoubh.)

1. Tel qu’un roi magnifique, le brillant et généreux (Soma) s’élance, et va en criant se mêler au (lait) des vaches. Purifié (avec soin), il passe sur le filtre de laine, et, comme l’épervier, se place sur son siége arrosé de ghrita.

2. Ô (Dieu) sage, dans ton ardeur de connaître (le sacrifice), tu remplis le vase (saint), et, pareil au coursier qui vient d’être baigné, tu aspires à prouver ta force. Ô Soma, sois clément : éloigne de nous les maux. Tu prends un vêtement de ghrita, et brilles dans toute ta pureté.

3. Pardjanya[7] est le père du grand (Soma), qui eut des ailes (pour descendre du ciel. Soma) a été recueilli au sein de la terre, sur les collines. (Pour lui) les Ondes, ses sœurs[8] (bienveillantes), se sont mêlées au (lait) des vaches. Elles sont sorties des mortiers au moment du sacrifice.

4. Tu nous aimes, comme une épouse (aime) son mari. Enfant de la Terre, écoute mes paroles. Au milieu de nos hymnes montre-toi pour nous accorder une heureuse vie. Ô Soma, veille pour nous délivrer du mal, et mérite nos louanges.

5. Comme tu faisais pour nos pères, ô invincible Indou, viens te fortifier de nos offrandes ; tu peux donner des centaines, des milliers de présents. Arrive donc pour une œuvre nouvelle de bienfaisance. Les Ondes te servent et t’accompagnent.


HYMNE VIII.
À Soma, par Pavitra, fils d’Angiras.
(Mètre : Djagatî.)

1. Ô maître des choses saintes[9], le vase des purifications est préparé. Tu le remplis tout entier ; mais ton corps s’y trouve dépouillé violemment de ses souillures. Il s’y confond avec les Ondes chargées de caillé.

2. Le vase qui contient le brûlant (Soma) est préparé. Les rayons (du dieu) s’étendent avec un rapide éclat sur le foyer de l’être brillant[10]. Ils éclairent le sacrificateur, et s’élancent avec vivacité sous la voûte du ciel.

3. Soma[11] dès le matin allume le feu des Aurores ; il sème (la clarté), et avec force il porte les mondes. Les Pitris[12], gardiens des hommes, l’ont reçu comme nourrisson, et ont développé la merveilleuse magie dont il est l’auteur.

4. Sous la forme du Gandharva[13] (céleste), il occupe une place glorieuse, et veille à la naissance des dieux. Maître puissant, il enchaîne notre ennemi. Les (hommes) pieux sont admis à goûter son miel (savoureux).

5. Ô (Soma), ô toi qui formes l’holocauste, tu te fais de ta tige une espèce de vêtement. Tu apparais dans la demeure du sacrifice, où siégent les dieux. Roi préparé pour le combat, tu montes sur ton char qui est le vase des purifications, et, par les mille voies qui te sont ouvertes, tu vas conquérir pour nous l’abondance.


HYMNE IX.
À Soma, par Pradjapati, fils de Vatch.
(Mètre : Djagatî.)

1. Prudent (Soma), qui répands les Ondes et enivres les dieux, coule pour Indra, Varouna, Vâyou. Accorde-nous aujourd’hui une heureuse opulence. Accueille la race divine dans la vaste demeure (du sacrifice).

2. L’immortel Soma, qui règne dans tous les mondes, vient à nos (cérémonies). Le secourable Indou rassemblant ce qui a été désuni, pareil au soleil, nous donne l’Aurore.

3. Mêlé au (lait) de la vache[14], il s’étend sur les branches (du bûcher). Il veut faire le bonheur des dieux, et, apportant la richesse, il arrive sous la forme d’une rosée brillante pour enivrer Indra et la race divine.

4. Vainqueur de mille (ennemis), Soma se précipite, excitant la grande voix (de la prière) qui s’éveille avec l’Aurore. Indou avec (le bruit) des Vents soulève (l’onde) du Samoudra aimée d’Indra, et siége dans le vase (du sacrifice).

5. Les Vaches (saintes), au milieu des prières, mêlent leur lait à ce Soma qui en augmente le prix et qui produit le bonheur. Ainsi coule, entourée d’offrandes fortunées, (secondée) par l’œuvre des sages, cette liqueur du sacrifice (que donne un dieu) sage et prudent, qui ne triomphe que pour être libéral.


HYMNE X.
À Soma, par Véna, enfant de Bhrigou.
(Mètres : Trichtoubh et Djagatî.)

1. Ô Soma, au bruit de nos louanges coule en l’honneur d’Indra ! que la Maladie, que le Rakchasa soit loin de nous. Que les (hommes) à double voie ne s’enivrent point de ton breuvage. Que ta liqueur soit pour nous une source de biens.

2. Ô (Dieu) pur, donne-nous ta force dans le combat ! Tu es la boisson chérie des dieux. Envoie la mort aux ennemis qui s’approchent. Ô Indra, bois ce soma, et envoie la mort à nos ennemis.

3. Invincible Indou, tu coules pour le bonheur d’Indra, dont tu es le breuvage le plus doux. La foule des sages vient vers toi ; ils saluent le roi du monde.

4. L’admirable Indou a mille voies, mille torrents ; il présente à Indra son miel désirable. Viens, ô généreux Soma, ô toi qui nous donnes, comme fruit de ta victoire, et la Terre et les Eaux. Ouvre-nous une large route.

5. Tu résonnes dans le vase des (purifications), où tu te mêles (au lait) de la vache ; tu passes sur le feutre de laine. Ainsi purifié, ô Soma, tel qu’un coursier chargé de biens, coule dans les entrailles d’Indra !

6. Coule pour le plaisir de la race divine, pour le plaisir de l’adorable Indra, pour le plaisir de Mitra, de Varouna, de Vâyou, de Vrihaspati. Sois invincible, et doux comme le miel.

7. Les dix Doigts te purifient dans le vase (sacré). Les Prières et les Hymnes des sages précipitent ta course rapide. Tes saintes et douces liqueurs accourent à nos louanges, et pénètrent (au cœur) d’Indra.

8. Ô (Dieu) pur, nous attendons de toi une mâle famille, de larges pâturages, une maison grande et vaste. Qu’aucun méchant ne soit notre maître. Ô Indou, qu’avec toi la victoire nous donne tous les biens.

9. Le (dieu) sage, libéral et prudent s’élève au ciel, dont il allume tous les flambeaux. Roi brillant, il entre avec bruit au vase (des libations), et les (Pitris)[15], gardiens des hommes, reçoivent sa liqueur.

10. Dans l’heureux séjour d’Agni, ces amis (de Soma), chacun de son côté, agitent leur douce langue, et se gorgent de cette liqueur, qui, née sur la colline, gonflée des Ondes du Samoudra, a étendu dans le vase (des purifications) son flot aussi doux que le miel.

11. Toutes les voix[16] de ces amis ont célébré cet être ailé qui arrive sur le foyer. Les Prières caressent ce nourrisson qui frémit, cet oiseau doré qui se repose sur la terre[17].

12. Le (divin) Gandharwa s’est dressé sur le foyer. Il a vu briller autour de lui toutes les formes du monde. Le jour s’est revêtu d’un doux éclat, et le (dieu) pur a répandu sa lumière sur le Ciel et la Terre, nos deux (grands) parents.


HYMNE XI.
À Soma, par Gritsamada.
(Mètre : Djagatî.)

1. Ô (Dieu) pur, tes flots enivrants sont aussi rapides que la pensée, aussi impétueux que l’onde : liqueur céleste qui, sur une aile légère, arrives pour notre bonheur au trésor (du sacrifice).

2. Ton breuvage doux, rapide, enivrant, coule de tout côté, pareil au coursier qui traîne un char. De même que la vache (nourrit) le veau de son lait, ta libation (nourrit) de son miel Indra qui porte la foudre.

3. Tel qu’un coursier (généreux), viens sur le foyer prouver ta force. Possesseur de tous les biens, (descends) du ciel pour former cette liqueur qui a pour père le Mortier[18]. Le Soma purifié sur le filtre de laine et dans le vase (des libations) devient la forte boisson d’Indra.

4. Ô (Dieu) pur, tes ondes célestes, aussi promptes que la pensée, aussi rapides que le coursier[19], sont mêlées avec le lait dans le vase (du sacrifice). Les Richis t’honorent, et ces sages, qui t’ont purifié, versent ta libation sur le foyer.

5. Tu vois tout, maître puissant et juste, et tes rayons s’étendent dans tous les lieux. Ô Soma, tu remplis tout ; tu es le soutien et le roi du monde.

6. (Soma) est pur, ferme et juste, et ses rayons embrassent le Ciel et la Terre. Il brille également dans le vase des purifications, dans les coupes et sur le foyer, où il est successivement appelé à siéger.

7. Soma est l’étendard du sacrifice et l’ornement de nos cérémonies. Il coule dans la coupe des dieux. Il s’échappe par mille torrents, et sa liqueur généreuse va remplir en frémissant et les mortiers et les vases (des libations).

8. Roi pur et protecteur, il descend dans ce Samoudra où coule la rivière (de la libation) ; il se mêle aux ondes et au caillé. Il siége sur le filtre de laine comme sur le foyer de terre.

9. Il fait entendre sa voix, qui est pareille au tonnerre sous la voûte céleste. Il soutient le Ciel et la Terre. Soma vient pour satisfaire à l’amitié d’Indra, et, purifié, il repose dans les vases (sacrés).

10. Il accourt, cet opulent (Soma), flambeau du sacrifice, miel délicieux, père des dieux, auteur (du monde). Il apporte au Ciel et à la Terre (mille) trésors secrets, source enivrante de bonheur, et breuvage destiné à Indra.

11. Le (dieu) sage et rapide qui s’échappe par cent torrents, le maître du ciel vient en criant dans le vase (du sacrifice). Brillant, généreux et pur, il siége sur le filtre de laine, au milieu des Ondes, dans le foyer où règne Mitra[20].

12. Ce (dieu) pur est le premier au milieu des Ondes, des Prières, des Vaches (divines). Doué d’une force incomparable et armé de traits merveilleux, il distribue (aux mortels) les fruits de sa victoire. C’est sa généreuse et sainte liqueur que versent les sacrificateurs.

13. Appelé par la prière, ce (dieu) arrive, tel que l’oiseau, se placer sur le filtre de laine, et coule en torrent. Ô sage Indra, c’est toi qui as établi autour de nous le ciel et la terre : c’est pour toi que vient l’éclatant Soma.

14. L’adorable (Soma) revêt une cuirasse dont les reflets (lumineux) touchent le ciel. Il remplit l’air, et (se trouve) emporté à travers les mondes. Auteur de tout bien, il accourt avec le jus renfermé dans sa tige[21], et honore le père antique du monde[22].

15. Une fois arrivé au trône (d’Agni), il devient l’espoir et le protecteur de ceux qui servent ce (dieu). Dès l’instant qu’il s’est placé lui-même au siége élevé (d’Agni), il ne connaît plus d’ennemi qui l’arrête.

16. Indou a passé dans la coupe d’Indra. C’est un ami qui va flatter le cœur de son ami. Soma, suivant les cent voies qui lui sont ouvertes, court, tel qu’un époux, s’unir dans le vase (des libations) aux jeunes (Ondes).

17. En votre nom les Prières, amies du bonheur, de la louange et de la poésie, accourent dans la demeure (du sacrifice). Les hymnes viennent avec leurs invocations, comme des vaches avec leur lait.

18. Ô Soma, ô pur Indou, arrive au milieu de toutes ces abondantes offrandes qu’accumule notre piété, et qui, présentées trois fois par jour, nous procurent une douce fécondité en biens et en mâles enfants.

19. Le prudent Soma exauce nos prières ; il vient, et produit le Jour, l’Aurore, le Soleil. Il forme les Ondes et se précipite dans les vases (du sacrifice). À la voix des sages, il pénètre dans le cœur d’Indra.

20. Appelé par les sages, et lancé par leurs mains, ce (dieu) prudent et antique remplit, en résonnant, les vases (saints). Il engendre Trita[23], et distille un miel (délicieux), pour se montrer l’ami d’Indra et de Vâyou.

21. Soma, purifié, a formé les feux de l’Aurore ; avec les Ondes il a, fait le monde. Pour en composer une offrande, il prend le lait de vingt et une (vaches)[24], et charme le cœur par une douce ivresse.

22. Ô Soma, ô Indou, coule dans les demeures célestes, dans le filtre, dans le vase (des libations). Pénètre dans les entrailles d’Indra ; et, lancé avec bruit par les prêtres, fais monter le Soleil dans le ciel.

23. Ô Indou, tu sors du mortier pour entrer dans le vase (des purifications). Tu inondes les entrailles d’Indra. Ô prudent Soma, tu es devenu le gardien des hommes, et avec les Angiras tu as ouvert le pâturage des Vaches (célestes).

24. Ô pur Soma, les sages religieux te chantent en implorant ton secours. L’oiseau (poétique)[25] t’a apporté du ciel, ô Indou, et toutes les Prières se sont plu à te parer.

25. Les sept Vaches (du sacrifice)[26] s’approchent de Soma purifié sur le filtre de laine, et orné de son flot brillant. Les nobles enfants d’Ayou ont jeté le (dieu) sage au milieu des ondes et sur le foyer de Rita.

26. Indou purifié s’élance contre nos ennemis ; il aplanit toutes les routes pour (l’homme) qui sacrifie. Beau et sage, il se compose une forme avec (le lait) des vaches, et, tel que le coursier, il court en se jouant sur le filtre.

27. Cent flots divers mêlent leurs trésors pour produire le torrent du brillant (Soma). Les doigts l’ont purifié ; il s’enveloppe (du lait) de la vache, et, sur un triple autel, (il est reçu) par les feux d’Agni.

28. Tous les êtres sont nés de ta céleste semence. Tu es le roi du monde entier. Tout est soumis à ton empire. Ô pur Indou, c’est toi surtout qui possèdes la puissance.

29. Ô (Dieu) sage, en toi se trouve la vertu de toutes les ondes[27] : tu réunis en toi tous les biens. C’est toi qui soutiens les cinq régions (célestes)[28]. Tu affermis le ciel et la terre. Ô (Dieu) pur, de toi dépendent les Astres et le Soleil.

30. Ô pur Soma, tu te purifies pour les dieux dans le vase qui est le soutien du monde. Les Ousidjs[29] commencent par te prendre, et c’est toi qui fais marcher l’univers.

31. (Soma) brillant et généreux, viens avec bruit sur le filtre de laine, et résonne dans les (coupes) de bois. Les Rites qui l’appellent font entendre leurs chants ; les Prières caressent ce nourrisson qui frémit.

32. Il se revêt lui-même des rayons du Soleil, en déployant la triple toile (du sacrifice)[30]. Il dirige les hymnes et les prières de Rita. Maître des hommes, il remplit la coupe (sainte).

33. Souverain du Ciel et roi des Ondes, il coule, et fait en résonnant les voies du Sacrifice. Pur et brillant, il court par mille torrents ; il élève sa voix, et répand avec lui tous les biens.

34. Ô (Dieu) pur, semblable au merveilleux soleil, tu pousses ta grande onde sur le filtre de laine. Purifié par les mains des prêtres, extrait des mortiers, tu coules pour nous apporter l’abondance.

35. Ô (Dieu) pur et prudent, tu accours, tel que l’épervier, vers notre offrande, qui donne la force ; tu siéges dans les vases sacrés. On te verse pour le bonheur et l’ivresse d’Indra. Tu es le digne soutien du Ciel.

36. Sept sœurs deviennent les mères de ce nourrisson nouveau, qui est né pour la victoire ; et, au sein des Ondes, elles (élèvent) pour la gloire du monde le prudent Soma, Gandharwa céleste, et gardien des hommes.

37. Ô Indou, tu attelles tes (coursiers) ailés et rayonnants, et tu parcours ces mondes dont tu es le maître. Que tes (coursiers) fassent couler pour nous et le lait et le beurre savoureux. Ô Soma, que les hommes se lèvent pour accomplir ton œuvre !

38. Ô pur et généreux Soma, tu observes et gardes les hommes. Tu lances tes (ondes). Envoie-nous des richesses et de l’or. Que nous jouissions du bonheur de vivre !

39. Ô Indou, tu es le maître des vaches, des richesses, de l’or. Ta semence vivifiante se répand à travers les mondes. Ô Soma, tu es fort, tu es le maître souverain. Ces sages sont assemblés pour t’implorer par leurs prières.

40. Le grand flot du doux (Soma) élève sa voix ; il se précipite (dans les vases sacrés), où il se revêt de l’enveloppe des Ondes. Le roi, qui suit mille voies diverses, monte sur son char, qui est le vase des purifications. Il y puise de la force, et sa victoire nous procure l’abondance.

41. (Soma) est la vie du monde. Le matin et le soir, il accompagne toutes nos prières, qu’il rend pour nous heureusement fécondes. Ô Indou, fais que nos cérémonies nous procurent une belle famille, des chevaux, une maison opulente : fais qu’Indra nous soit favorable.

42. Dès le matin le beau, l’enivrant (Soma) est reconnu par le sage à ses lueurs brillantes. Secondant les efforts des deux (sacrificateurs)[31], il va se jeter au sein de (l’être) qui soutient les hommes et les dieux.

43. Les (prêtres), par leurs soins divers, disposent ce (dieu) puissant, le séparant de son enveloppe ligneuse, le mêlant (soit aux ondes, soit) au doux (caillé). Les (prêtres), ornés de (bagues) d’or[32], purifient ses sucs, qui jaillissent en pluie ; et, tel que l’animal (qui vient de naître), ils le baignent dans les eaux.

44. Chantez en l’honneur du (dieu) sage et pur. Il vient, ainsi qu’un large torrent, fortifié par notre offrande. De même que le serpent, il a dépouillé sa vieille peau. Pareil au coursier, il accourt en se jouant, brillant et généreux.

45. C’est un roi qui marche à la tête (de ses gens) ; c’est un torrent impétueux qui s’élance. Il mesure les jours, emporté à travers les mondes. Superbe et resplendissant, il monte sur un char de lumière. Tout humide du beurre (sacré), grossi du flot (de la libation), il coule pour être un trésor de richesses.

46. Triple[33] dans son essence, sa liqueur apporte l’ivresse. Il est le soutien du ciel, et parcourt tous les mondes. Les Prières caressent Soma, qui fait résonner sa voix quand les chantres, avec leurs hymnes, s’approchent de sa forme (divine).

47. Tes ondes purifiées se réunissent pour couler ensemble avec rapidité sur le filtre de laine. Ô Soma, ô Indou, en sortant du pressoir, tu vas te mêler au (lait) des vaches et siéger dans les vases (du sacrifice).

48. Coule donc, adorable Soma, toi qui connais l’œuvre (sainte). Jette sur le filtre de laine ton miel délicieux. Ô Indou, triomphe de tous les méchants Rackchasas. Pères d’une heureuse lignée, puissions-nous chanter longtemps encore dans le sacrifice[34].


HYMNE XII.
À Soma, par Ousanas, fils de Cavi.
(Mètre : Trichtoubh.)

1. Purifié par les prêtres, viens ; remplis nos vases, et prends de la force (pour le combat). Tel qu’un cheval impétueux, (les hommes) te baignent, et te mènent par le frein sur le gazon (sacré).

2. Le divin Indou vient armé de ses traits, frappant ses ennemis, et repoussant le mal, fort et vigoureux auteur (du monde), père des Dieux, appui du Ciel, soutien de la Terre.

3. Richi prudent, maître sage, chef des peuples, Ousanas, par le moyen de l’œuvre sainte, a connu le nom mystérieux et secret de ces vaches (du sacrifice).

4. Pour toi, Indra, ô (dieu) généreux, le généreux et doux Soma remplit le vase (sacré). Ce héros, qui répand ses bienfaits par centaines, par milliers, a pris sa place sur le gazon éternel.

5. Ces libations et ces mille offrandes que forme le lait de la vache, (sont faites) pour procurer la force et l’immortalité. Ces (ondes) purifiées dans nos vases (sacrés) se répandent, telles que des coursiers ardents et habitués à la victoire.

6. Invoqué par les hommes, le pur (Soma) leur apporte tous les biens. Ô toi qu’amène l’épervier (poétique), donne-nous l’abondance et la richesse, et viens prendre de la force (pour le combat).

7. Soma remplit le vase des purifications, et accourt avec la rapidité du coursier. Il se présente tel que le buffle qui a aiguisé ses cornes, tel que le guerrier qui va conquérir des troupeaux de vaches.

8. Le torrent (de Soma) est descendu de la colline pour entrer au mortier ; il a visité dans leur retraite les vaches (du sacrifice)[35]. Pareil à l’éclair qui déchire le nuage et (précède) le tonnerre, Soma est du ciel venu vers toi, ô Indra.

9. Ô pur Soma, monté sur le même char qu’Indra, tu visites les vaches (du sacrifice)[36]. Ô généreux époux de Satchi[37], que nous chantons (avec Soma), ces (libations) sont pour toi. Accorde-nous en échange une large et pleine abondance.


HYMNE XIII.
À Soma, par Ousanas.
(Mètre : Trichtoubh.)

1. Ô Indra, la liqueur de Soma est versée pour toi ; pour toi elle coule. Tu peux en boire. Tu as fait Soma pour être ton ami ; tu l’as choisi comme une source d’ivresse.

2. Grand et magnifique en présents, il est tel qu’un char attelé pour transporter des trésors. Que tous les biens de Nahoucha[38] soient recueillis par lui et distribués à ses serviteurs.

3. Pareil à Vâyou, tu attelles tes coursiers, et tu accours pour remplir nos désirs. Pareil aux Nâsatyas[39], tu accordes le bonheur à nos prières. Pareil à Dravinodâs[40], tu possèdes tous les biens. Pareil à Poûchan, ô Soma, tu es prompt comme la pensée.

4. Pareil à Indra, tu fais de grandes œuvres. Ô Soma, tu donnes la mort aux Vritras, et tu fends les nuages. Pareil au coursier de Pédou[41], ô Soma, tu frappes Ahi et tous les Dasyous.

5. Pareil à Agni, tu es répandu dans les (coupes) de bois[42], et tu prends des forces au sein des ondes. Pareil à un combattant, le pur Soma fait entendre sa clameur et lance son flot.

6. Ces libations, semblables aux trésors célestes qui coulent du nuage, passent sur le filtre de laine. Ainsi que les eaux descendent vers la mer, les libations se répandent dans les vases (du sacrifice).

7. De même que la troupe des Marouts, viens avec puissance. De même que la troupe céleste, (viens) avec bonté. Tel que les Ondes, sois pour nous généreux et bienfaisant. Tel que le Sacrifice, sois fort dans le combat.

8. Tes œuvres sont celles du royal Varouna : ô Soma, ton empire est vaste et profond. Soma, tu es pur comme l’aimable Mitra, adorable comme Aryaman.


HYMNE XIV.
À Soma, par Ousanas.
(Mètre : Trichtoubh.)

1. Comme la pluie descend du ciel, le pur Soma vient par les voies (du sacrifice) pour porter nos (offrandes). Que le (dieu) qui s’échappe par mille torrents accoure se placer et dans nos (coupes) de bois, et au sein d’(Aditi)[43] notre mère.

2. Le royal (Soma) s’est enveloppé du vêtement des ondes. Il est monté sur le vaisseau lumineux de Rita. Il croît au milieu des Eaux qui l’embrassent, emporté dans sa course par l’épervier (poétique). Le père (du sacrifice) suce le lait de celui qui est son propre fils[44].

3. (Les prêtres) nous envoient ce lion brillant, cet auteur d’un miel (merveilleux), ce maître du ciel ; héros qui dans les combats est le premier à conquérir les vaches ; taureau (vigoureux) qui les protége avec sagesse.

4. (Les prêtres) attellent à leur char aux larges roues le coursier, grand et terrible, dont le dos est couvert de la douce (libation). Les dix frères s’unissent pour purifier (Soma), et pour augmenter ses forces.

5. Quatre (vaches)[45] placées (autour du foyer) donnent ensemble leur lait au (dieu) que contient le vase (sacré). Elles viennent lui apporter un pur aliment, et l’environnent de leurs abondantes offrandes.

6. Appui du ciel, soutien de la terre, tous les êtres sont dans sa main. Attelle pour ton chantre tes rapides coursiers. Le miel de Soma est fait pour donner la force.

7. Ô vigoureux Soma, ô vainqueur triomphant de Vritra, viens, en l’honneur d’Indra, visiter nos cérémonies. Puissions-nous posséder par toi une grande et belle opulence, une mâle famille !


HYMNE XV.
À Soma, par Vasichtha, fils de Mitra et de Varouna.
(Mètre : Trichtoubh.)

1. Le père du Ciel et de la Terre est lancé avec la rapidité d’un char ; il arrive avec tous ses biens. Il s’approche d’Indra ; il aiguise ses traits ; il tient dans ses mains tous les trésors.

2. Les Prières ont appelé le (dieu) généreux qui présente trois fois son dos (à la libation)[46], et qui répand l’abondance. Comme Varouna s’enveloppe des ondes, lui s’enveloppe des libations[47], et s’avance chargé de présents précieux.

3. Viens donc, vainqueur puissant, entouré d’une escorte de héros courageux, (dieu) prodigue de tes dons, armé de traits aigus et d’un arc rapide, invincible, terrassant tous tes ennemis sur les champs de bataille.

4. Tu fais larges toutes les voies, et tu dissipes la crainte. Approche-toi de nos deux sages et grands (parents). Tu nous amènes les Eaux, les Aurores, la Lumière, les Vaches (célestes). Fais entendre ta voix, et donne-nous l’abondance.

5. Ô Soma, fais le bonheur de Varouna, de Mitra, d’Indra, de Vichnou. Ô pur Indou, fais le bonheur de la troupe des Marouts et des dieux. Que le bonheur du grand Indra aille jusqu’à l’ivresse.

6. Tel qu’un roi puissant, viens par ta force détruire tous les maux. Ô Indou, charmé de nos prières, donne-nous l’abondance. Et vous, secondez-nous toujours de vos bénédictions[48].

  1. Je suppose qu’il est question d’Agni.
  2. La Gâyatrî, ou tout autre mètre.
  3. Nous avons vu, page 248, col. 1, note 1, que Crisânou est un nom d’Agni. Le commentaire regarde Crisânou comme le gardien du Soma, Somapala.
  4. Les Apsaras sont les Ondes personnifiées ; et ce sont ici les Ondes qui reposent dans le vase des libations, appelé Samoudra. Le commentaire croit qu’il est ici question de l’Air et de ses Nymphes.
  5. Vrihaspati est un nom d’Agni. Le commentaire pense que c’est le nom général du poëte, stotri.
  6. Surnom d’Agni.
  7. Pardjanya est le nuage, qui est le père de toutes les plantes, et entre autres du Soma.
  8. Les Ondes peuvent être sœurs de Soma : elles viennent, comme lui, du nuage.
  9. L’auteur donne à Soma un des surnoms d’Agni, Brahmanaspati.
  10. Ce distique présente deux fois le génitif divah ; je le fais rapporter la première fois à Agni, comme plus haut ; je lui donne, la seconde fois, le sens de ciel. Cependant je pourrais traduire ce dernier passage en disant aussi que les rayons couvrent le dos du lumineux Agni. Pour bien comprendre la pensée de l’auteur, il faut se rappeler que la libation est jetée sur le foyer ; les matières grasses qu’elle contient excitent l’ardeur du feu ; la flamme qui s’élève éclaire le lien du sacrifice, et illumine le ciel.
  11. Le texte lui donne le nom de Prisni.
  12. Voy. page 347, col. 1, note 3. Ce sont les feux du sacrifice, qui, sous la libation, grandissent merveilleusement.
  13. C’est un nom du soleil. On se rappellera que Soma est une forme d’Agni, lequel réside aussi dans le soleil.
  14. Le texte porte gobhih, que le commentaire traduit par le mot rayons. J’ai donné à ce mot le sens que je suis habitué à lui donner quand il est question de Soma.
  15. J’ai pensé que dans ce vers et dans les deux stances suivantes il était question de ces Pitris, qui sont les Feux du sacrifice. Voy. page 491, col. 1, note 4. Ils sont personnifiés avec la qualité de Richis. On peut croire aussi que ce sont ces Pitris ou Pères des prêtres, présents au sacrifice au nombre de sept, et appelés surtout du nom d’Angiras.
  16. Allusion aux prières et aux hymnes qui sont récités au moment où les feux s’allument.
  17. Entendez la terre du foyer.
  18. Le commentaire croit que le mot adri signifie ici le nuage.
  19. La libation porte ici le nom d’Aswinî.
  20. C’est un nom d’Agni.
  21. Traduction du mot nabhas, que le commentaire explique par le mot oudacam. Voy. plus haut page 487, col. 2, note 4.
  22. C’est Agni.
  23. Nom d’Agni, honoré par les trois libations.
  24. Voy. page 484, col. 2, note 3.
  25. L’épervier, personnification du mètre poétique.
  26. Ce sont les sept mètres sur lesquels sont composés les hymnes.
  27. Littéralement, tu es Samoudra.
  28. Aux quatre points cardinaux l’auteur ajoute sans doute le zénith. Nous avons vu souvent que les poëtes reconnaissaient cinq espèces d’êtres : ce sont probablement les êtres appartenant à ces cinq régions de l’espace. Voy. page 43, col. 1, note 1.
  29. Nom des prêtres.
  30. Allusion aux trois sacrifices de la journée.
  31. Deux personnes dirigent le sacrifice, le prêtre et le père de famille.
  32. Je trouve ce détail dans la préface de M. Stevenson, page 5 (Sâma-Véda). Le commentaire ne dit rien sur ce passage.
  33. Le soma se compose du jus de la plante, et de lait caillé.
  34. C’est le refrain final des hymnes de Gritsamada. Voy. section II, lecture v, hymne ix, stance 16, et alibi.
  35. Le commentaire explique ce passage tout différemment. Comme plus haut, adri est pour lui le nuage et non le mortier. Il considère Soma comme agissant dans le Ciel, et allant délivrer les vaches renfermées dans la caverne obscure.
  36. Suivant le commentaire, ce sont les vaches enlevées par les Panis.
  37. Le commentaire fait rapporter cette apostrophe à Soma.
  38. J’ai déjà averti que je ne regarde pas Nahoucha comme synonyme de Manou et signifiant l’homme en général : tel est le sens donné par le commentaire. Je pense que Nahoucha est un Asoura céleste, dont les biens deviennent la conquête de Soma.
  39. Nom des Aswins, c’est-à-dire véridiques.
  40. Nom d’Agni.
  41. Le mot employé ici est pêdwa, qui doit s’expliquer par le moyen de la légende mentionnée page 114 ; col. 1.
  42. Le commentateur croit que c’est le bois du sacrifice.
  43. Aditi est la terre, et surtout ici le foyer du sacrifice.
  44. Ce passage renferme deux fois le mot pitri. Le commentaire pense que la première fois ce mot signifie sacrificateur (Yadjâdmâna) ; la seconde fois, il lui donne le sens de Ciel (Dyouloka). L’explication du commentaire me paraît plus embarrassée que le texte lui-même. Il est dit, ce me semble, qu’Agni, père du sacrifice, boit le jus du Soma, lequel est son fils.
  45. Allusion aux libations qui se font sur les quatre côtés du foyer. Voy. page 485, col. 1, note 1.
  46. Triprichtha.
  47. Le commentaire traduit le mot vanâni par le mot ondes (oudacâni).
  48. C’est le refrain final des hymnes de Vasichtha. Voy. section V, lecture i, hymne xv, stance 25.