Traité élémentaire de la peinture/132
Apparence
Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François Deterville, Deterville, Libraire, 1803 (nouv. éd. revue, corrigée et augmentée de la Vie de l’Auteur) (p. 112-113).
Texte établi par Jean-François Deterville, Deterville, Libraire, 1803 (nouv. éd. revue, corrigée et augmentée de la Vie de l’Auteur) (p. 112-113).
CHAPITRE CXXXII.
Quel corps laisse mieux voir sa couleur véritable et naturelle.
De tous les corps, ceux-là montrent mieux leur couleur naturelle, qui ont la superficie moins unie et moins polie : cela se voit dans les draps, les toiles, les feuilles des arbres et des herbes qui sont velues, sur lesquelles il ne se peut faire aucun éclat de lumière ; tellement que, ne pouvant recevoir l’image des objets voisins, elles renvoient seulement à l’œil leur couleur naturelle, laquelle n’est point mêlée ni confondue parmi celles d’aucun autre corps qui leur envoie des reflets d’une couleur opposée, comme ceux du rouge du soleil, lorsqu’en se couchant il peint les nuages, et tout l’horizon de sa couleur.