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kalet e oè bet er Béd eùiton, kuhet e rè én ur horf ag er ré vrassan (huéc’h troetad herùé muzul er Zozon oè mennt Kalloc’h) un inean tenér, hegé ha kizedik dreist penn.

Pe oè bet ret dehon kuitat en Arvor, er vro ken karet en doé berpet predéret béuein ha merhuel enni, haval e oè geton e oè ur merdéat tolet en ur vag hedorr, ar ur mor lan a herrek. A hueheu e kollè kalon : chelèuet-on e hierhuel en ankeu :

Ne ran meit huanadein arlerh er maru. ...hoant emes, nan em es de verùel.

O! bout mabet édan huéh troetat douar pounér,

Breinat didrous én téoélded, pèl doh en ér,

Bout marù mik... Hunvré mat ha dous, hunvré karet,

Joé e lakès ém halon peur hag ém spered!


avait été rude et dur pour lui. Il cachait dans un grand corps (il mesurait six pieds anglais de haut) une âme tendre, susceptible et extraordinairement sensible.

Lorsqu’il lui fallut quitter Groix et ses relations, quitter l’Arvor, le pays tant aimé où il avait toujours espéré vivre et mourir, il se faisait l’effet d’être un marin jeté dans une barque fragile, sur une mer pleine d’écueils. Parfois il perdait courage : écoutez-le appeler la mort. "Je ne fais que soupirer après la mort... j’ai envie, j’ai faim de mourir. Oh, être foulé sous six pieds de terre lourde, pourri dans les ténèbres, loin de l’air ! Etre raide mort ! — Rêve bon et doux, rêve aimé, tu me mets dans la joie de mon pauvre coeur et dans mon esprit".