Aller au contenu

« Page:Pierre de Coubertin - Chronique de France, 1901.djvu/66 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
→‎Page non corrigée : Page créée avec « code civil, les dispositions rectrictives inscrites dans les articles 291 et suivants, quitte à les remplacer par quelques rectrictions spéciales applicables aux asso... »
 
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
code civil, les dispositions rectrictives inscrites dans les articles 291 et suivants, quitte à les remplacer par quelques rectrictions spéciales applicables aux associations dangereuses ou immorales. Ainsi se fût trouvé consacré par la loi un état de choses qui existait en
code civil, les dispositions rectrictives inscrites
fait et qui avait eu le temps depuis 1870 de s’affirmer et de se consolider. Cette solution partielle, on n’en voulut jamais, parce qu’on aurait ainsi fait bénéficier les congrégations de la liberté reconnue aux associations, à moins de spécifier pour les premières un traitement spécial. Là était la pierre d’achoppement, les uns ne voulant pas de la liberté générale et les autres ne consentant point à laisser établir de restrictions. Ainsi s’explique que depuis 1871, trente-trois projets de lois, propositions, amendements et rapports aient été formulés et présentés au Parlement sans qu’aucun ait pu aboutir. Le rapporteur de la loi récente en a tiré argument pour montrer combien il était urgent de légiférer sur une pareille matière. Il nous semble qu’on pourrait en tirer l’argument inverse. L’urgence d’une législation qu’on attend depuis si longtemps n’est évidemment que relative. En tous cas il faut
dans les articles 291 et suivants, quitte à les
remplacer par quelques rectrictions spéciales
applicables aux associations dangereuses ou
immorales. Ainsi se fût trouvé consacré par
la loi un état de choses qui existait en
fait et qui avait eu le temps depuis 1870 de
s’affirmer et de se consolider. Cette solution partielle,
on n’en voulut jamais, parce qu’on aurait
ainsi fait bénéficier les congrégations de la liberté
reconnue aux associations, à moins de spécifier
pour les premières un traitement spécial. Là était
la pierre d’achoppement, les uns ne voulant pas
de la liberté générale et les autres ne consentant
point a laisser établir de restrictions. Ainsi
s’explique que depuis 187 1 , trente- trois
projets de lois , propositions , amendements
et rapports aient été formulés et présentés au
Parlement sans qu’aucun ait pu aboutir. Le rapporteur
de la loi récente en a tiré argument pour
montrer combien il était urgent de légiférer sur
une pareille matière. Il nous semble qu’on pourrait
en tirer L’argument inverse. L’urgence d’une
législation qu’on attend depuis si longtemps n’est
évidemment que relative. Eo tous cas il faut

Version du 29 décembre 2016 à 10:32

Cette page n’a pas encore été corrigée
54
la chronique

code civil, les dispositions rectrictives inscrites dans les articles 291 et suivants, quitte à les remplacer par quelques rectrictions spéciales applicables aux associations dangereuses ou immorales. Ainsi se fût trouvé consacré par la loi un état de choses qui existait en fait et qui avait eu le temps depuis 1870 de s’affirmer et de se consolider. Cette solution partielle, on n’en voulut jamais, parce qu’on aurait ainsi fait bénéficier les congrégations de la liberté reconnue aux associations, à moins de spécifier pour les premières un traitement spécial. Là était la pierre d’achoppement, les uns ne voulant pas de la liberté générale et les autres ne consentant point à laisser établir de restrictions. Ainsi s’explique que depuis 1871, trente-trois projets de lois, propositions, amendements et rapports aient été formulés et présentés au Parlement sans qu’aucun ait pu aboutir. Le rapporteur de la loi récente en a tiré argument pour montrer combien il était urgent de légiférer sur une pareille matière. Il nous semble qu’on pourrait en tirer l’argument inverse. L’urgence d’une législation qu’on attend depuis si longtemps n’est évidemment que relative. En tous cas il faut