Traité élémentaire de la peinture/333

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Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François DetervilleDeterville, Libraire (p. 282-283).


CHAPITRE CCCXXXIII.

Une chose peinte qu’on suppose à une certaine distance, ne paroît jamais si éloignée qu’une chose réelle qui est à cette distance, quoiqu’elles viennent toutes deux à l’œil sous la même ouverture d’angle.

Je peins sur la muraille B C, une maison


qui doit paroître à la distance de mille pas, puis à côté de mon tableau j’en découvre une réelle, qui est véritablement éloignée de mille pas ; ces maisons sont tellement disposées, que la ligne A C fait la section de la pyramide du rayon visuel à même ouverture d’angle ; néanmoins jamais avec les deux yeux on ne verra paroître ces deux maisons de même grandeur, ni également éloignées.