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Dernière version du 26 décembre 2020 à 21:05
E tous les animaux domestiques, le plus cajolé,
le plus dorloté, c’est, sans contredit, le
chat, le chat dont la grâce onduleuse et câline
appelle la caresse. Voyez plutôt :
Minet saute sur vos genoux et presqu’inconsciemment
votre main se promène dans
la soie de son pelage, tandis que le gracieux
animal ronronne l’expression de son
contentement. Si vous sembler l’oublier, il se frôle
à vous, et ses yeux mystérieux et profonds vous reprochent
votre inattention : discrètement il se glisse
sur vos pas et vous suit partout dans la maison.
Pour se reposer, il viendra de préférence s’étendre
auprès de vous, sur le fauteuil où vous avez l’habitude
de vous asseoir, ou même sur la table, à portée de
votre main, car sans cesse, il semble attendre et
mendier une caresse.
Cependant, ce fidèle ami de nos foyers a eu ses détracteurs, il a ses ennemis. On l’a accusé d’égoïsme, et de s’attacher aux lieux plus qu’aux personnes : ce qui tout de suite le représente comme un être ingrat, cherchant avant tout son bien-être, d’où qu’il vienne, et se souciant peu de la main qui le nourrit, pourvu qu’elle soit généreuse.
Ceux qui ont fait au chat une si mauvaise réputation n’étaient certainement pas de fins observateurs ; ils ne s’étaient jamais donné la peine d’étudier le caractère et les habitudes du brave félin, et pour un mauvais sujet qu’ils avaient peut-être rencontré dans sa famille, ils condamnaient illogiquement toute sa race. En ceci le pauvret est traité comme beaucoup d’humains. Et lui qui n’a que ses griffes pour se défendre contre les hommes méchants, s’il a le malheur de s’en servir,