Pourquoi ces larmes, ces cris, ce désespoir ? de
quoi puis-je me plaindre ? ma vie, mon sang, ne
bouillonnent-ils pas encore dans mes veines ? tout
l’avenir ne s’est-il pas rouvert devant moi ? J’ai été
trompée ?… eh bien, n’est-il pas beau d’être trompée ?
n’est-ce pas la gloire des âmes pures ? Que me parle-t-on
de déshonneur ! S’il fallait paraître devant le
tribunal de l’honneur même, je dirais : Je l’aimais ;
ce mot suffirait pour ma défense. Que dirais-tu pour
la tienne ?