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Mais ce n’est pas pour méditer sur le château ou la
Meit nen dé ltet eit predériat ar gastel pé koedeg éh
forêt que nous sommes ici. Et nous voilà partis.
omb aman. Ha ni en lient.


Quand vous allez sur les chemins de la guerre à la
Pen det ar henteu er brézel de glask er réjimant é oh
recherche du régiment auquel vous êtes affecté, la première
bet kaset devaton, er hetan tra a gavet én arbenn d’ol1 e
chose que vous trouvez à votre rencontre, c’est les voitures.
Zo er liiri. E ti-gar Pierrefonds ur liar bihan e daolamb hor
palreu ebarlx. Mont e ramb ar droed de Rethondes, er bar
diaraog d’emb. lskis é bon treménacleg : un douseniad
kaderion é vont arlerh ur har goleit. Hanval é genemb
bout é anbroug ur marù. Hoarhein e ramb ar er mennoliman....
Ha neoah é ma guir marsé. Marsé é oé é guirioné un
internant e oen ebarh er beuré-liont, hag é heulien, hep
lcomprên, lrelan me amzér gent, ar ur yaouankiz tonket
delii get Doué chomel ér hoedegi tost de Compiègne de
hortos deùeli er Varn-Veur. ’ ’ Doué e ouér. E ivoul santél
revo groeit !


À la gare de Pierrefonds, nous jetons nos bagages dans
Mais ce n’est pas pounméditer sur le château ou la
une charrette. Nous allons à pied à Rethondes, la charrette
forêt que nous sommes ici. Er nous voilà partis.
Qgand vous allez sur les chemins de la guerre å la
recherche élu régiment auquel vous étes affecté, la première
chose que vous trouvez à votre rencontre, c’est les voitures.
A la gare de Pierrefonds, nous jetons nos bagages dans
une cliarrette. Nous allons à pied ã Rethondes, la charrette
nous précédant. Notre passage est terrifiant : une douzaine
nous précédant. Notre passage est terrifiant : une douzaine
de soldats suivant une voiture couverte. Il nous semble
de soldats suivant une voiture couverte. Il nous semble
que nous conduisons un mort. Et cette pensée nous fait
que nous conduisons un mort. Et cette pensée nous fait
rire.
rîre.


Et pourtant, c’est peut-être vrai. Peut-être, en vérité,
Et pourtant, c’est peut-être vrai. Peut-être, en vérité,
était-ce å un enterrement que je suivais ce matin-là, et
était-ce à un enterrement que je suivais ce matin-là, et
que ie suivais sans comprendre, le cadavre de mon Passé,
que je suivais sans comprendre, le cadavre de mon Passé,
le cercueil d’une jeunesse destinée par Dieu å rester dans
le cercueil d’une jeunesse destinée par Dieu à rester dans
les bois près de Compiègne pour attendre le jour du Jugement.
les bois près de Compiègne pour attendre le jour du Jugement.
— Dieu le sait. Que sa sainte volonté soit faite !

— Dieu le sait. @e sa sainte volonté soit faite !

Version du 16 juin 2015 à 18:20

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Mais ce n’est pas pour méditer sur le château ou la forêt que nous sommes ici. Et nous voilà partis.

Quand vous allez sur les chemins de la guerre à la recherche du régiment auquel vous êtes affecté, la première chose que vous trouvez à votre rencontre, c’est les voitures.

À la gare de Pierrefonds, nous jetons nos bagages dans une charrette. Nous allons à pied à Rethondes, la charrette nous précédant. Notre passage est terrifiant : une douzaine de soldats suivant une voiture couverte. Il nous semble que nous conduisons un mort. Et cette pensée nous fait rire.

Et pourtant, c’est peut-être vrai. Peut-être, en vérité, était-ce à un enterrement que je suivais ce matin-là, et que je suivais sans comprendre, le cadavre de mon Passé, le cercueil d’une jeunesse destinée par Dieu à rester dans les bois près de Compiègne pour attendre le jour du Jugement. — Dieu le sait. Que sa sainte volonté soit faite !