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de Jeanne d’Arc. Le général lut, à travers son lorgnon : « se reconnaissent l’une l’autre d’après la lumière qui se dégage de leur corps astral ». |
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— Ha ! — s’écria le général, clignant des yeux avec satisfaction. Mais soudain un doute le saisit. |
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— Cette lumière n’est donc pas la même pour tous ? — demanda-t-il ; et, de nouveau, entremêlant ses doigts avec ceux de l’artiste, il s’installa auprès du guéridon. |
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Devant le perron, en sortant, Nekhludov appela son cocher. |
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— Ah ! patron, ce qu’on s’ennuie ici ! — dit le cocher. — Pour un peu je serais parti sans vous attendre. |
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— Oui, vraiment, on s’y ennuie ! — répondit Nekhludov en soupirant. Après quoi, assis dans la voiture, il essaya de se distraire en observant le jeu des nuages gris, sur le ciel, et les eaux étincelantes de la Néva, sillonnée de barques et de bateaux à vapeur. |
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Le lendemain, mercredi, était le jour où devait être examinée l’affaire de la Maslova. Nekhludov arriva de bonne heure au Sénat. Devant l’entrée, il se rencontra avec l’avocat, qui venait également d’arriver. Ils montèrent ensemble l’énorme et solennel escalier jusqu’au second étage. Dans la première pièce où ils entrèrent, un suisse, tout en les débarrassant de leurs cannes et de leurs manteaux, leur dit que les quatre sénateurs étaient déjà là : le dernier était arrivé une minute avant eux. Faïnitzine, — qui s’était mis en habit et en cravate blanche, — fit passer Nekhludov dans une |
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Le lendemain, mercredi, était le jour où devait être |
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pièce voisine, contre les murs de laquelle étaient rangées de grandes armoires d’une forme quelque peu extraordinaire, Un vieillard d’aspect patriarcal se trouvait là à ce moment, un grand vieillard aux longs {{tiret|che|veux}} |
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Version du 30 octobre 2009 à 17:52
de Jeanne d’Arc. Le général lut, à travers son lorgnon : « se reconnaissent l’une l’autre d’après la lumière qui se dégage de leur corps astral ».
— Ha ! — s’écria le général, clignant des yeux avec satisfaction. Mais soudain un doute le saisit.
— Cette lumière n’est donc pas la même pour tous ? — demanda-t-il ; et, de nouveau, entremêlant ses doigts avec ceux de l’artiste, il s’installa auprès du guéridon.
Devant le perron, en sortant, Nekhludov appela son cocher.
— Ah ! patron, ce qu’on s’ennuie ici ! — dit le cocher. — Pour un peu je serais parti sans vous attendre.
— Oui, vraiment, on s’y ennuie ! — répondit Nekhludov en soupirant. Après quoi, assis dans la voiture, il essaya de se distraire en observant le jeu des nuages gris, sur le ciel, et les eaux étincelantes de la Néva, sillonnée de barques et de bateaux à vapeur.
III
Le lendemain, mercredi, était le jour où devait être examinée l’affaire de la Maslova. Nekhludov arriva de bonne heure au Sénat. Devant l’entrée, il se rencontra avec l’avocat, qui venait également d’arriver. Ils montèrent ensemble l’énorme et solennel escalier jusqu’au second étage. Dans la première pièce où ils entrèrent, un suisse, tout en les débarrassant de leurs cannes et de leurs manteaux, leur dit que les quatre sénateurs étaient déjà là : le dernier était arrivé une minute avant eux. Faïnitzine, — qui s’était mis en habit et en cravate blanche, — fit passer Nekhludov dans une pièce voisine, contre les murs de laquelle étaient rangées de grandes armoires d’une forme quelque peu extraordinaire, Un vieillard d’aspect patriarcal se trouvait là à ce moment, un grand vieillard aux longs che-