Vie, travaux et doctrine scientifique d’Étienne Geoffroy Saint-Hilaire/Chapitre IV
CHAPITRE IV.
I.
De 1792 à 1801, des massacres de septembre au siége d’Alexandrie, la vie de Geoffroy Saint-Hilaire est remplie par une suite d’événements, d’agitations et de périls de toute nature, au milieu desquels l’homme et le citoyen se montrent sans cesse à côté du savant. Nous arrivons à des années de calme, de bonheur sans mélange, de paisibles études, au sein de ce bel établissement, qui était, pour Geoffroy Saint-Hilaire, comme une patrie dans la patrie commune, et vers lequel, de l’Égypte, sa pensée s’était si souvent reportée comme vers une terre promise.
Il partit, enfin, en septembre 1801 sur le bâtiment affecté au transport du corps du génie, avec son frère, Bertrand, Dode, et plusieurs autres officiers distingués de cette arme. Quelques accidents de mer, une longue et rigoureuse quarantaine à l’arrivée en France, le trajet de Marseille à Paris, si lent à cette époque qu’on pouvait le compter pour un voyage, même au retour de l’Égypte, prirent quatre mois entiers ; et ce fut seulement dans les derniers jours de janvier 1802, que Geoffroy Saint-Hilaire revit le Muséum, sa famille, ses amis, ceux du moins que la mort ne lui avait pas ravis[1].
Ses collections le suivirent de près. Elles avaient beaucoup souffert des événements de la guerre, et une caisse entière d’objets zoologiques du plus grand prix avait été perdue. Et cependant, que de richesses encore ! Pour la première fois on voyait rassemblés, et les animaux de l’Égypte moderne, et les hommes de l’Égypte antique, et ses animaux-dieux, depuis le bœuf Apis jusqu’à l’humble scarabée. D’autres ont depuis marché dans la voie ouverte par Geoffroy Saint-Hilaire, et ces dieux sont depuis assez longtemps sortis de leurs tombeaux, pour avoir perdu leur prestige. Mais que l’on se reporte à cette époque, déjà si loin de nous, et l’on ne s’étonnera pas du vif intérêt, disons plus, des vives sensations que ressentirent, à leur première vue, les naturalistes et les archéologues, et que l’on trouve si bien exprimées dans plusieurs écrits du temps.
Parmi ces écrits, nous en citerons un que mettent hors de ligne son importance propre et la célébrité de ses auteurs, le Rapport rédigé, au nom du Muséum, par Lacépède, Cuvier et Lamarck[2]. Tant qu’il s’agit des collections zoologiques et zootomiques de Geoffroy Saint-Hilaire, de l’énumération des nombreuses espèces nouvelles découvertes par lui, de la direction si éclairée de ses recherches, les auteurs conservent la gravité du ton officiel. Ils ne s’en départent même pas, lorsqu’ils déclarent que leur collègue, parcourant l’Égypte entière sous nos drapeaux victorieux, a dépassé toutes les espérances que l’on pouvait fonder sur son zèle. Mais, lorsqu’ils arrivent à la partie archéologique des collections de Geoffroy Saint-Hilaire, le ton change aussitôt : ils ne jugent plus ; ils s’abandonnent sans réserve à leurs impressions. « On ne peut maîtriser, s’écrient-ils, les élans de son imagination, lorsqu’on voit encore, conservé avec ses moindres os, ses moindres poils, et parfaitement reconnaissable, tel animal qui avait, il y a deux ou trois mille ans, dans Thèbes ou dans Memphis, des prêtres et des autels ! » Et plus loin : « Comme il sera intéressant de voir un jour rangés sur trois lignes, et ces animaux d’aujourd’hui, et ces autres déjà si anciens, et ceux, enfin, d’une origine incomparablement plus reculée, que récèlent des tombeaux mieux fermés, ces montagnes qu’étendirent sur eux les épouvantables catastrophes de notre globe ! »
Qui ne reconnaîtrait à la fois dans cette dernière phrase le style de Lacépède et l’inspiration de Cuvier ? On retrouve l’un et l’autre encore dans un passage, historiquement très-curieux, sur l’une des questions fondamentales de l’histoire naturelle. Depuis longtemps on désirait savoir, dit le rapporteur, si les espèces changent de forme par la suite des temps. Les collections de Geoffroy Saint-Hilaire fournissent la solution de cette question ; car elles nous montrent ce qu’étaient un grand nombre d’espèces, il y a plusieurs milliers d’années. Mais cette solution, que Lacépède dit dès lors obtenue, qu’il annonce pompeusement comme l’un des résultats les plus importants des recherches de Geoffroy Saint-Hilaire, il ne la donne pas ; il ne la laisse pas même pressentir. Pourquoi ces prémisses que ne suit aucune conséquence ! Pourquoi ces fondements sur lesquels rien n’est construit ? En lisant le passage avec un peu d’attention, on le devine aisément. Placé entre deux collègues, l’un, chef de l’école qui soutient l’immutabilité des espèces ; l’autre, représentant, par excellence, de l’idée de la variabilité des êtres, Lacépède a dû, à la demande de Cuvier, donner une conclusion, conforme, d’ailleurs, à ses propres idées, et, à la demande de Lamarck, la retrancher aussitôt de leur commun Rapport. Il le fit, et il fit bien : une solution quelconque eût été alors prématurée. Il a fallu tous les travaux zoologiques et philosophiques de Geoffroy Saint-Hilaire, de 1828 à 1835, ajoutés aux observations et aux matériaux qu’il rapportait en 1802, pour que nous soyons en droit de dire : Non, les animaux de l’Égypte n’ont pas sensiblement varié depuis trois mille ans ; et pourtant, les espèces sont variables.
Nous n’emprunterons plus au remarquable document que nous venons d’analyser, qu’une seule phrase, celle qui le termine et le résume :
« L’énumération que nous venons de faire, est suffisante pour vous faire sentir l’importance du don que vous a fait le citoyen Geoffroy, et le mérite de l’empressement qu’il a mis à vous le faire. Nous ne doutons point que vous ne jugiez, ainsi que nous, qu’aucun voyageur, depuis le célèbre Dombey, n’a donné à vos collections un accroissement aussi considérable. »
II.
Il avait été décidé en Égypte, que tous les travaux de la Commission des sciences seraient réunis dans un ouvrage monumental. Kleber, devenu général en chef, félicitait déjà l’Institut, en 1799, de cette idée vraiment libérale et patriotique, éclose à la fois dans tous les esprits à la vue des merveilles de Thèbes, d’Edfou et de Philé. Mais, plus on voulait rendre l’ouvrage commun digne de son sujet, plus il fallait de temps pour en préparer l’exécution. L’activité de Geoffroy Saint-Hilaire ne pouvait s’arranger de ces lenteurs. Aussi, en 1802, et dans les années suivantes, en même temps qu’il s’occupe du classement de ses riches collections, et donne plusieurs mémoires sur les Poissons et Reptiles d’Égypte, nous le voyons décrire, avec Lacépède et Cuvier, les animaux les plus remarquables de la Ménagerie, entreprendre un travail d’ensemble sur les Mammifères, publier plusieurs monographies zoologiques d’un grand intérêt. Nous avons donc à le suivre ici dans une série de travaux extrêmement variés.
Les Mémoires sur la Faune d’Égypte, qui se rapportent à cette époque, sont presque tous le fruit de recherches faites pendant l’expédition. Il restait seulement à les revoir, à les compléter, à les mettre au courant de la science, à l’aide des ressources qu’offraient les collections et la bibliothèque du Muséum. Le Polyptère fut le sujet du premier de ces mémoires : c’était le plus remarquable de tous les animaux découverts en Égypte par Geoffroy Saint-Hilaire ; il en donna, dès 1802, la description zoologique et anatomique. Il publia ensuite les résultats de ces recherches sur les Poissons électriques, commencées et poursuivies au milieu de circonstances si terribles ; ses observations sur l’organisation du Crocodile, et la découverte faite par lui chez l’Hétérobranche d’un appareil respiratoire surnuméraire d’une structure si anomale. On voit que, réservant pour le grand ouvrage sur l’Égypte la détermination et l’histoire des animaux rapportés par lui, c’est l’anatomie comparée qu’il enrichit surtout par ces premiers fragments de son travail général.
Par d’autres publications, il payait en même temps son tribut à la zoologie. Lacépède et Cuvier avaient commencé, en son absence, une histoire des animaux de la Ménagerie, conçue sur un vaste plan. À peine de retour, Geoffroy Saint-Hilaire devint le collaborateur de ses deux amis. Ses articles sur l’Ichneumon, sur les Makis, sur l’Oie armée, furent lus avec intérêt, même par le public étranger aux sciences.
Un ouvrage général sur les Mammifères, auquel il travaillait à la même époque, offre un tout autre caractère : c’est la science dans sa rigueur la plus austère. Sous le titre modeste de Catalogue des Mammifères du Muséum national, l’auteur donne, pour chaque ordre et pour chaque genre, une description concise et une caractéristique rigoureuse ; pour chaque espèce aussi, une description faite d’après nature, une caractéristique, et, de plus, un résumé de la synonymie. La classification que Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire avaient créée dans leur célèbre Mémoire de 1795, est adoptée, mais avec trois modifications importantes : la suppression de l’ordre des Tardigrades et de celui des Vermiformes[3], et la création de l’ordre des Monotrèmes.
Il est remarquable qu’après le Mémoire de 1795, où les principes fondamentaux de la classification zoologique sont posés et appliqués aux Mammifères, l’ouvrage que nous analysons, est le seul dans lequel Geoffroy Saint-Hilaire ait jamais cherché à perfectionner, dans leur ensemble, les premiers résultats promulgués par Cuvier et par lui. Nous aurons à citer un grand nombre de travaux monographiques, réalisant, à l’égard de la classification, d’importantes améliorations partielles ; mais pas un seul travail général, entrepris en vue de perfectionner la distribution méthodique du règne animal ou de l’ensemble d’une de ses classes.
C’est que déjà naissait dans l’esprit de Geoffroy Saint-Hilaire cette conviction, qu’il entre inévitablement de l’arbitraire dans la distribution et l’enchaînement des familles ; qu’une classification n’est qu’une méthode utile, sans doute, mais nécessairement imparfaite dans ses moyens et incomplète dans son but, et que la vraie science doit être cherchée plus loin et plus haut[4]. C’est là, et elle date de 1803, la première divergence, longtemps inaperçue d’eux-mêmes, entre Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire. Cuvier s’est toujours proposé comme but le perfectionnement de la méthode, et il a toujours pensé que la méthode, si l’on parvenait à la rendre parfaite, serait la science elle-même. Geoffroy Saint-Hilaire, au contraire, après avoir admis dix ans ces deux propositions, vint à en douter, puis à les nier. De là, la direction inverse des travaux de l’un et de l’autre. Cuvier, pendant quarante années, s’efforce d’améliorer la classification, de parvenir à cette méthode naturelle qui est, pour lui, l’idéal de la science. Geoffroy Saint-Hilaire, tout en honorant ces travaux, s’abstient d’y prendre part, et après avoir été fondateur avec Cuvier, il renonce, pour jamais, à partager avec lui la gloire du réformateur.
Nul doute qu’il ne faille attribuer à l’empire qu’exerçaient ces nouvelles vues sur son esprit, une résolution qu’il prit tout à coup en 1803, et qui faillit priver la science du fruit d’une année entière d’études et de recherches. Plus Geoffroy Saint-Hilaire avançait dans la composition de son ouvrage sur les Mammifères, plus il mettait à l’épreuve des faits les idées qui jusqu’alors lui avaient été communes avec Cuvier, plus il doutait de leur solidité. Il en était à regretter d’avoir entrepris ce livre, lorsqu’il tomba malade. Un de ses élèves, chargé de le suppléer dans la correction des épreuves, l’ayant fait avec négligence, et quelques erreurs s’étant glissées dans le texte, cette circonstance acheva de dégoûter l’auteur de son travail, et le Catalogue des Mammifères fut, par lui, condamné au pilon. Heureusement, les amis de l’auteur, et Cuvier, le premier, appelèrent de cette sentence, et la firent révoquer en partie. Geoffroy Saint-Hilaire ne voulut, ni consentir à mettre l’ouvrage en vente, ni même faire imprimer quelques feuilles qui restaient à composer ; mais il distribua des exemplaires[5] à ses collègues et aux naturalistes avec lesquels il était en rapport[6]. Ainsi entra dans la science, sauvé par Cuvier de l’oubli, le premier ouvrage étendu qu’eût composé Geoffroy Saint-Hilaire.
III.
La destruction d’un livre par son auteur est un fait rare dans l’histoire des sciences : l’homme se décide moins difficilement encore à porter la main sur lui-même que sur ce qu’il a créé, et il semble qu’un extrême découragement puisse seul l’amener à cette sorte de suicide moral. On se tromperait cependant beaucoup, si l’on supposait que Geoffroy Saint-Hilaire eût été en proie un seul instant à ce sentiment. Jamais une difficulté ne l’abattit ; elle l’exalta toujours jusqu’à doubler ses forces. Une révolution s’était faite dans ses idées, pendant qu’il composait son ouvrage : il voulut le recommencer sous une autre forme et d’un nouveau point de vue ; tel fut le seul mobile de sa résolution.
Aussi voyons-nous que l’époque où il renonce à son ouvrage sur les Mammifères, est précisément celle où il commence, sur cette classe, la série de ces monographies, si souvent citées comme modèles et comme points de départ de tant de travaux importants. Nous le voyons, dans cette même année 1803, publier trois monographies ; dix autres paraissent en 1804, 1805 et dans les premiers mois de 1806. Et ces recherches si actives sur les Mammifères n’empêchent pas l’auteur de donner aussi un mémoire important d’erpétologie et plusieurs notes intéressantes sur les Oiseaux.
La création d’un grand nombre de genres nouveaux, la plupart riches en espèces inédites, est le fruit de ces trois années de travaux. L’ordre des Marsupiaux, ainsi que l’appelle dès lors Geoffroy Saint-Hilaire, leur doit les genres Phascolome et Péramèle et la confirmation du genre Dasyure ; l’ordre des Rongeurs, le genre Hydromys, le premier et si longtemps le seul que l’on ait connu dans l’Australie ; l’ordre des Primates ou Quadrumanes, le genre Atèle, caractérisé par l’absence même du prétendu caractère général du groupe ; enfin, l’ordre des Cheiroptères, le genre Molosse, et bien plus encore, l’idée féconde qui devait présider à la création de tous les autres.
Nous ne faisons qu’indiquer ces résultats. Nous aurons à revenir sur eux à l’occasion des mémoires par lesquels ils furent complétés plus tard. Mais nous devons signaler dès à présent la tendance d’esprit qui se révèle presque à chaque page dans ces remarquables monographies. Chacune d’elles a pour but unique, ou la création d’un genre, ou la détermination d’espèces nouvelles. L’auteur atteint ce but ; mais il le dépasse. Dans les monographies de 1803 à 1806, comme dans les mémoires de 1794 à 1798, comme dans ceux qui furent composés en Égypte, on retrouve partout le raisonnement à côté de l’observation ; l’idée à côté du fait ; et, tour à tour, c’est le fait qui conduit à l’idée, et l’idée qui fait découvrir le fait.
Citons des exemples.
Péron et Lesueur rapportent, en 1803, des Péramèles ; Geoffroy Saint-Hilaire les étudie ; il reconnaît chez eux une combinaison encore inconnue de caractères, et le genre est créé. Voilà la part de l’observation. Mais ce résultat est à peine acquis par elle à la zoologie spéciale, que l’auteur, l’utilisant déjà pour la zoologie générale, rectifie les idées admises sur les rapports naturels des Marsupiaux, et s’élevant plus haut encore, émet cette proposition fondamentale : « La nature ne connaît pas, à proprement parler, de séries continues, ni de chaîne dans une direction unique. » La théorie si récente encore de la multiplicité et du parallélisme des séries n’est-elle pas, en germe, dans cette proposition formulée, il y a quarante-deux ans, en termes si concis et si nets[7] ?
L’exemple inverse nous sera fourni par un autre genre de Marsupiaux, voisin des Péramèles, les Dasyures, genre créé par Geoffroy Saint-Hilaire dans l’un de ses premiers mémoires, et définitivement établi par lui en 1804. Les auteurs qui avaient étudié ces Marsupiaux d’après nature, s’accordaient à les considérer comme de véritables Didelphes. Geoffroy Saint-Hilaire, qui ne les connaissait que par des descriptions et des figures imparfaites, osa[8], dès 1796, contredire les observateurs, et, seul, il eut raison contre tous. C’est que, s’il avait moins de faits que ses devanciers, il avait, de plus qu’eux, un principe. L’existence d’un type distinct d’organisation chez les prétendus Didelphes australiens, résultait, pour lui, comme conséquence, des vues générales de Buffon sur la géographie zoologique : de ces mêmes vues, si mal comprises des zoologistes ; que Pallas lui-même, en 1777, réclamait l’honneur d’avoir le premier réfutées[9], et dont il était réservé à Geoffroy Saint-Hilaire de faire briller la vérité aux yeux de tous. Telle est la base sur laquelle fut fondé le genre Dasyure : sa création fut d’abord toute théorique ; mais l’auteur, reprenant, d’un autre point de vue, les observations des auteurs, y trouva, parce qu’il les y cherchait, tous les éléments de la détermination du nouveau genre. Et lorsque, sept ans plus tard, Péron et Lesueur rapportèrent plusieurs Dasyures, lorsqu’enfin Geoffroy Saint-Hilaire put observer à son tour, les faits qu’il revit, ceux qu’il découvrit, lui fournirent, en 1804, l’éclatante confirmation de ses premiers résultats de 1796 ; et ceux même qui l’avaient d’abord taxé de témérité, durent reconnaître que la marche, suivie par lui, avait été aussi heureuse que hardie.
Disons-le en terminant : quelle que soit la marche suivie par l’auteur, qu’il s’élève de la zoologie spéciale à la zoologie générale, ou descende de celle-ci à la première, toutes les monographies de 1803 à 1806 ont un caractère commun : l’exactitude des résultats. Parmi ces groupes, créés il y a près d’un demi-siècle, il n’en est pas un seul qui n’ait été confirmé par les travaux ultérieurs, et que les zoologistes n’admettent aujourd’hui unanimement, soit comme un genre, soit comme une famille ou tribu naturelle.
- ↑ Daubenton n’existait plus depuis deux ans.
- ↑ Ce Rapport est inséré en entier dans le premier volume des Annales du Muséum.
- ↑ Cette dernière suppression avait déjà été proposée par Cuvier dans son Anatomie comparée.
- ↑ Nous reviendrons sur ce sujet en résumant, comparativement avec la doctrine de Cuvier, la doctrine et les travaux zoologiques de Geoffroy Saint-Hilaire. (Voyez le Chapitre X.)
- ↑ Ces exemplaires sont, par conséquent, tous incomplets : il y manque la description des espèces des genres Ovis, Bos, Equus et des Mammifères marins. L’ouvrage n’a pas non plus de titre, et par conséquent ne porte pas de date. Nous avons acquis la certitude qu’il a été composé dans les derniers mois de 1802 et les premiers de 1803.
- ↑ C’est ainsi que se trouve cité, dans tous les ouvrages mammalogiques, un livre qui n’a jamais été mis en vente.
- ↑ Dès 1796, Geoffroy Saint-Hilaire avait indiqué le parallélisme de la série des Marsupiaux et de la grande série des Mammifères. (Voyez p. 70.)
- ↑ C’est l’expression dont il se sert lui-même ; car il avait pleine conscience de la hardiesse de sa détermination. « J’osai, dit-il, considérer le spotted Opossum comme une espèce sui generis, comme le type d’une nouvelle espèce. »
- ↑ Dans les Acta petropolitana, tom. I, part. II, l’auteur s’exprime ainsi : « Primus ante 15 annos… contra Buffonii opinionem qua Myrmecophagæ atque Didelphidum genus extra americanum orbem nusquam dari afferebatur, surrexi. »