« Page:Allart - La Femme et la democratie de nos temps.djvu/129 » : différence entre les versions
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page validée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
tout fuit devant sa fureur, tout respecte ses petits, |
tout fuit devant sa fureur, tout respecte ses petits, |
||
que vengerait sa férocité ; chez les animaux, la femelle seule éprouve des émotions qui la rapprochent |
que vengerait sa férocité ; chez les animaux, la femelle |
||
seule éprouve des émotions qui la rapprochent |
|||
de nous : dévouée, nourrice, attendrie, elle seule |
de nous : dévouée, nourrice, attendrie, elle seule |
||
reçut une étincelle de vie humaine. |
reçut une étincelle de vie humaine. |
||
N’abordons pas le torrent de merveilles qui appuient celle-ci, même alors que tout ne nous paraît |
N’abordons pas le torrent de merveilles qui appuient |
||
celle-ci, même alors que tout ne nous paraît |
|||
pas également beau et bien combiné. Les vertus |
pas également beau et bien combiné. Les vertus |
||
seules firent triompher les peuples, et la Pologne |
seules firent triompher les peuples, et la Pologne |
||
Ligne 11 : | Ligne 13 : | ||
Il est une espèce d’hommes que Dieu agita plus |
Il est une espèce d’hommes que Dieu agita plus |
||
particulièrement de son esprit, qu’il rendit plus sensibles à ses merveilles, qu’il enchanta mieux des |
particulièrement de son esprit, qu’il rendit plus sensibles |
||
à ses merveilles, qu’il enchanta mieux des |
|||
beautés du monde, qu’il épouvanta plus des maux, |
beautés du monde, qu’il épouvanta plus des maux, |
||
auxquels il prouva mieux son intelligence et ses mystères. Le genre humain partageant l’émotion de ces |
auxquels il prouva mieux son intelligence et ses mystères. |
||
Le genre humain partageant l’émotion de ces |
|||
hommes alla au devant des explications qu’ils lui |
hommes alla au devant des explications qu’ils lui |
||
donnèrent, tous inspirés selon les climats et les formes des contrées : ainsi Dieu se révélant aux Indiens |
donnèrent, tous inspirés selon les climats et les formes |
||
des contrées : ainsi Dieu se révélant aux Indiens |
|||
exaltés par la magnificence de la nature, l’immensité |
exaltés par la magnificence de la nature, l’immensité |
||
du ciel, la chaleur et la fécondité, leur religion fut |
du ciel, la chaleur et la fécondité, leur religion fut |
||
brillante et grandiose ; en Égypte, où le désert touchait aux champs fertiles, où la race était forte et |
brillante et grandiose ; en Égypte, où le désert touchait |
||
aux champs fertiles, où la race était forte et |
|||
mélancolique, la religion fut plus grave, comme dans |
mélancolique, la religion fut plus grave, comme dans |
||
la Judée voisine et stérile, où Dieu semblait parler |
la Judée voisine et stérile, où Dieu semblait parler |
||
par les convulsions de la nature. Les religions brillantes restèrent à l’Orient, la religion sévère passa à |
par les convulsions de la nature. Les religions brillantes |
||
restèrent à l’Orient, la religion sévère passa à |
|||
l’Occident, et des diversités, comme des ressemblances |
l’Occident, et des diversités, comme des ressemblances |
||
éternelles, resteront entre les religions, les races et |
éternelles, resteront entre les religions, les races et |
||
les climats. L’espèce d’hommes qui fonda la religion |
les climats. L’espèce d’hommes qui fonda la religion |
||
fut partout plus ou moins habile où admirable ; Mahomet, comme Moïse, chercha Dieu, enseigna aux |
fut partout plus ou moins habile où admirable ; Mahomet, |
||
comme Moïse, chercha Dieu, enseigna aux |
|||
hommes à l’adorer, et par la bouche de ces hommes |
hommes à l’adorer, et par la bouche de ces hommes |
||
choisis, Dieu révéla réellement ses religions à la |
choisis, Dieu révéla réellement ses religions à la |
Dernière version du 24 octobre 2021 à 11:53
tout fuit devant sa fureur, tout respecte ses petits, que vengerait sa férocité ; chez les animaux, la femelle seule éprouve des émotions qui la rapprochent de nous : dévouée, nourrice, attendrie, elle seule reçut une étincelle de vie humaine.
N’abordons pas le torrent de merveilles qui appuient celle-ci, même alors que tout ne nous paraît pas également beau et bien combiné. Les vertus seules firent triompher les peuples, et la Pologne paie encore de nos jours cette immoralité qui faisait dire à Catherine qu’elle l’achèterait avec un collier.
Il est une espèce d’hommes que Dieu agita plus particulièrement de son esprit, qu’il rendit plus sensibles à ses merveilles, qu’il enchanta mieux des beautés du monde, qu’il épouvanta plus des maux, auxquels il prouva mieux son intelligence et ses mystères. Le genre humain partageant l’émotion de ces hommes alla au devant des explications qu’ils lui donnèrent, tous inspirés selon les climats et les formes des contrées : ainsi Dieu se révélant aux Indiens exaltés par la magnificence de la nature, l’immensité du ciel, la chaleur et la fécondité, leur religion fut brillante et grandiose ; en Égypte, où le désert touchait aux champs fertiles, où la race était forte et mélancolique, la religion fut plus grave, comme dans la Judée voisine et stérile, où Dieu semblait parler par les convulsions de la nature. Les religions brillantes restèrent à l’Orient, la religion sévère passa à l’Occident, et des diversités, comme des ressemblances éternelles, resteront entre les religions, les races et les climats. L’espèce d’hommes qui fonda la religion fut partout plus ou moins habile où admirable ; Mahomet, comme Moïse, chercha Dieu, enseigna aux hommes à l’adorer, et par la bouche de ces hommes choisis, Dieu révéla réellement ses religions à la terre.
Tandis que les Indiens et les Grecs personnifiaient,