Page:Notre France - Coubertin.djvu/55

49

les siècles français

l’expression de Michelet, sut le mieux « animer et encourager le génie »^[1].

00 qui lui manqua, ("e fut (le pouvoir s‘appuyer sur des institutions nationales appropriées à. son principe. On avait. détruit les anciennes et on no s’était. par. inquiété do les remplacer. 01' c: il n'y a pas de système qui puisse durer autrement quo par des institutions. Les institutions sont une garantie non seulement. de la sagesse des gouvernements mais de leur durée n (Guizot). C'est pourquoi 'il est; probable que, même sans la. corruption (il. le gaspillage des forces qui ont deshonoritî. le règne do Louis XV. le régime de la monarchie absolue était condamné à. n’être dans l’histoire cc qu'un fait puissant mais sans racines x. (Guizot).

La révolution (1774-1814)

Les dates ne sont point, d‘ordinaire, celles que l‘on assigne à. la période dite révolutionnaire, mais c'est à. Lort. Cette période englobe aussi. bien le règne de Louis XVI (1771-1792) qui inau- gura 1a, Révolufiion que le gouvernement de Bo- naparte (1799-1814)'qui la Confisqua. L’intervalle entre ces deux pouvoirs est rempli par les vîo« lances qui ont bompromîs la. République nais- saute et en ont rendu la, confiscation possible, sinon inévitable.

De même que la conception gouvernementale

1. M. de Falloux a dit non moins justement en parlant de Louis xiv : « Ce qui manquait à son génie personnel disparut sous les dons que la Providence avait prodigués à son règne. »