Aller au contenu

« Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome VII.djvu/44 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
Phe-bot (discussion | contributions)
m poem class verse
→‎Validated : validating
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page corrigée
+
Page validée

Version du 21 septembre 2015 à 03:16

Cette page a été validée par deux contributeurs.


VI


Quand les guignes furent mangées,
Elle s’écria tout à coup :
— J’aimerais bien mieux des dragées.
Est-il ennuyeux, ton Saint-Cloud !

On a grand’soif ; au lieu de boire,
On mange des cerises ; voi.
C’est joli, j’ai la bouche noire
Et j’ai les doigts bleus ; laisse-moi. —

Elle disait cent autres choses.
Et sa douce main me battait.
Ô mois de juin ! rayons et roses !
L’azur chante et l’ombre se tait.

J’essuyai, sans trop lui déplaire.
Tout en la laissant m’accuser,
Avec des fleurs sa main colère,
Et sa bouche avec un baiser.


12 juillet 1859.