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Dans la nationalité polonaise, le contraire arrive. Là les personnages sortis de la masse, s’ils sont Polonais, ne changent pas de nationalité, ne reculent pas mais forment une classe ferme. L’histoire a rattaché les Polonais aux Ukraniens de telle façon qu’une bonne partie de la noblesse polonaise n’est formée que d’Ukraniens renégats qui, par la force des circonstances favorables pour eux, se sont élevés au-dessus de la masse. De là l’idée que la nationalité ukranienne est celle des esclaves, des paysans. Cette idée existe encore et se voit dans les essais de soi-disant rapprochement avec nous. Les Polonais, en parlant de fraternité et d’égalité, se montrent encore des seigneurs. Avec certaines formes d’expression, ils nous disent : « Soyez Polonais, nous voulons vous faire des seigneurs vous qui n’êtes que des moujiks. » Et dans des intentions libérales et honnêtes, croyons-nous, ils disent en réalité la même chose. S’il ne s’agit pas de l’asservissement et de l’écrasement de notre peuple matériellement, il est pourtant clair et évident qu’ils désirent nous écraser spirituellement, poloniser notre langue, le trésor de nos idées, notre nationalité, absorber tout cela dans la nationalité polonaise, c’est ce que nous voyons si clairement en Galicie. C’est une dure vérité, mais c’en est une. Dieu veuille qu’il en soit autrement.




REMARQUE DES ÉDITEURS :

Par suite de l’omission de quelques mots dans l’impression de la remarque du rédacteur, à la première page de la traduction de l’article de M. Kostomaroff : « Deux nationalités russes » cette remarque a changé complètement de sens.

Il y est dit : « Sous ce titre un peu ironique, Kostomaroff publia… ».

À la place de ces mots il faudrait lire : « Sous ce titre, en comparaison avec les temps actuels, un peu ironique, Kostomaroff publia… ».

Cette remarque voulait dire que la question des deux nationalités russes, d’après les recherches historiques récentes, et les progrès de la vie nationale des Ukraniens et aussi à cause des rapports hostiles entre les Ukraniens et les Russes, dans le passé et aux temps actuels, paraît en quelque sorte un anachronisme. Mais pour Kostomaroff les mots : Deux nationalités russes, contenaient toute une conception politique et nationale, qu’à présent fort peu d’Ukraniens partagent.