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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

la promesse qu’on lui avait faite à ce sujet ; on l’assura qu’elle serait exécutée immédiatement après la naissance de son fils. Le moment arriva ; Geoffroy, ayant attendu le rétablissement de son épouse, entra une nuit chez elle, Caliste ne dormait point ; elle ne cessait d’invoquer Dieu ; Geoffroy s’approchant d’elle : « Madame, lui dit-il, les puissances que j’adore ne peuvent plus souffrir mon union avec une femme qui refuse de les encenser, vous êtes la cause de mon abaissement ; sans vous, le comte de Foix ne serait plus, et son sceptre tomberait en mon pouvoir. J’ai souffert trop longtemps votre obstination ; il faut me céder ou mourir.

— Que dites-vous, sire ? Oublierez-vous l’amour dont vous m’avez donné tant de preuves ? Voulez-vous me faire quitter le service du Dieu véritable pour embrasser celui des démons ?