GRILLAGE
s. m. Réseau en fer mince ou en fil de fer destiné à garantir
les vitraux contre la grêle, à préserver des sculptures du contact, quelquefois
aussi des objets précieux déposés dans les trésors des églises ou
des châteaux. Il reste peu d'exemples de grillages d'une
époque ancienne; cependant nous en possédons encore qui datent du XIIIe siècle. Les
fenêtres du chevet de l'ancienne cathédrale de Béziers conservent leurs
grillages, qui sont de jolies pièces de forge. Ils se composent (1) de
montants simples et alternativement de montants auxquels sont soudées
de fines brindilles de fer. Ces grillages sont scellés dans les tableaux des
baies au moyen des traverses A; celles-ci sont pourvues d'œils renflés,
ainsi que l'indique le détail B. Les traverses ont 0,02 c. d'épaisseur sur
0,035m c. de largeur; les montants ont 0,015m d'épaisseur sur 0,02
c. de
largeur; les brindilles ont en moyenne 0,01 c. carré, et sont retenues au
moyen d'embrasses C serrées à froid. Mais ce sont là plutôt des grilles
très-délicates que des grillages.
Voici (2) un exemple de grillages fabriqués avec des fils de fer et qui
datent du XIVe siècle. Ce fragment a été trouvé à Rouen chez un marchand
de ferrailles, et nous en avons vu un autre absolument semblable dans la
cathédrale de Munich. On admettra que les anciens serruriers ou
grillageurs
avaient plus d'imagination que ceux de notre temps. Nos grillages
modernes sont d'un aspect moins agréable.