Sang-Maudit (Pont-Jest)/43

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Marmorat (p. 476-485).

VIII

Les amours de M. de Fressantel.



Gaston de Fressantel, que nous avons quitté sur le pont du Prince Impérial, au moment où l’apparition de sa jeune tante était venue l’arracher si brusquement à ses rêves de fortune, et retrouvé ensuite dans le salon de la Louve, ce soir même où la misérable avait accepté du docteur Harris le marché infâme par lequel elle vendait la vertu d’un ange et l’honneur d’un soldat, Gaston de Fressantel, disons-nous, avait accompagné la jolie veuve jusqu’à Paris, persistant hypocritement auprès d’elle dans son rôle de cavalier servant et de parent respectueux.

Mme de Fressantel, qui ne connaissait rien de l’existence interlope de son neveu, avait reçu ses soins avec la plus vive reconnaissance.

Ne se doutant guère de la haine qu’elle inspirait à ce viveur débauché, dont elle avait involontairement complété la ruine, elle s’était sentie véritablement émue des égards qu’il avait eus pour elle et pour son enfant.

Lorsque, en arrivant à Paris, elle se sépara de son jeune parent à la porte de son hôtel, jadis si gai, si plein d’avenir, et où elle rentrait seule, elle lui tendit affectueusement la main, lui dit merci du fond du cœur et le pria de ne pas l’abandonner tout à fait dans sa solitude.

Son intention était d’ailleurs de ne rester à Paris que peu de jours, le temps nécessaire pour régler avec son notaire quelques affaires urgentes. Elle avait hâte de se réfugier en province, auprès de sa famille, pour y être tout entière à son deuil et à sa douleur.

M. de Fressantel avait donc pu supposer que sa tante ne serait pas toujours inconsolable ; mais comme il comprenait bien qu’il jouait là une grosse partie, il ne s’y était pas lancé tête baissée, sans réfléchir. Il avait, au contraire, étudié et dressé son plan de campagne en homme habile, se promettant de ne rien brusquer afin de ne pas risquer un échec irrémédiable.

Aussi s’était-il bien gardé de parler d’amour à Mme de Fressantel.

Il ne s’était entretenu avec elle que du malheur qui l’avait frappée ; il n’avait prononcé le nom de son oncle qu’avec une voix émue et une admiration enthousiaste, en paraissant regretter de n’avoir point partagé son sort glorieux ; et si, en quittant Mathilde, après une de ces conversations affectueuses dont elle lui savait gré, il se hasardait à lui baiser la main, ce n’était que respectueusement, du bout des lèvres, avec une sorte d’humilité dont la jeune femme était touchée.

Malheureusement pour les projets de M. de Fressantel, la jolie veuve n’était ni rêveuse, ni romanesque, ni sentimentale, ni passionnée. C’était tout simplement une honnête femme, dans l’acception la plus complète du mot.

Elle avait aimé son mari avec toute la pureté de son âme de jeune fille ; elle le regrettait sincèrement et ne supposait pas qu’elle pût jamais, se remarier. Elle ne songeait qu’à vivre pour sa fille.

Gaston s’aperçut donc bientôt que ses affaires n’avançaient pas ; que s’il avait gagné une amie, c’était tout ; et quand Mme de Fressantel lui apprit, huit jours après son arrivée, qu’elle allait se retirer en Normandie dans sa famille, il ne sut plus où donner de la tête et s’empressa de demander conseil à son ami du Charmil.

— Ma foi, mon cher baron, lui répondit le jeune homme, à ta place, je jouerais le tout pour le tout, car tu peux filer ainsi le parfait amour pendant une dizaine d’années. Déclare-toi nettement, ou pars avec ta tante. La vue des prairies et des moutons te donnera de la patience.

— Paul, je te parle sérieusement, interrompit Gaston.

— Et moi donc ! Seulement, pour flâner en villégiature, il faut de l’argent. Je ne sais si tu en as encore : moi, je suis à sec. J’ai fait une tentative inutile du côté de mon cher père. Pas de réponse !

— Diable ! comment allons-nous faire ? Sarah est criblée de dettes ; elle a besoin d’argent, c’est certain.

— Je croyais qu’elle t’avait trouvé un Gobseck femelle dont elle espérait monts et merveilles.

— C’est vrai : la Fismoise, une de nos vieilles connaissances ; mais je n’en ai pas entendu parler.

— C’est le moment, cependant.

— Je verrai Sarah ce soir et nous en causerons. En ce qui concerne Mme de Fressantel, soit ! je suivrai peut-être ton conseil.

Les deux amis se séparèrent sur ces paroles.

Gaston ne voulut pas remettre au lendemain sa visite à la veuve du général.

Il la trouva au milieu de ses préparatifs de départ, ce qui le décida tout à fait à agir. Il avait pris, du reste, une physionomie de circonstance. Quand Mme de Fressantel l’eût fait entrer dans son salon, elle fut frappée de sa tristesse.

Aussi lui tendit-elle affectueusement la main, en lui demandant ce qu’il avait.

— Ce que j’ai ? répondit-il avec des hésitations et en arrêtant ses yeux humides sur sa jolie parente ; je devrais à vous et à moi-même de le taire, mais je n’ai pas ce courage.

— Quoi donc ! Vous m’effrayez, dit naïvement la jeune femme, en le forçant à s’asseoir auprès d’elle. N’avez-vous pas confiance en moi ?

— Tenez, Mathilde, gémit alors le baron, je vais vous dire toute la vérité. Eh bien ! ce qui m’émeut ainsi, c’est la pensée que vous allez partir et que je ne vous verrai plus.

— Nous nous reverrons, au contraire.

— Oui, mais quand ? Dans plusieurs semaines, dans plusieurs mois. Or je me suis fait une si douce habitude de vous voir presque chaque jour, d’entendre le son de votre voix, de partager vos peines, de vivre un peu de votre existence enfin, que je ne pourrai plus, je le sens bien, me passer de vous.

— Gaston !

— Oui, Mathilde, oui, je me suis laissé entraîner malgré moi, je me suis senti envahir par un sentiment dont j’aurais dû me défier. Maintenant, je vous aime !

À ces mots, Mme de Fressantel se leva brusquement en arrachant à son neveu sa main qu’il avait saisie. Debout en face de lui, elle le regardait avec plus de surprise encore que d’indignation.

— Oui, méprisez-moi, chassez-moi, reprit le baron avec une sorte d’égarement. Que voulez-vous ? je vous aime à en mourir.

— Gaston, interrompit la jeune femme doucement, mais avec fermeté, je ne vous méprise ni ne vous chasse : je vous plains. C’est encore plus à mes vêtements de deuil et à la mémoire de mon mari qu’à moi-même que vous venez de manquer de respect. Cependant puisque, tôt ou tard, vous deviez en arriver à cet aveu, il vaut mieux pour vous et pour moi que vous l’ayez fait aujourd’hui. Nous y gagnerons tous les deux : vous, de ne pas vous bercer d’espérances qui ne peuvent se réaliser ; moi, de ne plus avoir à craindre de semblables paroles.

— Je vous en prie !

— Laissez-moi continuer. Non, je n’oublierai jamais l’homme dont je porte le nom. Lorsqu’on a été la femme d’un soldat mort glorieusement pour son pays, c’est là un honneur dont on doit être jalouse. Soyez certain que je ne me remarierai pas. Je suis seulement surprise que vous ayez douté de moi à ce point de croire qu’il pourrait en être autrement. Séparons-nous.

— Alors je ne vous verrai plus.

— Je ne vous dis pas cela. Laissez le calme se faire dans votre esprit ; et quand vous aurez mieux compris tout ce qui nous sépare, lorsque vous aurez vaincu ce sentiment qui ne saurait être bien profond, ayant grandi si rapidement…

— Je vous jure !

— Vous reviendrez et je vous tendrai la main comme je vous la tends aujourd’hui, sans me souvenir de votre égarement, mais seulement de vos consolations amicales et de vos soins dévoués.

En disant ces mots, Mme de Fressantel avait offert loyalement sa main à son neveu, qui, par un effort de volonté, l’avait respectueusement pressée entre les siennes. Puis elle était sortie, le laissant seul à ce qu’elle pensait être de la douleur, tandis qu’il ne ressentait que de l’humiliation et de la colère.

Quelques minutes après son départ, Gaston se décida lui-même à quitter la place ; et, comme pour le railler, le hasard lui fit rencontrer dans la cour de l’hôtel la petite fille de la jeune veuve, que sa nourrice rapportait endormie dans ses bras.

La vue de cette enfant fut pour lui un nouveau coup de poignard.

Si Mme de Fressantel avait pu surprendre le regard de haine que l’amant de Sarah Bernier jeta en passant sur l’innocente créature, son cœur de mère eût tressailli d’épouvante.

Hélas ! indulgente et bonne comme le sont souvent les femmes sans reproches, elle avait déjà pardonné à Gaston. Le lendemain, elle ne voulut quitter Paris qu’après lui avoir adressé quelques paroles affectueuses, qu’elle terminait généreusement par : « Au revoir ! »

Mais si Mme de Fressantel s’était hâtée d’oublier la conduite blessante de son parent pour ne se souvenir que de l’empressement qu’il avait mis tout d’abord à lui offrir ses services, empressement que la nature honnête de la jeune femme devait lui faire croire tout désintéressé, Gaston n’était sorti de chez elle que le cœur rempli de haine et l’esprit couvant mille projets de vengeance.

Lorsque, rentré chez lui, il se vit seul dans son appartement, dont l’ameublement luxueux était une véritable ironie, maintenant qu’il était ruiné, il ne voulut pas se rappeler que sa déclaration d’amour à Mathilde n’avait été qu’une comédie infâme, et il se prit à lui en vouloir autant de la blessure qu’elle avait faite à son amour-propre que de la perte de ses espérances de fortune.

C’est dans ces dispositions d’esprit qu’il se rendit chez Sarah Bernier, pour lui demander si elle avait réussi dans la démarche d’emprunt à laquelle du Charmil avait fait allusion.

Sachant que la position de son amant était plus que gênée, la comédienne lui avait promis de lui trouver la somme nécessaire pour entrer en campagne amoureuse contre Mme de Fressantel.

Elle avait pensé pour cette opération à la Fismoise, mais la question des lettres, qui était pour elle d’une importance plus immédiate, ne lui avait pas permis de parler d’argent à la marchande à la toilette, et ce fut pour Gaston une déception de plus, lorsque l’ancienne maîtresse de maître Pétrus lui annonça qu’elle ne s’était pas encore occupée de son affaire.

Furieux, ne sachant plus où donner de la tête, il alla dîner à son cercle, dans l’espoir d’y rencontrer son ami du Charmil ; mais celui-ci, très occupé lui-même de sa propre situation, ne vint pas de la soirée, et le baron retourna chez lui plus désespéré que jamais.

Le lendemain matin, il reçut le petit mot de sa tante, et au lieu d’être touché des gracieuses lignes de la jeune femme, il ne puisa dans leur lecture qu’une exaspération nouvelle. Il froissait encore dans ses mains les débris de cette lettre qu’il avait déchirée avec rage, lorsque du Charmil entra tout à coup.

— Ah ! diable ! ça va mal, dit le jeune homme en devinant facilement, à la physionomie bouleversée de son ami, ce qui se passait dans son esprit.

— Ça va très mal, répondit Gaston. Tu m’as donné un mauvais conseil ! La jolie veuve m’a flanqué à la porte, et elle part aujourd’hui, décidée à pleurer mon oncle toute sa vie.

— Oh ! il ne faut jamais jurer de ces grands serments-là. Je ne connais que la veuve de Mausole qui ait été inconsolable !

— Je te conseille de rire. De plus, Sarah n’a pas vu la personne en question, et je n’ai pas le sou !

— Voilà qui est plus grave, parce que c’est plus positif. À ta place, je ferais argent de tout et je me mettrais à la poursuite de Mme de Fressantel. Vois-tu, mon cher ami, les femmes finissent par donner à la lassitude ce qu’elles refusent à l’amour. Ta tante sait que tu l’aimes ou elle le croit, ce qui est tout un, ce qui vaut même mieux, car l’homme véritablement épris ne fait que des sottises, tandis que lorsqu’il n’est amoureux que des beaux yeux de la cassette, il reste plus calme et, par conséquent, plus maître de dresser ses batteries selon les circonstances. Ta tante croit que tu l’aimes, c’est un pas énorme fait, et entre nous, si honnête qu’elle soit, elle est femme ; je crois donc qu’elle t’en voudrait peut-être davantage de te soumettre aveuglément à ses ordres que de t’apercevoir un beau jour modestement caché dans le voisinage de son refuge.

— Tu as raison. Mais toi, que vas-tu faire ?

— Oh ! moi, j’ai de grands projets. Je ne quitte pas Paris ; j’ai idée que les événements vont prendre une telle tournure que ceux qui n’ont pas comme toi à battre en brèche une parente de cent mille livres de rente et n’ont rien à perdre, pourront tirer leur épingle du jeu, s’ils le veulent bien.

— Tu vas te lancer dans la politique ! Il ne te manquait plus que cela ! Qu’espères-tu devenir ?

— Tout, mon cher ami. Je suis avocat ou à peu près ; je n’ai pas de scrupules, je me sens rempli d’ambition et j’ai besoin de faire fortune. Voilà quatre leviers qui vous hissent haut lorsqu’on sait s’en servir. Il n’y a qu’une chose qui me manque.

— Laquelle donc ? Tu me parais complet au contraire.

— Non ! Je ne m’appelle pas Jules.

— Ah ! c’est vrai !


— Un assassinat ? répéta la maîtresse de maison.
— Oui, madame, continua Harris.

 

Et Gaston, comprenant ce que son ami voulait dire, éclata de rire, car la tournure nouvelle de la conversation l’avait enlevé momentanément à ses soucis personnels. Ce ne devait être que pour un instant.

À peine seul, le baron tomba dans les plus tristes réflexions, et il se battait vainement les flancs pour trouver une planche de salut, lorsqu’il fut tout à coup surpris par une seconde visite.

C’était Sarah Bernier.

Quand il vit qu’elle était accompagnée de la Fismoise, qu’il reconnut immédiatement, il espéra qu’il était sauvé.

En un mot, la comédienne mit son amant au courant de l’affaire.

La brocanteuse voulait bien lui prêter une certaine somme d’argent, mais en prenant son mobilier en garantie. Seulement, comme elle était bonne femme et comprenait les folies de jeunesse, elle laisserait Gaston jouir de son appartement jusqu’à l’échéance de l’effet qu’il allait lui souscrire, c’est-à-dire pendant trois mois.

Si, à cette époque, il la remboursait, il redeviendrait propriétaire de ses meubles ; sinon, la prêteuse les ferait vendre ; oh ! mon Dieu ! à son grand désespoir.

— Ça vous va-t-il ? demanda Françoise au jeune homme avec son sans-gêne accoutumé.

— Soit ! répondit M. de Fressantel, faisant contre fortune bon cœur. Seulement, j’ai besoin de cet argent de suite.

— Oh ! ça ne sera pas long, répliqua la marchande à la toilette en se levant du fauteuil qu’elle occupait. En un coup d’œil, je vais vous dire ce que tout cela vaut. Nous dresserons un petit acte de vente. J’ai là du papier dans mon sac, et je vous donnerai votre affaire en jolis chiffons signés Soleil et Marsaud.

On voit que la fille Méral connaissait ses classiques.

— Eh ! mais, c’est très gentil ici ! votre tapissier est un artiste, continua la digne tante de Louis en parcourant le salon. Voilà une garniture de cheminée qui vous a bien coûté un millier d’écus. De jolis bronzes de Barbedienne ; des tableaux qui ne sont pas sans valeur. Ces tentures et ces tapis sont en bon état. Vous êtes un garçon soigneux. Voyons la chambre à coucher.

Sans attendre la permission du maître du logis, elle avait ouvert la porte de cette pièce.

— Oh ! parfait ! reprit-elle, en souriant. Un vrai boudoir de petite maîtresse. Quant à la salle à manger, je l’ai vue en entrant : du noyer sculpté avec des filets d’ébène ; c’est convenable. Mon petit, je vous achète tout cela vingt mille francs.

— Comment… vous m’achetez ?

— Enfin, je vous prête vingt mille francs, c’est tout un, à trois mois. Et comme vous me plaisez fort et que j’ai beaucoup d’affection pour notre amie Sarah, vous ne me paierez que dix malheureux pour cent d’intérêts. Hein ! suis-je assez accommodante ! Ça vous va-t-il ?

— Oui, répondit Gaston, tout honteux d’en être arrivé là.

— Alors finissons-en. Ah ! un petit mot avant de signer.

La Fismoise avait entraîné le baron dans l’embrasure d’une fenêtre, loin de sa maîtresse.

— Je vais donc vous donner 20,000 francs, poursuivit-elle, moins ma commission de 10 %, c’est-à-dire 18,000 francs.

— Alors ça fait 40 % d’intérêt, puisque je dois vous rendre cet argent dans trois mois, observa M. de Fressantel.

— C’est toujours comme ça dans le commerce ! L’argent doit rentrer tous les trimestres.

— Va pour 18,000 francs !

— Ce n’est pas tout !

— Quoi donc encore ?

— Cette bonne Sarah me doit 3,000 francs : c’est bien naturel que vous payiez cette petite dette, puisque c’est elle qui m’a amenée chez vous.

— Alors, au lieu de 20,000 francs que je comptais recevoir, vous aller m’en donner 15,000. Cette somme ne me suffirait pas.

— Dame ! les affaires sont les affaires ; mais comme, décidément, vous m’allez, c’est 25,000 francs que je vais vous prêter sur votre mobilier. Ça fait alors 19 jolis mille francs que je vais vous compter.

— Comment, 19,000 francs ! Vous voulez dire 20,000 ?

— Ah ! vous comprenez, puisque j’augmente la somme, il me faut bien un petit supplément de commission en dehors.

— Enfin, soit ! terminons !

La brocanteuse rédigea l’acte de vente en véritable brasseur d’affaires ; Gaston signa, et elle lui compta les 19,000 francs convenus.

Cinq minutes après, elle partageait généreusement avec la comédienne ces fameux 3,000 francs que celle-ci était censée lui devoir.

Sarah Bernier, elle aussi, avait sa petite commission.

Quant à M. de Fressantel, après le départ de Françoise et de sa complice, il s’était mis à sa toilette, un peu réconforté. Il venait de la terminer et allait sortir, lorsque du Charmil vint le chercher pour dîner.

Le baron mit son ami au courant de ce qui s’était passé.

— Alors tout va bien ! s’écria Paul gaiement. Il y a réception ce soir chez la Louve ; nous irons faire un tour, n’est-ce pas ?

— Oui, car il faut que j’annonce mon départ à Sarah, mon intention étant de courir sans retard après Mme de Fressantel.

Et comme l’heure du dîner était arrivée, nos deux amis gagnèrent le boulevard pour se rendre au café Anglais.