Page:Grenet, Mémoire sur les moyens de conserver la pomme-de-terre sous la forme de riz ou vermicel, 1794.djvu/30

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 28 )

chaudières économiquement à l’instar de celles qui servent aux savonneries décrites par Duhamel (Description des arts et métiers) ? il n’y a que le fond seulement qui soit en cuivre ; le surplus, où les pommes-de-terre seroient à sec, pourroit être construit en maçonnerie de briques posées à mortier de chaux et ciment.


De l’Atelier.



Établir l’atelier dans un endroit assez spacieux pour pouvoir y travailler commodément la pomme-de-terre après sa cuisson. On les transporteroit dans des paniers d’osier, civières ou brouettes ; et là, sur de grandes tables, elles seroient épluchées et plurées de suite, puis portées sur d’autres tables, pour les laisser se ressuyer un tems convenable.

Pour passer à la filière promptement toutes ces pommes-de-terre, la mécanique, sans doute, nous offre plus d’un moyen d’en diviser beaucoup à la fois en les soumettant dans des cylindres plus grands que ceux que l’on fait agir à la main, et en faisant mouvoir les pistons, soit avec des leviers, soit avec de fortes vis. Mais à cela j’entrevois un inconvénient, c’est que cette pulpe ainsi filiérée en grande quantité, tombera en masse épaisse ; la pesanteur du dessus affaissera la pulpe du dessous, et détruira, dans les vermicels, ces vides, cavités et interstices par où l’air et la chaleur les saisit, les pénètre, et qui accélère la dessication.