« Page:Verne - La Jangada, 1881, t1.djvu/137 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
→‎Page non corrigée : Page créée avec « > ■ / •: i y, ’ :. ; . : " ■.- . LE SOIR DU 5 JUIN. (2Q habitation sur, ce train. flottant, le pacire Passanna n’avait pas. non plus, à. y regrette* sa pa... »
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
En-tête (noinclude) :En-tête (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
----
{{nr||{{sc|LE SOIR DU 5 JUIN.}}|129}}
{{nr||{{sc|LE SOIR DU 5 JUIN.}}|129}}
----
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
habitation sur ce train flottant, le padre Passanha n’avait pas, non plus, à y regretter sa pauvre église d’Iquitos.
> ■ / •: i y, ’ :. ; . : " ■.- .


Tel était donc ce merveilleux appareil, qui allait descendre tout le cours de l’Amazone. Il était là, sur la grève, attendant que le fleuve vînt lui-même le soulever. Or, d’après les calculs et observations de la crue, cela ne pouvait plus tarder.
LE SOIR DU 5 JUIN. (2Q


Tout était prêt à la date du 5 juin.
habitation sur, ce train. flottant, le pacire Passanna
n’avait pas. non plus, à. y regrette* sa pauvre église
d’Iquitos. .


Le pilote, arrivé de la veille, était un homme de cinquante ans, très entendu aux choses de son métier, mais aimant quelque peu à boire. Quoi qu’il en soit, Joam Garral en faisait grand cas, et, à plusieurs reprises, il l’avait employé à conduire des trains de bois à Belem, sans avoir jamais eu à s’en repentir.
Tel était donc ce merveilleux appareil, qui allait
descendre tout le cours de 1 Amazone. Il était la,
surjet grève, attendant que le fleuve vînt lui même
le soulever/ Or, ’d'après les calculs et observations
de la crue, cela ne pouvait plus tarder.
Tout.et/nt prêt à la date du 5 juin.
Le pilote, arrive de la veille, était un homme
de cinquante ans, très entendu aux choses de son
métier, mais aimant quelque peu à boire. Quoi ’
quilen soit, Joam Garral en faisait grand cas,
et, a plusieurs reprises, il 1 avait employé a conduire
des trains de bois a Belem, sans avoir jamais
’jlï’Û fi?, jft f;]ii.fpii.( /jii..^ i--i;«p ■)-; /i; ! ; i;,-. t; ;iU ],.-,■, >] ,,
eu a sen repentir.


Il faut d’ailleurs ajouter qu’Araujo, — c’était son nom, — n’y voyait jamais mieux que lorsque quelques verres de ce rude tafia, tiré du jus de la canne à sucre, lui éclaircissaient la vue. Aussi ne naviguait-il point sans une certaine dame-jeanne emplie de cette liqueur, à laquelle il faisait une cour assidue.
(«ûiîXO^ ! Oi<Jftî’IOlfin V ’VîJMfVi ,U i. --,r;M .;; i ; rr i: ! . i M.^ ,:
. Il faut d ailleurs ajouter quWraujo, — c était son
ndm, — n’y voyait jamais’ mieux que lorsque quel-’
)''< /».’.'.■ ’-'.!. .:■ ■.'>' OjM
ques verres.de ce rude tafia, tiré du jus de la canne
a sucre, lui éçjaircissaient la vue. Aqssi ne naviguait-il
point sans une certaine dame-ieanne emplie
de cette liqueur, f a laquelle il faisait une cour
assidue


La crue du fleuve s’était manifestée sensiblement déjà depuis plusieurs jours. D’instant en instant, le niveau du fleuve s’élevait, et pendant les quarante-
-ÂOO Ï.H Jlj'> fï !;’.î /JlUVk^lf^: .^Iji.’i.l’^lO’d U;,^ .:;-,.;;
La.crue du fleuve s était manifestée sensiblement
V?X!on -i(rJoof.Hf ^i«fi.i :jj’io<i i.ijb,i'>iii’i ir .-if*fj :j! ion! -uù’:
déjà depuis plusieurs jours. D instant en instant, le
niveau du fleuve s élevait, et. pendant les quarante-

Version du 20 décembre 2014 à 16:10

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

129
LE SOIR DU 5 JUIN.

habitation sur ce train flottant, le padre Passanha n’avait pas, non plus, à y regretter sa pauvre église d’Iquitos.

Tel était donc ce merveilleux appareil, qui allait descendre tout le cours de l’Amazone. Il était là, sur la grève, attendant que le fleuve vînt lui-même le soulever. Or, d’après les calculs et observations de la crue, cela ne pouvait plus tarder.

Tout était prêt à la date du 5 juin.

Le pilote, arrivé de la veille, était un homme de cinquante ans, très entendu aux choses de son métier, mais aimant quelque peu à boire. Quoi qu’il en soit, Joam Garral en faisait grand cas, et, à plusieurs reprises, il l’avait employé à conduire des trains de bois à Belem, sans avoir jamais eu à s’en repentir.

Il faut d’ailleurs ajouter qu’Araujo, — c’était son nom, — n’y voyait jamais mieux que lorsque quelques verres de ce rude tafia, tiré du jus de la canne à sucre, lui éclaircissaient la vue. Aussi ne naviguait-il point sans une certaine dame-jeanne emplie de cette liqueur, à laquelle il faisait une cour assidue.

La crue du fleuve s’était manifestée sensiblement déjà depuis plusieurs jours. D’instant en instant, le niveau du fleuve s’élevait, et pendant les quarante-