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« Page:Sabin Berthelot Journal d un voyageur 1879.djvu/152 » : différence entre les versions

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plus arrêtées. Une foule nombreuse couvrait
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sensation. Nos cœurs bondissaient de joie ; Mirandot
et moi, par un mouvement spontané, nous
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journal

Lundi 17 janvier 1853.
Dans la Manche.

« Nous sommes dans la Manche : encore 200 milles seulement ! — Dans nos beaux jours de navigation nous avons fait jusqu’à 222 milles en 24 heures. L’Arche d’Alliance marchait bien alors qu’elle sillonnait l’Océanie, mais on dirait maintenant, à mesure qu’elle se rapproche de la terre natale, qu’elle n’avance plus qu’avec regret… Comme la passion rend injuste ! Nous ne sommes pas pourtant bien à plaindre. Il y a à peine huit jours que nous étions encore aux Açores : c’est vrai ; mais huit jours pour embrasser son père, huit jours pour entendre une voix amie, huit jours pour parler la langue maternelle dans le pays qui vous vit naître, pour jouir des joies du foyer, de la famille, pour aimer, pour sentir toutes ces bonnes et douces choses, huit jours, c’est huit siècles… presque une éternité !

19 janvier 1853.
Arrivée au Havre.

« Ce fut le 19 janvier que nous arrivâmes :

« Je n’oublierai jamais l’impression que j’éprouvai à l’entrée du navire au Hâvre ; notre pavillon flottait à la corne et les trois couleurs semblaient s’étaler avec orgueil. Les maisons, les quais, se dessinaient mieux à mesure que nous avancions et prenaient à chaque instant des formes plus arrêtées. Une foule nombreuse couvrait la jetée. Le retour de l’Arche d’Alliance avait fait sensation. Nos cœurs bondissaient de joie ; Mirandot et moi, par un mouvement spontané, nous nous jetâmes dans les bras l’un de l’autre ; l’émotion nous suffoquait… Cette ville où nous allions aborder, c’était une des portes de notre pays, de notre France ; cette foule que nous