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approximative, mais à quelques années près. Les Celtes, en pénétrant en Gaule, y avaient trouvé des populations antérieurement établies ; ils refoulèrent les Ligures sur les côtes de Provence et les Ibères au pied des Pyrénées. Ces derniers, remontés probablement d’Espagne, s’étaient répandus jusqu’aux rives de la Garonne et au delà ; il est permis de voir dans les Basques actuels leurs lointains descendants. La puissance celte domine alors de la Grande-Bretagne à l’Adriatique. À plusieurs reprises, elle se fit sentir au delà du Rhin. Sous quelles formes s’exerça-t-elle ? C’est ce que nous ignorons. Qu’il y ait eu à un moment donné une sorte d’empire celte, vaste confédération de peuplades groupées sous des chefs uniques, rien ne permet de le nier ou de l’affirmer. Ce qui est certain, c’est qu’à l’époque historique, la Gaule s’est montrée divisée en petits États, tour à tour alliés ou ennemis mais déjà stabilisés et organisés, capables de réaliser des expéditions audacieuses, dominés d’ailleurs par une solide unité ethnique et morale.
De cette unité, il ne nous reste, il est vrai, que des témoignages postérieurs, mais dont l’unanimité est remarquable. Tous les auteurs anciens semblent d’accord dans les portraits qu’ils ont tracés des Gaulois. Caton l’Ancien les représente comme dominés par deux passions, celle de la bataille et celle de l’éloquence : « rem militarem et argute loqui », dit-il. Posidonius cité par Strabon, dit que ce peuple est « irritable et prompt au combat. » mais « sans malignité », spontané, anxieux de culture et d’instruction et « prenant volontiers en main la cause de celui qu’on opprime ». Les Romains ont souvent repro-