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« Page:Sully Prudhomme - Poésies 1866-1872, 1872.djvu/45 » : différence entre les versions

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La blanche Vérité dort au fond d’un grand puits.
{{t|L|200}}a blanche Vérité dort au fond d’un grand puits.
Plus d’un fuit cet abîme ou n’y prend jamais garde ;
Plus d’un fuit cet abîme ou n’y prend jamais garde ;
Moi, par un sombre amour, tout seul je m’y hasarde,
Moi, par un sombre amour, tout seul je m’y hasarde,
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Ne pourrai-je allonger cette corde flottante,
Ne pourrai-je allonger cette corde flottante,
Ni remonter au jour dont la gaîté me tente ?
Ni remonter au jour dont la gaîté me tente ?
Et dois-je dans l’horreur me balancer sans fin ? </poem>
Et dois-je dans l’horreur me balancer sans fin ?
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Version du 1 avril 2019 à 11:52

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LE DOUTE


 
La blanche Vérité dort au fond d’un grand puits.
Plus d’un fuit cet abîme ou n’y prend jamais garde ;
Moi, par un sombre amour, tout seul je m’y hasarde,
J’y descends à travers la plus noire des nuits.

Et j’entraîne le câble aussi loin que je puis.
Or, je l’ai déroulé jusqu’au bout : je regarde,
Et, les bras étendus, la prunelle hagarde,
J’oscille sans rien voir ni rencontrer d’appuis.

Elle est là cependant, je l’entends qui respire ;
Mais, pendule éternel que sa puissance attire,
Je passe et je repasse et tâte l’ombre en vain.

Ne pourrai-je allonger cette corde flottante,
Ni remonter au jour dont la gaîté me tente ?
Et dois-je dans l’horreur me balancer sans fin ?