Traité populaire d’agriculture/Plantes industrielles

A. C. P. R. Landry

Traité populaire d’agriculture théorique et pratique

Beauchemin & Valois, 1886 (p. 390).

ARTICLE DEUXIÈME.

Des plantes industrielles.

On appelle plantes industrielles une série de plantes qui ne servent guère ni à la nourriture de l’homme, ni à celle des animaux, et qui, cultivées exclusivement en vue de la vente, contribuent fort peu par leurs produits à la création des engrais.

Elles donnent ordinairement un produit très lucratif, mais elles ne rendent rien au sol des principes qu’elles lui enlèvent.

Plantes industrielles.	$\left.{\begin{matrix}\ \\\\\\\\\ \end{matrix}}\right\{$	Plantes textiles.	$\left.{\begin{matrix}\ \\\\\ \end{matrix}}\right\{$	Lin.
				Chanvre.
		Plantes aromatiques.	$\left.{\begin{matrix}\ \\\ \end{matrix}}\right\{$	Tabac.

Les plantes industrielles sont donc très épuisantes ; aussi leur culture n’est-elle raisonnablement possible que lorsqu’on peut se procurer du dehors les engrais nécessaires ou lorsque l’exploitation est assurée d’une production abondante de fumier, grâce à un bétail nombreux et bien entretenu.

Les plantes industrielles se divisent en plusieurs sections, savoir : les plantes oléagineuses (qui produisent de l’huile) ; les plantes textiles (donnant de la filasse) ; les plantes tinctoriales (servant à la teinture) et les plantes aromatiques.

Nous n’étudierons que quelques-unes des plantes textiles et aromatiques.