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Le rire éparpille du soleil dans L’azur |
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Ainsi qu’aux jours anciens fait jaillir une étoile. |
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Et tu mets ta honte divine sur nos fronts, |
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À nous les amoureux de tes voix cadencées, |
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s qui savons comprendre et nous qui déchiffrons |
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Les lèvres de la rose et les yeux des pensées. |
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En des vers incrustés d’or et de diamant. |
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Parmi les rieurs de pourpre et sur l’autel fumant |
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Tu surgirais ainsi que d’une apothéose. |
Tu surgirais ainsi que d’une apothéose. |
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Immobile, l’œil droit, le front haut, dans la pose |
Immobile, l’œil droit, le front haut, dans la pose |
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De la toute-puissance et du commandement, |
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Tu croiserais tes mains hiératiquement, |
Tu croiserais tes mains hiératiquement, |
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Comme deux blancs ibis qui joignent leur bec rose. |
Comme deux blancs ibis qui joignent leur bec rose. |
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En vain s’entasseraient les ans et les revers, |
En vain s’entasseraient les ans et les revers, |
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Sur la virginité du nouvel univers |
Sur la virginité du nouvel univers |
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Tu trônerais toujours sans conteste et sans trêve. |
Tu trônerais toujours sans conteste et sans trêve. |
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Et les hommes d’alors admirant ta beauté |
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Demanderaient au ciel, d’un regard attristé, |
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Quelle race de dieux t’entrevit même en rêve. |
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Version du 20 janvier 2013 à 17:48
DU Xl c SIÈCLE. L’espoir renaît en nous à voir ton ciel si pur. Au fond de nos regards que la tristesse voile, Le rire éparpille du soleil dans L’azur Ainsi qu’aux jours anciens fait jaillir une étoile.
Et tu mets ta honte divine sur nos fronts,
À nous les amoureux de tes voix cadencées,
s qui savons comprendre et nous qui déchiffrons
Les lèvres de la rose et les yeux des pensées.
</poem>
voudrais t’ériger un temple grandiose
En des vers incrustés d’or et de diamant.
Parmi les rieurs de pourpre et sur l’autel fumant
Tu surgirais ainsi que d’une apothéose.
Immobile, l’œil droit, le front haut, dans la pose
De la toute-puissance et du commandement,
Tu croiserais tes mains hiératiquement,
Comme deux blancs ibis qui joignent leur bec rose.
En vain s’entasseraient les ans et les revers,
Sur la virginité du nouvel univers
Tu trônerais toujours sans conteste et sans trêve.
Et les hommes d’alors admirant ta beauté
Demanderaient au ciel, d’un regard attristé,
Quelle race de dieux t’entrevit même en rêve.