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Sir Charles, qui arrive… comment ferai-je pour soutenir sa colère ? Il faut qu’il me trouve en bas. Je veux voir quel air il va prendre en entrant. S’il est froid, s’il fait de légères excuses… je me suis encore dérobée, à deux heures après-midi, pour vous informer de tout. Jamais, jamais je ne retomberai dans de pareilles impertinences. Pardon, Sir Charles ! Quelle méchanceté (je n’excepte que ma grand’mère et M Deane) d’avoir osé blâmer un homme qui n’est pas capable d’une faute volontaire. C’est ma tante et moi qui sommes coupables. Ma tante l’avoit-elle jamais été avant cette occasion ? Nous étions tous rassemblés lorsqu’il a paru. Il s’est présenté de cet air noble, qui engage tout le monde en sa faveur à la première vue. Que j’ai souffert, a-t-il dit, en saluant toute l’assemblée, de me voir dans l’impuissance d’arriver plus tôt ! Vous voyez, ma chère, qu’il ne m’a point fait d’excuse, comme dans la supposition que je fusse mécontente de son délai : c’étoit toute ma crainte. Je sais que j’ai paru très-grave. Il s’est adressé alors à chacun : d’abord à moi, ensuite à ma grand’mère, et prenant une de ses mains entre les deux siennes, avec une profonde inclination dessus : heureux jour, madame, lui a-t-il dit, qui me procure l’honneur de vous voir ! Le souvenir de