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« Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 10.djvu/244 » : différence entre les versions

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mauvaise sante ; tout cela me fait demeurer au coin de
mauvaise sante ; tout cela me fait demeurer au coin de
mon feu avec un plaisir, pour moi, que je préfère à d`autres qui paroissent plus sensibles ; mais une retraite que
mon feu avec un plaisir, pour moi, que je préfère à d`autres qui paroissent plus sensibles ; mais une retraite que
j'admire, c`est celle de Mlle de la Trousse ; Dieu lui fait
j'admire, c`est celle de Mlle de la Trousse<ref>LETTRE 1404. -- 1. Il faut sans doute lire ici ''Mme de la Trousse''
de grandes grâces, et son état est maintenant bien digne
d'envie. Mme de Chaulnes veut toujours se reposer, et
court incessamment. Il y a chez elle des dîners magnifiques :
le chevalier de Lorraine, M. de Marsan, M. le
cardinal de Bouillon ; cela se soutient de cette sorte tous
les jours de la semaine. Mme de Pontchartrain est assez
malade ; la comtesse de Gramont est retournée à la cour
LETTRE 1404. -- 1. Il faut sans doute lire ici ''Mme de la Trousse''
(voyez tome III, p. 131, note 4) ; nous ne croyons pas qu’il y eût
(voyez tome III, p. 131, note 4) ; nous ne croyons pas qu’il y eût
alors une Mlle de la Trousse ; la fille du marquis (tome VI, p. 349,
alors une Mlle de la Trousse ; la fille du marquis (tome VI, p. 349,
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dans le monde : voyez la lettre de Coulanges du 4 mars 1695,
dans le monde : voyez la lettre de Coulanges du 4 mars 1695,
dernier alinéa, p. 253. -- Voyez cependant ci·-dessous, p. 313,
dernier alinéa, p. 253. -- Voyez cependant ci·-dessous, p. 313,
la note 1.
la note 1.</ref> ; Dieu lui fait
de grandes grâces, et son état est maintenant bien digne
d'envie. Mme de Chaulnes veut toujours se reposer, et
court incessamment. Il y a chez elle des dîners magnifiques :
le chevalier de Lorraine, M. de Marsan, M. le
cardinal de Bouillon ; cela se soutient de cette sorte tous
les jours de la semaine. Mme de Pontchartrain est assez
malade ; la comtesse de Gramont est retournée à la cour

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l404. -- DE MADAME DE COULANGES A MADAME DE SÉVIGNÉ.

A Paris, le 4è février.

ON voit bien que vous avez oublié le climat de Paris, mon amie, puisque vous croyez avoir plus froid que nous : jamais il n’y a eu un hiver comme celui-ci. Le soleil se fait voir depuis deux jours, mais il ne se laisse point sentir ; c`est un privilège dont vous jouissez a Grignan, j’en suis assurée. Je comprends à merveilles que Mme de Grignan se fasse un plaisir de ne point faire de visites ; c`est un avantage que j’ai au milieu de Paris ; mais aussi n'ai-je point de raison pour m’incommoder : point d`enfants, point de famille ; grâces à Dieu, assez de dégoût pour ces fatigantes occupations ; bien des années, et une assez mauvaise sante ; tout cela me fait demeurer au coin de mon feu avec un plaisir, pour moi, que je préfère à d`autres qui paroissent plus sensibles ; mais une retraite que j'admire, c`est celle de Mlle de la Trousse[1] ; Dieu lui fait de grandes grâces, et son état est maintenant bien digne d'envie. Mme de Chaulnes veut toujours se reposer, et court incessamment. Il y a chez elle des dîners magnifiques : le chevalier de Lorraine, M. de Marsan, M. le cardinal de Bouillon ; cela se soutient de cette sorte tous les jours de la semaine. Mme de Pontchartrain est assez malade ; la comtesse de Gramont est retournée à la cour

  1. LETTRE 1404. -- 1. Il faut sans doute lire ici Mme de la Trousse (voyez tome III, p. 131, note 4) ; nous ne croyons pas qu’il y eût alors une Mlle de la Trousse ; la fille du marquis (tome VI, p. 349, note 9) était mariée très-probablement, puisqu’elle resta veuve avec des enfants, dit Moréri, en octobre 1698. La veuve du marquis de la Trousse, dont nous pensons qu’il est question, ne tarda pas à rentrer dans le monde : voyez la lettre de Coulanges du 4 mars 1695, dernier alinéa, p. 253. -- Voyez cependant ci·-dessous, p. 313, la note 1.