« Page:Doyle - La nouvelle chronique de Sherlock Holmes, trad Labat, 1929.djvu/78 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
 
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page corrigée
+
Page validée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 7 : Ligne 7 :
— Comment se fait-il, dit Holmes, que vous, miss{{lié}}Burnet, vous, une Anglaise, on vous trouve dans une pareille affaire d’assassinat ?
— Comment se fait-il, dit Holmes, que vous, miss{{lié}}Burnet, vous, une Anglaise, on vous trouve dans une pareille affaire d’assassinat ?


— C’est qu’il n’y a pas au monde d’autre moyen que l’assassinat pour punir justement cet homme. Qu’importe à vos lois que, pendant des années, il ait noyé San Pedro sous des torrents de sang et chargé de trésors volés tout un navire ? utant vous parler de crimes commis dans une autre planète ! Nous, du moins, nous savons. Nous avons appris la vérité dans la souffrance et les larmes. Pour nous, l’enfer n’a pas de démon comparable à Jean Murillo, et nous ne saurions vivre en paix tant que ses victimes crieront vengeance.
— C’est qu’il n’y a pas au monde d’autre moyen que l’assassinat pour punir justement cet homme. Qu’importe à vos lois que, pendant des années, il ait noyé San Pedro sous des torrents de sang et chargé de trésors volés tout un navire ? Autant vous parler de crimes commis dans une autre planète ! Nous, du moins, nous savons. Nous avons appris la vérité dans la souffrance et les larmes. Pour nous, l’enfer n’a pas de démon comparable à Jean Murillo, et nous ne saurions vivre en paix tant que ses victimes crieront vengeance.


— Vous avez certainement raison, dit Holmes, j’ai ouï dire que Murillo était un homme atroce. Mais en quoi vous a-t-il donné des griefs personnels ?
— Vous avez certainement raison, dit Holmes, j’ai ouï dire que Murillo était un homme atroce. Mais en quoi vous a-t-il donné des griefs personnels ?

Dernière version du 18 décembre 2020 à 21:22

Cette page a été validée par deux contributeurs.
78
LA NOUVELLE CHRONIQUE

— La découverte remonte à un an, dit miss Burnet, qui s’était redressée, et qui, maintenant, suivait avec une ardente curiosité notre conversation. Une fois déjà on avait attenté à sa vie, mais quelque esprit méchant le protégeait. Aujourd’hui encore, le noble, le chevaleresque Garcia est tombé ; le meurtrier est libre et respire. Mais un autre viendra, puis un autre, jusqu’à ce que justice soit faite ; cela est sûr, comme il est sûr que le soleil se lèvera demain.

Les mains de la gouvernante se contractaient, sa figure fatiguée avait blêmi de fureur et de haine.

— Comment se fait-il, dit Holmes, que vous, miss Burnet, vous, une Anglaise, on vous trouve dans une pareille affaire d’assassinat ?

— C’est qu’il n’y a pas au monde d’autre moyen que l’assassinat pour punir justement cet homme. Qu’importe à vos lois que, pendant des années, il ait noyé San Pedro sous des torrents de sang et chargé de trésors volés tout un navire ? Autant vous parler de crimes commis dans une autre planète ! Nous, du moins, nous savons. Nous avons appris la vérité dans la souffrance et les larmes. Pour nous, l’enfer n’a pas de démon comparable à Jean Murillo, et nous ne saurions vivre en paix tant que ses victimes crieront vengeance.

— Vous avez certainement raison, dit Holmes, j’ai ouï dire que Murillo était un homme atroce. Mais en quoi vous a-t-il donné des griefs personnels ?

— Je vais vous le dire. La police de ce bandit avait l’ordre de tuer, sous un prétexte quelconque, tout homme qui promettait de devenir pour lui un rival dangereux. Mon mari — car, de mon vrai nom, je suis la signora Victor Durando — était ministre de San Pedro à Londres. C’est là qu’il me connut et m’épousa.