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Meit nen dé ltet eit predériat ar gastel pé koedeg éh |
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omb aman. Ha ni en lient. |
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Pen det ar henteu er brézel de glask er réjimant é oh |
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bet kaset devaton, er hetan tra a gavet én arbenn d’ol1 e |
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Zo er liiri. E ti-gar Pierrefonds ur liar bihan e daolamb hor |
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palreu ebarlx. Mont e ramb ar droed de Rethondes, er bar |
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diaraog d’emb. lskis é bon treménacleg : un douseniad |
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kaderion é vont arlerh ur har goleit. Hanval é genemb |
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bout é anbroug ur marù. Hoarhein e ramb ar er mennoliman.... |
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Ha neoah é ma guir marsé. Marsé é oé é guirioné un |
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internant e oen ebarh er beuré-liont, hag é heulien, hep |
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lcomprên, lrelan me amzér gent, ar ur yaouankiz tonket |
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delii get Doué chomel ér hoedegi tost de Compiègne de |
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hortos deùeli er Varn-Veur. ’ ’ Doué e ouér. E ivoul santél |
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revo groeit ! |
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de soldats suivant une voiture couverte. Il nous semble |
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que nous conduisons un mort. Et cette pensée nous fait |
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rire. |
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Et pourtant, c’est peut-être vrai. Peut-être, en vérité, |
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les bois près de Compiègne pour attendre le jour du Jugement. |
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Version du 16 juin 2015 à 18:20
Mais ce n’est pas pour méditer sur le château ou la forêt que nous sommes ici. Et nous voilà partis.
Quand vous allez sur les chemins de la guerre à la recherche du régiment auquel vous êtes affecté, la première chose que vous trouvez à votre rencontre, c’est les voitures.
À la gare de Pierrefonds, nous jetons nos bagages dans une charrette. Nous allons à pied à Rethondes, la charrette nous précédant. Notre passage est terrifiant : une douzaine de soldats suivant une voiture couverte. Il nous semble que nous conduisons un mort. Et cette pensée nous fait rire.
Et pourtant, c’est peut-être vrai. Peut-être, en vérité, était-ce à un enterrement que je suivais ce matin-là, et que je suivais sans comprendre, le cadavre de mon Passé, le cercueil d’une jeunesse destinée par Dieu à rester dans les bois près de Compiègne pour attendre le jour du Jugement. — Dieu le sait. Que sa sainte volonté soit faite !