« Les Fleurs du mal (1861)/Le Rêve d’un curieux » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Suppression de Catégorie:Charles Baudelaire avec HotCat
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{TextQuality|Textes validés}}
<div class="text">
{{titre sous-page}}
{{FleursDuMal|'''[[Les Fleurs du mal]]'''|L<small>A</small> M<small>ORT</small>|Le Rêve d’un curieux|[[La Fin de la journée]]|[[Le Voyage (Baudelaire)|Le Voyage]]}}
<pages index="Baudelaire - Les Fleurs du mal 1861.djvu" from=312 to=313 header=1 current="LA MORT" />




{{Page|Baudelaire - Les Fleurs du mal 1861.djvu/312|num=303}}
{{Page|Baudelaire - Les Fleurs du mal 1861.djvu/313|num=304}}

</div>

[[Catégorie:Sonnets]]

{{DEFAULTSORT:Reve d un curieux}}


[[cs:Výbor z Květů zla II./Sen zvědavého]]
[[cs:Výbor z Květů zla II./Sen zvědavého]]

Version du 29 janvier 2012 à 22:58

LA MORT
Les Fleurs du mal (1861)Poulet-Malassis et de Broise (p. 303-304).

CXXV

LE RÊVE D’UN CURIEUX


À F. N.


Connais-tu, comme moi, la douleur savoureuse,
Et de toi fais-tu dire : « Oh ! l’homme singulier ! »
— J’allais mourir. C’était dans mon âme amoureuse,
Désir mêlé d’horreur, un mal particulier ;

Angoisse et vif espoir, sans humeur factieuse.
Plus allait se vidant le fatal sablier,
Plus ma torture était âpre et délicieuse ;
Tout mon cœur s’arrachait au monde familier.


J’étais comme l’enfant avide du spectacle,
Haïssant le rideau comme on hait un obstacle…
Enfin la vérité froide se révéla :

J’étais mort sans surprise, et la terrible aurore
M’enveloppait. — Eh quoi ! n’est-ce donc que cela ?
La toile était levée et j’attendais encore.