Saint Paul (Renan)/XXI. Voyage de Paul prisonnier

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Michel Lévy (p. 547-559).


CHAPITRE XXI.


VOYAGE DE PAUL PRISONNIER.


On s’embarqua sur un navire d’Adramytte en Mysie, qui regagnait son point d’origine. Dans l’un des ports intermédiaires, Julius comptait trouver un navire en partance pour l’Italie et y prendre passage. On était vers le temps de l’équinoxe d’automne[1] ; on avait en perspective une rude traversée[2].

Le second jour de la navigation, on arriva à Sidon. Julius, qui traitait Paul avec beaucoup de douceur, lui permit de descendre dans la ville, de visiter ses amis et de recevoir leurs soins. La route eût été de prendre le large et de gagner la pointe sud-ouest de l’Asie Mineure ; mais les vents étaient contraires ; il fallut courir au nord, en rangeant la Phénicie, puis serrer les côtes de l’île de Chypre, en la laissant à bâbord. On suivit le canal entre Chypre et la Cilicie, on traversa le golfe de Pamphylie, et l’on arriva au port de Myre[3] en Lycie. Là, on quitta le navire adramyttien. Julius, ayant trouvé un navire alexandrin qui faisait voile pour l’Italie, passa un marché avec le capitaine, et y transborda ses prisonniers. Le navire était fort chargé ; on était à bord deux cent soixante-seize personnes[4].

La navigation, à partir de ce moment, fut des plus difficiles. Après plusieurs jours, on n’était encore qu’à la hauteur de Cnide. Le capitaine voulait entrer dans le port, mais le vent venant du nord-est ne le permit pas, et il fallut se laisser emporter sur l’île de Crète. On reconnut bientôt le cap Salmoné[5], qui est la pointe orientale de l’île. L’île de Crète forme comme une immense barrière qui fait de la région de la Méditerranée qu’elle couvre au sud une sorte de grand port à l’abri des tempêtes venant de l’Archipel. Le capitaine eut l’idée toute naturelle de profiter de cet avantage. Il suivit donc la côte orientale de l’île, non sans de grands périls ; puis, se mettant l’île au vent, il entra dans les eaux calmes du sud. On trouva là un petit port assez profond, fermé par un îlot et bordé par deux plages de sable entre lesquelles s’avance une pointe de rochers, si bien qu’il semble divisé en deux parties[6]. C’est ce qu’on appelait Kali Limenes (les Bons-Ports) ; près de là était une ville nommée Lasæa ou Alassa[7]. On se réfugia dans cet abri ; l’équipage et le navire étaient excessivement fatigués ; on fit en ce petit port une relâche assez prolongée.

Quand il fut question de repartir, la saison se trouva fort avancée. Le grand jeûne du Pardon (Kippour), au mois de tisri (octobre), était passé ; ce jeûne marquait pour les juifs la limite au delà de laquelle les voyages maritimes n’étaient point sûrs[8]. Paul, qui avait acquis sur le navire assez d’autorité, et qui, d’ailleurs, avait une longue pratique de la mer, donna son avis : il prédit de grands dangers et de grandes avaries, si l’on se rembarquait. « Mais le centurion (nous ne pouvons en être aussi surpris que le narrateur des Actes) avait plus de confiance en ce que disaient le capitaine et le subrécargue qu’en ce que disait Paul. » Le port de Kali-Limenes n’était pas bon pour hiverner. L’avis général fut qu’il fallait tâcher de gagner, pour y passer les mauvais mois, le port de Phœnix, situé sur la côte méridionale de l’île[9], où les gens qui connaissaient ces régions promettaient un bon mouillage. Un jour qu’il faisait une brise du sud, on crut le moment favorable. On leva l’ancre et l’on fit des bordées le long du flanc de l’île, jusqu’au cap Littinos ; puis on cingla vers Phœnix.

L’équipage et les passagers se croyaient au bout de leurs peines, quand tout à coup un de ces ouragans subits venant de l’est, que les marins de la Méditerranée appellent euraquilon[10], vint s’abattre sur l’île. Le navire fut bientôt hors d’état de tenir tête à l’orage ; on le laissa fuir sous le vent. On passa près d’une petite île, nommée Claudé[11] ; on se mit un moment à l’abri de cette île et l’on profita du court répit obtenu de la sorte pour remonter à grand peine la chaloupe, qui à chaque moment risquait de se briser. Alors on prit les précautions en vue d’un naufrage que tous tenaient pour inévitable. On blinda la coque du navire avec des câbles[12], on plia les vergues, et on s’abandonna au vent. Le second jour, la tempête était toujours aussi forte ; on voulut alléger le navire ; on jeta par-dessus bord tout le chargement. Le troisième jour, on se débarrassa des meubles et ustensiles qui n’étaient pas nécessaires à la manœuvre. Les jours suivants furent affreux ; on ne vit pas un moment le soleil ; on n’aperçut pas une seule étoile ; on ne savait où l’on allait. Ailleurs semée d’îles, la Méditerranée présente entre la Sicile et Malte à l’ouest, le Péloponèse et la Crète à l’est, l’Italie méridionale et l’Épire au nord, la côte d’Afrique au sud, un grand carré de mer libre, où le vent se déchaîne sans obstacle et roule d’énormes tas de mer. C’était là ce que les anciens appelaient souvent l’Adriatique[13]. L’opinion générale des gens du bord était que le navire courait sur les Syrtes de l’Afrique, où la perte des corps et des biens était certaine. Tout espoir semblait interdit ; nul ne songeait à prendre de la nourriture ; il eût été d’ailleurs impossible d’en préparer. Paul seul gardait son assurance. Il était convaincu qu’il verrait Rome et qu’il comparaîtrait devant le tribunal de l’empereur. Il encourageait l’équipage et les passagers ; il disait même, à ce qu’il paraît, qu’une vision lui avait révélé que personne ne périrait, Dieu lui ayant accordé la vie de tous, malgré la faute qu’on avait faite en quittant les Bons-Ports contre son avis.

La quatorzième nuit, en effet, depuis le départ de ce port, vers le milieu de la nuit, les matelots crurent reconnaître la terre. On jette la sonde, on trouve vingt brasses ; un peu après, on trouve quinze brasses. On crut qu’on allait donner sur des récifs ; à l’instant quatre ancres sont jetées de la poupe[14] ; on amarre les gouvernails, c’est-à-dire les deux larges pagaies qui sortaient des deux côtés du gaillard d’arrière[15] ; le navire s’arrête ; on attend le jour avec anxiété. Les matelots alors, profitant de leur habileté dans la manœuvre, voulurent se sauver aux dépens des passagers. Sous prétexte de jeter les ancres de l’avant, ils mirent la chaloupe à flot, et cherchèrent à s’y placer. Mais le centurion et les soldats, avertis, dit-on, par Paul[16] de cette conduite déloyale, s’y opposèrent. Les soldats coupèrent les amarres qui retenaient la chaloupe, et la laissèrent aller à la dérive. Paul, cependant, donnait de bonnes paroles à tous, et assurait que nul n’aurait à souffrir en son corps. Pendant ces crises de la vie maritime, l’existence est comme suspendue ; quand elles sont finies, on s’aperçoit qu’on est sale et qu’on a faim. Depuis quatorze jours, presque personne n’avait pris de nourriture, soit par suite de l’émotion, soit par suite du mal de mer. Paul, en attendant le jour, conseilla à tous de manger, afin de se donner des forces en vue de la manœuvre qui restait à accomplir. Il donna lui-même l’exemple, et, en juif pieux, rompit le pain, selon l’usage, après une prière d’action de grâces, qu’il fit ostensiblement devant tous. Les passagers l’imitèrent, et reprirent un peu de cœur. On allégea encore le navire, en jetant à la mer tout le blé qui restait.

Le jour parut enfin, et on vit la terre ; elle était déserte ; personne ne reconnut le pays où l’on était. On avait devant soi une baie, ayant pour fond une plage de sable. On résolut d’échouer sur le sable. Le vent portait de ce côté. On coupa donc les câbles des ancres, qu’on laissa perdre dans la mer ; on lâcha les amarres des gouvernails ; on hissa la voile de misaine[17] qu’on offrit au vent, et on gouverna vers la plage. Le navire tomba sur une langue de terre battue des deux côtés par la mer, et s’y échoua. La proue s’enfonça dans le sable et resta immobile ; la poupe, au contraire, battue par la lame, talonnait et se disloquait à chaque coup de mer. Les sauvetages dans ces conditions sont assez faciles sur les côtes de la Méditerranée, parce que la marée y est peu considérable. Le navire échoué crée un abri, et il est aisé d’établir un va-et-vient. Mais l’état de prisonniers où étaient beaucoup de passagers aggravait la situation ; ils pouvaient se sauver à la nage et échapper à leurs gardiens ; les soldats proposaient de les tuer. L’honnête Julius repoussa cette idée barbare. Il ordonna à ceux qui savaient nager de se jeter les premiers à l’eau et de gagner la terre, pour aider au sauvetage des autres. Ceux qui ne savaient point nager s’échappèrent sur des planches et des épaves de toute sorte ; personne ne périt.

On apprit bientôt qu’on était à Malte[18]. L’île, depuis longtemps soumise aux Romains et déjà fort latinisée, était riche et prospère[19]. Les habitants se montrèrent humains, et allumèrent un grand feu pour les malheureux naufragés. Ceux-ci, en effet, étaient transis de froid, et la pluie continuait de tomber par torrents. Un incident très-simple, grossi par l’imagination des disciples de Paul, eut lieu alors[20]. En prenant une poignée de broussailles, pour la jeter dans le brasier, Paul ramassa en même temps une vipère. On crut qu’elle l’avait mordu à la main. L’idée se répandit que cet homme était un meurtrier, poursuivi par la Némésis, laquelle, n’ayant pu l’atteindre au moyen de la tempête, le poursuivait à terre. Les gens du pays, à ce qu’il paraît, s’attendaient à chaque instant à le voir gonfler et tomber mort. Comme il n’en fut rien, ils se prirent, dit-on, à le regarder comme un dieu.

Près de la baie où le navire avait fait naufrage étaient les terres d’un certain Publius, princeps du municipe que l’île formait avec Gaulos[21]. Cet homme vint trouver les naufragés, recueillit dans sa métairie au moins une partie d’entre eux, desquels étaient Paul et ses compagnons, et les y traita pendant trois jours avec beaucoup d’hospitalité. Ici encore arriva un de ces prodiges que les disciples de Paul croyaient voir éclore à chaque instant sous ses pas. L’apôtre guérit, dit-on, par l’imposition des mains le père de Publius, qui souffrait de la fièvre et de la dyssenterie. Sa réputation de thaumaturge se répandit dans l’île, et on lui amenait les malades de tous les côtés. Il n’est pas dit cependant qu’il y ait fondé d’Église. Ces basses populations africaines[22] ne pouvaient s’élever au-dessus de la superstition et du sensualisme grossier.

L’ancien cabotage de la Méditerranée avait coutume de chômer pendant l’hiver. L’effroyable traversée qu’on venait de faire n’encourageait pas à se remettre en mer. On resta trois mois à Malte, du 15 novembre 60 au 15 février 61, à peu près. Alors, Julius négocia le passage de ses prisonniers et de ses soldats sur un autre navire alexandrin, le Castor et Pollux, qui avait hiverné dans le port de l’île. On gagna Syracuse, où l’on resta trois jours ; puis on cingla vers le détroit, et on toucha à Reggio. Le lendemain, un bon vent du sud s’éleva et porta le navire en deux jours à Pouzzoles.

Pouzzoles, comme nous l’avons déjà dit, était le port d’Italie le plus fréquenté par les Juifs. C’était là aussi d’ordinaire que les navires d’Alexandrie opéraient leur déchargement[23]. Il s’y était formé, en même temps qu’à Rome, une petite société chrétienne. L’apôtre y fut très-bien accueilli ; on le pria de rester sept jours, et, grâce à la complaisance du bon centurion Julius, qui s’était fort attaché à lui, cela fut possible. On se mit ensuite en route pour Rome. Le bruit de l’arrivée de Paul s’était répandu parmi les fidèles de cette ville, pour quelques-uns desquels il était déjà, depuis l’envoi de son épître, un maître connu et respecté. Au relais de poste appelé Forum d’Appius[24], à quarante-trois milles de Rome, sur la voie Appienne, une première députation l’atteignit. À dix milles plus loin, au sortir des marais Pontins, près de l’endroit nommé « les Trois Tavernes », à cause des hôtelleries qui s’y étaient établies[25], un nouveau groupe vint le rejoindre. La joie de l’apôtre éclata en vives actions de grâces. La troupe sainte fit non sans émotion les onze ou douze lieues qui séparaient les Trois Tavernes de la porte Capène, et, suivant toujours la voie Appienne, par Aricie et Albano, le prisonnier Paul entra dans Rome, au mois de mars de l’an 61, en la septième année du règne de Néron, sous le consulat de Cæsennius Pætus et de Pétronius Turpilien[26].

  1. Cela résulte de Act., xxvii, 9, et concorde avec la série des faits antérieurs.
  2. Pour tout l’ensemble du voyage, comparez Jos., Vita, 3. Pour la partie technique de la navigation, voir James Smith, the Voyage and shipwreck of St Paul (Londres, 1848) ; Conybeare et Howson, the Life of St Paul, II, p. 308 et suiv.
  3. Aujourd’hui en ruine.
  4. Le manuscrit B seul porte (Act., xxvii, 37) « soixante-seize ». Cf. Josèphe, Vita, 3.
  5. Nommé aussi Salnonium ou Samonium.
  6. Mémoire [inédit] de M. Thenon sur l’île de Crète.
  7. Voir la grande carte de l’île de Crète par Spratt (1858 et 1862). Pococke trouva la petite baie dont il s’agit portant encore le nom de Λιμέωνας καλούς, sous le cap Littinos, vers le milieu de la côte sud de l’île (Description of the East, vol. II, part. Ire, p. 250-251, et la carte). Plusieurs voyageurs revirent la baie portant le même nom (Smith, p. 30, 38, 44, 45 ; Conybeare et Howson, II, p. 329-330). M. Thenon et M. Spratt (Travels and researches in Crete, II, p. 1 et suiv., Londres, 1865) ont retrouvé les mêmes Καλοὶ Λιμίονες ou Kalo-Limniônes, et, devant la petite île qui ferme les Bons Ports, un peu à l’est, une pointe offrant des ruines, qui s’avance dans la mer et que les paysans nomment Lasæa. Cette seconde appellation vient peut-être d’une identification récente, œuvre des moines ou des maîtres d’école, qui auront voulu compléter en ces parages la topographie des Actes. Un grand couvent situé près de là prouve que de bonne heure des souvenirs chrétiens s’attachèrent à cet endroit. Il y a très-peu de ports sur la côte sud de la Crète, et, en supposant que l’expression Καλοὶ Λιμίονες soit le résultat d’une identification postérieure, on n’a guère eu de choix. Quoi qu’il en soit, Λασαία, Λασέα, Ἄλασσα répondent probablement à Ὀλύσσην ou Λύσσην de Strabon (X, iv, 14), à Λίσσης d’Étienne de Byzance (au mot Φαιστός), à Lisia de la carte de Peutinger.
  8. Végèce, IV, 39 ; Horace, Od., I, iv, 2 ; III, vii, 2 et suiv. ; Hésiode, Op. et dies, 670 et suiv. ; Aristoph., Aves, 712 ; Philon, Leg., § 3. Cf. Tit., iii, 12.
  9. Strabon, X, iv, 3 ; Ptolémée, III, xvii, 3. Aujourd’hui Loutro, le port des Sphakiotes. Voir Spratt, Travels, II, p. 247 et suiv. et sa carte ; Smith, Shipwreck, p. 51 ; Pashley, Travels in Crete, II, 259 ; Conybeare et Howson, II, p. 331 et suiv. Il est difficile de justifier βλέποντα κατὰ λίϐα καὶ κατὰ χῶρον.
  10. Gregalia des Levantins est ce mot même d’euraquilon (comme Euripe a fait Egripou). Voir Conybeare et Howson, II, p. 336 ; Spratt, II, p. 11 et suiv.
  11. Nommée aussi Claudos ou Gaudos ; aujourd’hui Gafda, ou Gaudo, ou Gaudonesi, ou Gozzo. Ne pas confondre avec Gozzo près de Malte.
  12. Cf. Thucydide, I, xxix, 8, et les dictionnaires grecs au mot ὑπόζωμα. Cf. Conybeare et Howson, II, 311 et suiv.
  13. Act., xxvii, 27 ; Jos., Vita, 3 ; Hor., Od., I, iii, 15 ; Ovide, Fastes, IV, 501 ; Tristes, I, xi, 4 ; Ptolémée, Géogr., III, xv, 2 ; VIII, ix, 2 ; xii, 2 ; Pausanias, V, xxv, 3 ; Procope, Bell. Vand., I, 14 ; De ædif., IV, 1.
  14. Smith, Shipwreck, p. 92 et suiv. ; Conybeare et Howson, II, p. 345-346.
  15. Voir les représentations de navires si nombreuses sur les monuments figurés de l’antiquité, en particulier dans les peintures d’Herculanum, dans le Virgile du Vatican. Consulter, par exemple, Dict. de l’Acad. des beaux-arts, II, p. 337 ; Jal, Gloss. nautique, aux mots barca duorum thimonorum, barre du gouvernail, gouvernail ; W. Smith, Dictionary of greek and roman antiquities, article navis ; Martin et Cahier, Mél. d’archéol., III, pl. i ; B. Graser, De veterum re navali (Berlin, 1864), tab. iv et v ; le même, Die Gemmen des kœn. Museums zu Berlin mit Darstellungen antiker Schiffe (Berlin, 1867), pl. i et ii.
  16. Le narrateur cède à la tentation bien naturelle d’exagérer l’importance du rôle de Paul.
  17. Sur le vrai sens d’ἀρτέμων, voir Henri Étienne, Freund, Jal, aux mots ἀρτέμων, artemon, artimon, etc. Voir aussi les monnaies de Commode, du type no 715 de Cohen, Méd. imp., III, pl. ii ; Jal, Gloss. naut., I, p. 256 ; Conybeare et Howson, I, p. 56 ; II, p. 317 ; Graser, Gemmen, p. 9, 11, 19, 21, pl. i et ii. Le petit mât penché des navires qu’on voit sur de nombreuses monnaies d’Adrien, de Lucius Vérus, de Commode, de la ville de Gadare, paraît un beaupré ou une hampe de drapeau. Comp. Graser, l. c. ; W. Smith, l. c.
  18. La Cala di san Paolo à Malte (voir la carte de l’amirauté anglaise, 1863) répond bien au récit des Actes. L’île de Salmonetta ou Gzeier serait le τόπος διθάλασσος. Voir Smith, p. 91 et suiv. ; Conybeare et Howson, II, p. 351 et suiv.
  19. Cicéron, In Verrem, II, iv, 46 ; Diod. de Sic., V, xii, 2 et 4 ; Ovide, Fastes, III, 567 ; Silius Italicus, XIV, 251 ; Corp. inscr. gr., no 5754 ; Henzen, no 6124. Les inscriptions de Malte sont puniques, grecques et latines.
  20. Cf. Marc, xvi, 18.
  21. Ὁ πρῶτος τῆς νήσου. Comparez πρῶτος Μελιταίων, Corpus inscr. gr., no 5754, mais non MEL. PRIMVS de l’inscription de Henzen, no 6124, où Melitensium est gouverné par ce qui précède, et primus gouverne ce qui suit, contrairement à ce qu’avait cru Ciantar. Notez les noms latins des deux principes.
  22. La langue vulgaire de l’île était toujours le punique. Act., xxviii, 2, 4.
  23. Strabon, XVII, i, 7 ; Pline, XXXVI, 14 ; Suétone, Aug., 98, Jos., Vita, 3 ; Philon, In Flacc., § 5.
  24. Aujourd’hui San-Donato.
  25. Cic., Ad Att., II, 10, 11, 13 ; Itiner. Anton., p 107, édit. Wesseling. Aujourd’hui Cisterna.
  26. Borghesi, Fastes cons. [encore inédits], à l’année 61.