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tout fuit devant sa fureur, tout respecte ses petits,
tout fuit devant sa fureur, tout respecte ses petits,
que vengerait sa férocité ; chez les animaux, la femelle seule éprouve des émotions qui la rapprochent
que vengerait sa férocité ; chez les animaux, la femelle
seule éprouve des émotions qui la rapprochent
de nous : dévouée, nourrice, attendrie, elle seule
de nous : dévouée, nourrice, attendrie, elle seule
reçut une étincelle de vie humaine.
reçut une étincelle de vie humaine.


N’abordons pas le torrent de merveilles qui appuient celle-ci, même alors que tout ne nous paraît
N’abordons pas le torrent de merveilles qui appuient
celle-ci, même alors que tout ne nous paraît
pas également beau et bien combiné. Les vertus
pas également beau et bien combiné. Les vertus
seules firent triompher les peuples, et la Pologne
seules firent triompher les peuples, et la Pologne
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Il est une espèce d’hommes que Dieu agita plus
Il est une espèce d’hommes que Dieu agita plus
particulièrement de son esprit, qu’il rendit plus sensibles à ses merveilles, qu’il enchanta mieux des
particulièrement de son esprit, qu’il rendit plus sensibles
à ses merveilles, qu’il enchanta mieux des
beautés du monde, qu’il épouvanta plus des maux,
beautés du monde, qu’il épouvanta plus des maux,
auxquels il prouva mieux son intelligence et ses mystères. Le genre humain partageant l’émotion de ces
auxquels il prouva mieux son intelligence et ses mystères.
Le genre humain partageant l’émotion de ces
hommes alla au devant des explications qu’ils lui
hommes alla au devant des explications qu’ils lui
donnèrent, tous inspirés selon les climats et les formes des contrées : ainsi Dieu se révélant aux Indiens
donnèrent, tous inspirés selon les climats et les formes
des contrées : ainsi Dieu se révélant aux Indiens
exaltés par la magnificence de la nature, l’immensité
exaltés par la magnificence de la nature, l’immensité
du ciel, la chaleur et la fécondité, leur religion fut
du ciel, la chaleur et la fécondité, leur religion fut
brillante et grandiose ; en Égypte, où le désert touchait aux champs fertiles, où la race était forte et
brillante et grandiose ; en Égypte, où le désert touchait
aux champs fertiles, où la race était forte et
mélancolique, la religion fut plus grave, comme dans
mélancolique, la religion fut plus grave, comme dans
la Judée voisine et stérile, où Dieu semblait parler
la Judée voisine et stérile, où Dieu semblait parler
par les convulsions de la nature. Les religions brillantes restèrent à l’Orient, la religion sévère passa à
par les convulsions de la nature. Les religions brillantes
restèrent à l’Orient, la religion sévère passa à
l’Occident, et des diversités, comme des ressemblances
l’Occident, et des diversités, comme des ressemblances
éternelles, resteront entre les religions, les races et
éternelles, resteront entre les religions, les races et
les climats. L’espèce d’hommes qui fonda la religion
les climats. L’espèce d’hommes qui fonda la religion
fut partout plus ou moins habile où admirable ; Mahomet, comme Moïse, chercha Dieu, enseigna aux
fut partout plus ou moins habile où admirable ; Mahomet,
comme Moïse, chercha Dieu, enseigna aux
hommes à l’adorer, et par la bouche de ces hommes
hommes à l’adorer, et par la bouche de ces hommes
choisis, Dieu révéla réellement ses religions à la
choisis, Dieu révéla réellement ses religions à la

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tout fuit devant sa fureur, tout respecte ses petits, que vengerait sa férocité ; chez les animaux, la femelle seule éprouve des émotions qui la rapprochent de nous : dévouée, nourrice, attendrie, elle seule reçut une étincelle de vie humaine.

N’abordons pas le torrent de merveilles qui appuient celle-ci, même alors que tout ne nous paraît pas également beau et bien combiné. Les vertus seules firent triompher les peuples, et la Pologne paie encore de nos jours cette immoralité qui faisait dire à Catherine qu’elle l’achèterait avec un collier.

Il est une espèce d’hommes que Dieu agita plus particulièrement de son esprit, qu’il rendit plus sensibles à ses merveilles, qu’il enchanta mieux des beautés du monde, qu’il épouvanta plus des maux, auxquels il prouva mieux son intelligence et ses mystères. Le genre humain partageant l’émotion de ces hommes alla au devant des explications qu’ils lui donnèrent, tous inspirés selon les climats et les formes des contrées : ainsi Dieu se révélant aux Indiens exaltés par la magnificence de la nature, l’immensité du ciel, la chaleur et la fécondité, leur religion fut brillante et grandiose ; en Égypte, où le désert touchait aux champs fertiles, où la race était forte et mélancolique, la religion fut plus grave, comme dans la Judée voisine et stérile, où Dieu semblait parler par les convulsions de la nature. Les religions brillantes restèrent à l’Orient, la religion sévère passa à l’Occident, et des diversités, comme des ressemblances éternelles, resteront entre les religions, les races et les climats. L’espèce d’hommes qui fonda la religion fut partout plus ou moins habile où admirable ; Mahomet, comme Moïse, chercha Dieu, enseigna aux hommes à l’adorer, et par la bouche de ces hommes choisis, Dieu révéla réellement ses religions à la terre.

Tandis que les Indiens et les Grecs personnifiaient,